Une enquête sur les voitures partagées

Actualité

N° 395 - Publié le 27 décembre 2021
ADOBE STOCK

Magazine

4320 résultat(s) trouvé(s)

 

« Partager une voiture se banalise petit à petit » Pierre Servain, chercheur en sociologie à l’Université de Bretagne Occidentale1, et ses collègues2 s’intéressent à cette pratique. À la différence du covoiturage, où le propriétaire possède et conduit le véhicule lors des trajets, l’autopartage permet la mise en commun d’une voiture entre différents usagers.

Valeurs écologiques et éthiques

Grâce à une enquête, les chercheurs brestois ont découvert que les motivations des autopartageurs varient selon leur motif utilitaire ou non utilitaire. « Par utilitaire, je pense au cas de figure où une personne a besoin d’une voiture mais seulement de façon ponctuelle. » D’autres usagers semblent plutôt intéressés par les valeurs écologiques et éthiques de l’autopartage. De manière générale, cette pratique implique bien plus que la mise en commun d’un bien : elle nécessite de l’organisation et de tisser du lien social. Enfin, cette démarche permet une prise de conscience quant à la valeur de la voiture et d’éviter de l’utiliser systématiquement. Serait-ce un signe annonciateur d’une forme de transition vers une société plus écologique ? Rien n’est moins sûr, car il est difficile de comptabiliser des pratiques privées interindividuelles et donc sans visibilité particulière.
« Bien qu’elle se développe, cette pratique semble rester marginale. »

PAULE-ÉMILIE RUY

1. Au Laboratoire d’études et de recherche en sociologie.
2. Jérôme Sawtschuk, Magdalini Dargentas et Nicole Roux.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest