Automatismes

N° 139 -

Magazine

4239 résultat(s) trouvé(s)

1
1281-2749
mes doctoriales
Leo gl]Mtôgno
odgEdiku@o
\J .
L'ESPACE
DES
SCIENCES
{ a Centre de cu ientifque technique et industrielle
ÉDITORIAL
A Les réseaux de la culture scientifique en action : grâce à un partenariat entre
la France et le Canada, c'est une Québecoise qui animait le stand de L'Espace des
sciences lors de la dernière "Science en fête".
Pour un renforcement
du travail en réseau
SOMMAIRE
DÉCEMBRE 1997
LA VIE DES LABOS
Les doctoriales : une fenêtre
ouverte sur l'entreprise
LA VIE DES ENTREPRISES
Télé-expertise : Atlantide
travaille à distance !
LA VIE DES ENTREPRISES
Sinaps connecte l'image
LA VIE DES LABOS
Dialogue oral hommemachine
: les ordinateurs
ont la parole
LES SIGLES DU MOIS o
LE DOSSIER
Automatismes Qi®
LES CENTRES DE
COMPÉTENCE EN BRETAGNE
L'ITG Ouest...
Ne l'appelez plus jamais
gruyère... m
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Les premiers Entretiens
scientifiques de Brest
Le devoir de parole... ~
LES BRÈVES 0i®
o
o
o
o
Le montage
automatique des
portes d'une
Citroën XM.
Les technologies
de la productique
(informatique et
automatique)
sont aujourd'hui
adoptées par plus de 30% des
entreprises industrielles, le secteur
automobile étant l'un des plus
automatisés.
RÉSEAU est édité par L'Espace des sciences,
Centre de culture scientifique technique et
industrielle.
Tirage dun° 139: 3700 ex. Dépôt légal n'6% ISSN 1281-2749
L'Espace des sciences
6, place des Colombes, 35000 Rennes
Tél. 02 99 35 28 22- Fax 02 99 35 28 21
E-mail : lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Antenne Finistère : L'Espace des sciences,
Technopôle Brest Iroise
40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest
TéI.02 98 05 60 91 - Fax 02 98 05 15 02
E-mail : mepau@infini.fr
La culture scientifique, technique et industrielle
fait chaque jour un peu plus
les preuves de sa réussite. La sixième
édition de "Science en fête" les 10, 11 et
12 octobre derniers est un succès incontestable.
Chaque année des nouveaux sites
sont ouverts au public, des animations
sont proposées et le public répond présent.
L'exemple de l'inauguration du nouveau
magazine scientifique régional "Nectar"
qui, d'emblée, a obtenu les faveurs du public
témoigne de cet intérêt.
Cette culture s'insère dans le développement
local et régional et elle se nourrit de
la production scientifique et industrielle
pour être diffusée auprès du plus grand
nombre.
Alors que l'accélération de l'ouverture de
nos frontières, l'émergence des nouvelles
technologies, la spécialisation accrue de la
recherche s'imposent, non sans quelques
soubresauts, on perçoit mieux l'importance
de la diffusion de la recherche et de
l'innovation, de la prise en compte des
aspects tant techniques qu'humains pour
le développement économique, social et
culturel.
Évidemment, cette orientation suppose
d'être inscrite dans la durée. Elle doit faire
l'objet d'un formidable travail en réseau
entre la recherche, la culture, l'éducation
et les entreprises. Comme pour toute autre
activité, il est nécessaire de s'interroger
sur son utilité, de l'évaluer et d'en faire le
point.
A la lumière des demandes toujours nouvelles
des publics, notamment en ce qui
concerne les nouvelles technologies de
l'information et de la communication, une
confrontation des différents acteurs de
terrain vient d'avoir lieu à l'occasion du
15e congrès de l'AMCSTIm.
