Des traces de tempêtes dans le sol

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N° 397 - Publié le 23 février 2022
RIWAN KERGUILLEC
Les sédiments révèlent un historique des submersions marines.

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En 1351, c’était sans aucun doute la plus violente. « Des marques de cette tempête se retrouvent de l’estuaire de la Gironde jusqu’aux îles britanniques. » Pierre Pouzet, géographe à l’Igarun1 à Nantes, a publié une étude sur les grandes tempêtes qui ont touché la côte atlantique. « Nous avons prélevé des carottes2 dans une lagune3. À certaines profondeurs, nous retrouvions des sédiments marins avec des coquillages qui viennent de l’océan. Les vagues de la tempête les avaient fait passer par-dessus la dune. » Des écrits historiques attestent que la presqu’île de Noirmoutier est restée engloutie durant 50 ans après les submersions de 1351. Depuis, treize tempêtes ont été répertoriées. Et l’actuelle montée des eaux, liée au réchauffement climatique, ne va pas aider à limiter ces événements. « Nos travaux montrent que les tempêtes violentes ont toujours existé. Mais les zones basses côtières exposées aux submersions sont de plus en plus urbanisées, ce qui risque d’amplifier les dégâts. »

BENJAMIN ROBERT

1. Institut de géographie et d'aménagement régional.
2. Forages visant à prélever un échantillon du sous-sol terrestre ou océanique.
3. Séparée de l’océan par une dune, la lagune de la Belle Henriette se situe près de La Faute-sur-Mer (Vendée).

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