Des formes de carènes optimisées
Partenaire des projets Sérénité et Mégaptère*, l’École centrale de Nantes (ECN) cherche à optimiser les formes de leurs carènes.
Grâce à son étrave légèrement inversée de type drakkar, le navire Sérénité (1) profite d’une ligne de flottaison plus longue que celle des bateaux dotés d’une étrave classique en dévers. Un avantage en termes d’hydrodynamisme et de résistance à l’avancement que les ingénieurs de l’ECN ont pu vérifier en procédant, en 2014, à des modélisations numériques de l’écoulement de l’eau autour du bateau (2), puis à des tests en bassin d’essais sur la maquette 1/10e du bateau (3). « Afin d’optimiser plus encore la forme de la carène, nous avons proposé d’augmenter légèrement les volumes de l’avant de la coque tout en affinant les formes du tableau arrière. Des modifications opérées en accord avec le cabinet d’architectes qui ont permis un gain de 7% sur la résistance à l’avancement », explique Pierre-Emmanuel Guillerm, responsable des moyens d’essais hydrodynamiques de l’ECN.
(1) Breizh Marine Consult/Coprexma (2) et (3) École centrale de Nantes
Si les premiers tests de résistance à l’avancement et de manœuvrabilité du trimaran Mégaptère (4)(voir photo en haut de page) se dérouleront dans le courant de l’année, l’ingénieur annonce que « le fait de répartir une même charge sur trois coques devrait offrir de bonnes qualités pour l’hydrodynamisme, la stabilité et l’ergonomie qu’ils tenteront d’améliorer en jouant, par exemple, sur l’écartement et la position des flotteurs par rapport à la coque centrale. »
*Lire l’article À la pêche... en trimaran dans Sciences Ouest n° 332-juillet/août 2014.
Pierre-Emmanuel Guillerm
pierre-emmanuel.guillerm@ec-nantes.fr
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