Le thème transversal de cette année,
la communication, apporte un nouvel
éclairage sur l'action qui est engagée. Les
milieux professionnels de la culture scientifique
doivent orienter leurs actions futures
afin de toujours mieux répondre à
vos demandes. n
Michel Cabaret,
directeur de L'Espace des sciences
‘" AMCSTI : Association des musées et centres pour le développement
de la culture scientifique, technique et industrielle. Cette association
regroupe plus de trois cents structures : établissements nationaux
(Cité des sciences, Palais de la découverte, musée du Cnam,
Muséum national d'histoire naturelle...), établissements régionaux
(muséums, CCS77, musées et écomusées) et de nombreuses associations.
La rédaction souhaite la bienvenue à Iota a,
Iota est un nouveau venu dans notre équipe : 4
au fil des pages de Réseau, ce rat savant
de laboratoire vous apportera quelques éclairages
~ f
J.
sur des points scientifiques ou techniques précis.
© RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
lote,
docteur fraîchement
diplômé, recherche
emploi étudie toute
proposition. fa
même prêt,, faire
de la vulgarisation
scientifique.
LA VIE DES LABORATOIRES
Labellisée par le ministère de l'Éducation nationale, de la
Recherche et de la Technologie, la formule des Doctoriales
permet aux étudiants en première ou deuxième année de
thèse, de préparer leur future insertion professionnelle. Le nouveau
ministre, Claude Allègre, a récemment rappelé des réalités
qui justifient à elles seules le développement de Doctoriales dans
toutes les universités scientifiques de France : seulement 25 %
des docteurs en sciences trouvent un emploi dans l'enseignement
et/ou la recherche.
Du 26 au 31 octobre, les premières
Doctoriales de l'université
de Rennes 1 prennent place sur les
bords du lac de Guerlédan (56),
dans un cadre de travail à la fois
agréable et stimulant : un paysage
d'automne somptueux que les 76
étudiants n'ont qu'entraperçu lors
de cette semaine extrêmement chargée.
Outre le ministère, les collectivités
territoriales (Région Bretagne,
Conseil général d'Ille-et-Vilaine,
Ville de Rennes) et des sociétés savantes
(notamment la Société française
de chimie et la Société française
de physique) ont participé au
financement de cette semaine, où se
retrouvent face à face les actuels et
les futurs ingénieurs de recherche
formés dans notre région.
Docteur côté jardin
Afm de donner un peu de piquant
à ces rencontres, les organisateurs
ont imaginé une sorte de concours :
mettre sur pied en 24 heures, par
"équipe-projet" pluridisciplinaire,
un projet industriel et le défendre
sur un plateau de télévision, face à
de "vrais" chefs d'entreprise. Parmi
les inventions nées de ces cerveaux
bouillonnants, certaines iront vraisemblablement
jusqu'au dépôt de
brevet, comme un four à microondes
intelligent : on commande la
température des aliments, au lieu de
jongler entre la puissance du four et
le temps de fonctionnement. Selon
Joël Renault, directeur de l'entreprise
Delta Dore, le projet présenté
est remarquablement bien argumenté
au niveau des techniques
mises en oeuvre : un joli coup porté
au mythe du chercheur doux rêveur,
heureusement en perte de vitesse.
Docteur côté cour
Chercheur doux rêveur, entreprise
déshumanisée... l'image que
l'entreprise et le chercheur ont l'un
de l'autre s'est beaucoup améliorée
ces dernières années, grâce à un réel
effort de communication de part et
d'autre. "Se présenter comme
docteur, c'est bien entre docteurs.
Dans un CV destiné à une entreprise,
il vaut mieux indiquer clairement
que le poste convoité est
«ingénieur de recherche», et développer
les compétences acquises
pendant les trois années de thèse
en termes de «management»,
«gestion de projet», «encadrement
d'une équipe», soit des valeurs significatives
pour un chef d'entreprise",
explique Roland Conanec,
ingénieur de recherche à CBB Développement".
"Avant de se lancer à la recherche
d'un emploi en entreprise,
le candidat doit réfléchir globalement
à son plan de carrière, prenant
en compte non seulement sa
formation mais aussi le cadre de
vie dans lequel il souhaite évoluer",
recommande Félix Jolivet',
conseiller en transmission d'entreprises.
Travailler en Bretagne ou
ailleurs ?
Un mot clé revient souvent dans
les échanges : celui de mobilité.
Certains sont prêts à créer leur entreprise,
si c'est pour eux le seul moyen
de rester en Bretagne : "mais qui va
me donner de l'argent ?". Les "anciens"
sont là pour expliquer que
personne ne "donne d'argent" à
quelqu'un qui veut créer son entreprise.
De l'idée à la création réelle
de l'entreprise, s'écoulent plusieurs
années de réflexion et de travail,
avant d'aboutir à la présentation
d'un bon dossier permettant l'accès
à des aides diverses.
Ces rencontres auront ainsi permis
aux doctorants de remettre les
pendules à l'heure, une réactualisation
qui devra devenir un réflexe
permanent en cette période de profondes
mutations du monde du travail.
"Une célèbre marque de
Sur le plateau TV : l'équipe
projet n°5 présente son projet
"Caddi'AD - Prenez vos
courses en mains", pour lequel
elle a obtenu le prix de la
cohérence et de la crédibilité.
surgelés a changé 5 fois de propriétaire
en cinq ans : n'importe
qui peut se retrouver du jour au
lendemain avec un patron canadien
ou allemand, et être amené à
changer complètement de fonction
pour garder son poste", rappelle
Félix Jolivet. C'est surtout cela, la
mobilité. Elle sera certainement
mieux vécue par un ingénieur ayant
bien profité de sa formation pour
développer l'éventail de ses compétences,
aussi bien sur le plan technique
que sur celui des relations humaines.
n H.T.
"' CBB Développement : Centre de biotechnologie
en Bretagne, centre de transfert en chimie fine, biotechnologie
et environnement. "' de JTB Entreprises,
cabinet spécialisé dans le rapprochement et
la transmission d'entreprises.
Clarence Cormier,
Université de Rennes 1,
tél. 02 99 25 36 12,
clarence.cormier@univ-rennesl.fr
http: //www. univ-rennesl.fr
Contact ►
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
La réparation navale,
ici les travaux de
transformation de la
plate-forme Sedco 707,
peut être la planche de
auvetage pour Brest.
LA VIE DES ENTREPRISES
Télé-expertise navale
Atlantide travaille à distance
0 n parie beaucoup sur
les apports des nouvelles
technologies de
l'information et de la communication
dans les soins médicaux
à distance. Eh bien réparer
un navire, c'est pareil ! La
complexité de la réparation navale,
en fait une proie toute désignée
de ce que l'on appelle la
télé-expertise. À Brest, Atlantide
peaufine le concept, pour
le compte du projet européen
.EIES.
"EIES, c'est l'un des projets
de recherche du vaste programme
européen ACTS", expose Patrick
Poupon, directeur de la société
Atlantide") à Brest (pour le détail
des sigles, voir encadré). EIES est le
seul de ces projets à avoir un thème
maritime... Impliquées dans cet
échange d'informations entre ports,
qui utilisera les réseaux hauts débits
promis par l'ATM, on retrouve
Brest, mais aussi Bordeaux, ainsi
que Brême (Allemagne) et Santander
(Espagne). Différentes sociétés
et compétences se retrouvent réunies
au sein du consortium EIES.
Logistique, organisation et coordination
sont gérées par une filiale de
France Télécom, Expertel, et par
l'Institut de technologie industrielle
de l'université de Brême, Biba"'.
Côté français, on retrouve le port autonome
de Bordeaux, l'Agence de
coopération pour l'Europe de la mer
(Acem), Atlantide et la Chambre de
commerce et d'industrie de Brest.
Ajoutons aussi la participation du
Conseil régional de Bretagne dans le
cadre du programme ITR.
La qualité du service
"Nous sommes convaincus que
ce qui comptera le plus pour les
ports n'est pas la longueur de quai,
mais bien le service que l'on
trouvera derrière ! C'est pourquoi
nous avons pris en main le thème
de la télé-expertise servant à la réparation
navale. Nous en sommes
à la phase de réalisation, évaluée
par une dizaine d'utilisateurs portuaires.
Ce sont eux le moteur de la
mise en place des futurs services,"
reconnaît Patrick Poupon, qui souligne
"la proximité des intervenants
brestois qui ont retroussé
leurs manches !" C'est qu'on y
trouve des agents maritimes (consignataires,
courtiers, transitaires...),
les pompiers, la capitainerie, les
douanes ou la réparation navale
civile ou militaire... Pour pouvoir
identifier et joindre tout ce mondelà,
un serveur effectue la présentation
des infrastructures, des acteurs
et des possibilités d'accueil. "Or,
il y a déjà plus de 150 ports dans
le monde qui se vendent sur Internet
!", note Philippe Kervella, ingénieur
d'études à Atlantide. II prévoit
donc d'assurer aussi la messagerie,
le transfert de fichiers, la formation
ou la consultation de bases de données,
et d'y rajouter une dose de
réseau interne pour la météo, la
consultation de plans, le suivi documentaire...
"Pour ce dernier
exemple, il faut savoir que 48 h
avant l'arrivée d'un navire, l'armateur
est obligé de contacter tous
les acteurs : le même document
peut être saisi jusqu'à 14 fois ! De
même, les plans de bateaux, qu'on
appelle dans la réparation navale
«general agreements» : ils mesurent
2 mètres sur 1 ! Pour être
transmis, ils sont découpés, faxés
puis scotchés !", note Philippe Kervella.
Le démonstrateur de télé-expertise,
né chez Atlantide permet
donc à deux opérateurs distants
d'échanger un avis sur une pièce
mécanique virtuelle, par le texte ou
la voix, en pointant au besoin un détail,
en la faisant changer d'angle,
ou encore de consulter des plans numérisés
complexes, remplir un formulaire
destiné à différents acteurs
portuaires...
Retenir le navire le moins
longtemps possible
"Nous disposerons d'un véritable
service commercial qui devrait
permettre à Brest de se battre
sur le marché des petits et moyens
ports, avec un challenge : retenir
le navire le moins longtemps possible
!", se réjouit Patrick Poupon.
D'autant plus qu'avec Moher Technologies,
une entreprise irlandaise,
Atlantide défriche les possibilités de
faire la même chose en mer, en passant
sur Inmarsat à haut débit !
La donne a donc sérieusement
évolué depuis les débuts du programme,
où l'on avait constaté chez
Atlantide qu'il y avait, en général,
méconnaissance de ce que pouvaient
apporter les nouvelles technologies
à l'activité ! "EIES a démarré
en 95, dans un contexte
relativement vierge. À Brest, la
CCI a apporté sa connaissance des
activités portuaires et sert de support
pour le service de télé-expertise,
l'Acem a constitué l'interface
avec les autres communautés portuaires
et Atlantide, la technologie",
conclut Patrick Poupon. n
M.E.P.
Les sigles ne facilitent
pas toujours...
la communication !
ACTS : Advanced conununications
technologies and services.
ATM : Asynchronous transfer
mode (système à haut débit).
EIES : European information
exchange service for the communication
between harbours.
ITR : Informatique-télécommunications-
réseaux.
'' Services informatiques, voir Réseau n° 124.
'' Bremen institute of industrial technology and
applied work science.
Patrick Poupon,
tél. 02 98 05 43 21,
ailanikle@wanadoo.fr
EIES sur le Web :
http:llwww.experteLfr/EIES/ ou
http: lleies.infoports.com/accueill
Contact ►
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
~
LA VIE DES ENTREPRISES
Sinaps connecte l'image
Comment faire rentrer de la vidéo et de l'image de synthèse
animée dans un micro-ordinateur conçu pour traiter du
texte et de l'image fixe ? Contrairement aux idées reçues,
faire son cinéma demande davantage d'astuce que de moyens...
Située sur le Technoparc de Cesson-Sévigné, Sinaps met le multimédia
à la portée de tous les budgets.
En 1993, les chercheurs du
CCETT') à Rennes planchent sur la
compression numérique du son, de
l'image et de la vidéo. Aux côtés
des opérateurs européens de télévision
et de télécommunications, ils
participent à l'élaboration des
normes JPEG et MPEG. Ces termes
recouvrent des algorythmes de
compression audio et vidéo, permettant
notamment d'inscrire des
séquences vidéos sur des CD-Rom
avec une excellente qualité (jusqu'à
25 images par seconde). C'est alors
que Laurent Duval crée la première
entreprise bretonne de compression
numérique.
Plaidoyer pour un Amiga
Alors que le calcul d'images est
réputé pour consommer énormément
de temps et de puissance de
calcul, Sinaps dispose d'un matériel
relativement commun. Quelques
PC sont bien sûr nécessaires,
ainsi qu'un matériel audiovisuel
de professionnel... mais pour les
animations, Sinaps utilise encore
aujourd'hui un vieux modèle de
micro-ordinateur, l'Amiga de Commodore.
Cet appareil vieux de huit
ans n'a pratiquement pas évolué et
reste tout à fait d'actualité, grâce à
une excellente interface graphique.
"Soumis aux mêmes tests que
les dernières nouveautés Mac et
PC, l'Amiga fait preuve de performances
bien supérieures", démontre
Laurent Duval à ses étudiants
d'agrégation à l'université de
Rennes 1, où il initie les futurs professeurs
au maniement des outils
multimédias. Malgré ses performances,
l'Amiga est condamné à
disparaître, par manque de marketing.
Images tout azimut
Sinaps travaille aujourd'hui avec
l'Ifremer à Brest (simulation du
sous-marin Nautile), avec le
CCETT toujours (compression
d'images et transmission via le réseau
téléphonique), avec un organisme
de muséographie à Paris
(réalisation d'un musée virtuel,
avec marbre et reflets à tous les
étages...) ou avec le festival interceltique
de Lorient. Sinaps est
aussi lauréat du prix de la Ville
d'Hennebont, pour un court métrage
entremêlant vidéos et images
de synthèse, sur le thème des Envahisseurs
à Hennebont, sans que cela
ne l'empêche de faire une publicité
pour des préservatifs et un outil de
communication interne pour Legris
Industries.
Un effectif réduit
Avec seulement trois salariés,
Sinaps répond aux appels d'offre
les plus pointus, tout simplement en
faisant appel à d'autres compétences
: "Nous avons récemment
proposé une simulation de pont
Cette image provient d'une
vidéo promenant le visiteur
dans un grand musée virtuel :
la lumière et ses effets
(ombres, reflets...), les
matériaux (marbre, eau...)
sont entièrement synthétiques.
pour l'accès au Mont-Saint-
MicheL Pour répondre à cet appel,
nous nous sommes entourés d'un
architecte spécialiste des gros
oeuvres (participation au tunnel
sous la Manche), d'un designer et
de trois graphistes...". Leur proposition
n'a fmalement pas été retenue
parce qu'elle était signée de plusieurs
noms : les donneurs d'ordre
préfèrent n'avoir affaire qu'à une
seule grosse entreprise plutôt qu'à
un consortium de petites... Dommage,
car les compétences les plus
pointues ne sont pas forcément
l'apanage des grosses structures.
Les nouvelles technologies demandent
à ceux qui souhaitent les maîtriser
une aptitude constante à l'apprentissage,
une grande ouverture
d'esprit et une habitude du travail
en équipe : toutes ces qualités sont
mises en avant par des PME, et finiront
bien par compenser cette fameuse
"taille critique" qui leur fait
défaut ! Déjà, dans le nouveau programme-
cadre de la recherche européenne,
les appels d'offre exigent la
participation d'au moins une PMEPMI.
Cette tendance devrait se
confirmer dans les années à venir,
au fur et à mesure que se développent
les nouvelles technologies de
l'information et de la communication.
n H.T.
01 CCE7T : Centre commun d'études de télédiffusion
et télécommunications.
Contact ► Laurent Duval,
tél. 02 99 83 32 72,
sinaps@pratique.fr
l'QUI A DIT ?
"Il faut se méfier
des ingénieurs, ça commence
par la machine à coudre,
ça finit parla bombe atomique."
Réponse page 23
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 0
"Je voudrais connaître les plages autour de Lannion": c'est ce
que l'on peut demander à Géoral.
ABALAMOIiR' 1:614n3.1.3 1blum1
..e~. 9.e.a rMrtA.wk4nJ.
Le logiciel KGB"' : un dictionnaire vocal de la langue bretonne.
LA VIE DES LABORATOIRES
Dialogue oral homme-machine
Les ordinateurs ont la parole
• ALannion, une équipe
Irisa"" composée d'enseignants-
chercheurs
de l'IUT et de l'Enssat travaille
sur la communication
homme-machine. L'équipe
privilégie deux axes : le développement
de techniques vocales
et l'étude des problèmes
complexes posés par l'interaction
orale. Le but étant de gagner
en rapidité, en facilité
d'accès et en naturel de la
communication.
Parler à un ordinateur comme à
une hôtesse d'office de tourisme :
ce défi est en passe de devenir réalité.
éa
lité. Joindre le geste à la parole, également.
Le système Géoral développé
par l'équipe Cordial"Z', de
l'Irisa, en fait la démonstration :
l'utilisateur placé face à la machine
pose des questions dans le langage
qui lui est propre ; par exemple :
"Je voudrais connaître les plages
autour de Lannion". Il peut affiner
ou compléter sa demande en entourant
directement du doigt sur
l'écran les sites ou les zones qui
l'intéressent. L'ordinateur répond
en voix de synthèse, fait apparaître
sur l'écran une carte de la côte et
propose à l'utilisateur, toujours oralement,
une série d'informations
complémentaires ou de suggestions.
Cette suite d'interactions, si elle apparaît
toute simple lorsqu'elle a lieu
entre deux personnes, pose, dans le
couple homme-machine, un ensemble
de problèmes : l'intégration
des techniques de reconnaissance et
de synthèse vocale, l'utilisation
conjointe de plusieurs canaux de
communication (la voix, le toucher
sur l'écran tactile, les images graphiques
délivrées par l'ordinateur),
la modélisation et la compréhension
des activités de l'utilisateur. Sans
compter le facteur humain et les réticences
de certains utilisateurs.
Une première version de Géoral
est opérationnelle et a été présentée
dans différentes manifestations
scientifiques. Sa mise au point a
nécessité le développement d'algorithmes
pour les commandes tactiles
et la définition d'une architec-
Le logiciel KGB"", sous son sigle
aux consonnances soviétiques,
cache en fait une application bien
de chez nous : la synthèse de la parole
en breton. Cette action de recherche,
sélectionnée par l'Europe
dans le cadre d'un programme sur
les langues minoritaires, comprend
trois étapes. La première, la synthèse
de la parole en breton, est
d'ores et déjà opérationnelle. L'ensemble
des sons nécessaires, 3 000
diphones"e', a été enregistré par un
locuteur afin d'être utilisé par le
logiciel de synthèse de parole mis
au point à l'université de Mons, en
Belgique.
Le produit qui en découle est un
dictionnaire vocal (tiré du Francis
Favereau) édité sous forme de CDRom.
La société d'édition TES devrait
le distribuer dès janvier 1998 à
tous les enseignants concernés. La
commercialisation débutera ensuite
par l'intermédiaire de Skol Vreizh.
Dans un deuxième temps, un correcteur
de prosodie permettra de
corriger la prononciation des élèves.
"Cette étape est plus ambitieuse,
elle nécessite de travailler non plus
sur des mots isolés mais sur l'intonation,
le rythme, la mélodie de
la phrase", résume Guy Mercier,
pilote de l'opération au sein de
l'équipe Cordial.
En troisième lieu, à une échéance
d'un ou deux ans, le logiciel KGB
permettra de faire des dictées en
breton et de les corriger. Les applications
semblent prometteuses,
elles mobilisent plusieurs universités
au Pays de Galles, en Irlande et
en Écosse et d'ores et déjà une extension
à plusieurs langues minoritaires
est envisagée. n
"' Irisa : Institut de recherche en informatique et
systèmes aléatoires.'" Cordial: Projet de l'Irisa, localisé
à Lannion, précédemment nommé Dialogue.
La nouvelle dénomination est Cordial Communication
multimodale personne-machine à composantes
orales - méthodes et modèles. '" KGB : Kenaoz ar
Gomz e Brezhoneg, littéralement Synthèse vocale de
la langue bretonne. "' Diphone : demi-syllabes, ce
qui permet pour chaque son d'intégrer la terminaison
du son précédent et le début du suivant.
Jacques Siroux,
tél. 02 96 46 50 30.
Cette page est réalisée parla
technopole Anticipa Lannion-Trégor
Tél. 02 96 05 82 50
http://www.technopole-anticipa.com
Aaticipa
ture logicielle pour l'interprétation
des actes de communication oraux
et tactiles. "Deux axes d'études
sont menés en parallèle" explique
Jacques Siroux, responsable scientifique
du projet Cordial : "d'une
part l'expérimentation destinée à
déterminer le comportement linguistique
et gestuel des usagers et
d'autre part des recherches plus
fondamentales sur la modélisation
des activités langagières, tactiles et
dialogiques des utilisateurs. Auxquelles
s'ajoutent les méthodes
(par exemple l'apprentissage automatique)
pour la conception de
systèmes."
Synthèse de la parole
L'équipe étudie également des
logiciels à vocation pédagogique.
Ordictée est un logiciel utilisant la
synthèse de la parole pour l'apprentissage
de l'orthographe. Il permet à
l'élève de réaliser une dictée de manière
autonome et dans un environnement
non stressant. Le système
joue le rôle de l'instituteur : il dicte
le texte à l'élève (en faisant les répétitions
nécessaires) puis corrige le
texte tapé en présentant les fautes
commises. Le système a déjà été
évalué positivement et est en cours
d'amélioration.
Contact ►
ORÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
IRMA (Institut régional
des matériaux avancés)
Statut : Association loi 1901, créée en juillet 1989.
Budget - Financement : Budget 1997 : 6 MF • Subventions de
fonctionnement : 1,2 MF • Recettes sur contrats : 4,8 MF.
Missions : Contribuer au développement économique de la Région
Bretagne • Assurer son propre développement à travers ses travaux sur
l'environnement • Acquérir une notoriété nationale et internationale
dans ce secteur.
Activités : Mise au point de procédés pour la réduction des émissions
de composés organiques volatils (COV) et d'oxydes d'azote par absorption
ou catalyse • Développement de catalyseurs • Traitement et
valorisation de déchets • Analyse des gaz de l'air • Analyse physicochimique.
Références : Équipement pour le tri automatique des matières plastiques
avec Sydel (Dibop) • Procédé de traitement de lisier de porcs
avec IFP (Smelox) • Mise au point de catalyseurs pour le traitement
des COV des cabines de peinture (Renault à Douai).
Nombre d'employés : 12.
Correspondant : Christian Hamon, directeur.
Adresse : Parc technologique de Soye, BP 64, 56274 Ploemeur
Cedex, tél. 02 97 83 55 55, fax 02 97 83 38 83.
RÉSEAU DÉCEMBRE 97- N°139
Appel à proposition
pour le Programme ENV ~ UR ËN Les chiffres du mois

Conception
Gestion de production
Communication
27 %
46 %
32 %
Taux de salariés
11 • l' Secteur d'activité
Habillement, cuir
Édition, imprimerie, reproduction
Pharmacie, parfumerie, entretien
Équipements du foyer
Automobile
Construction navale, aéronautique et ferroviaire
Équipements mécaniques
Équipements électriques et électroniques
Produits minéraux
Textile
Bois et papier
Chimie, caoutchouc et plastique
Métallurgie et transformation des métaux
Composants électriques et électroniques
22 %
44 %
51%
33 %
51%
47 %
35 %
50%
45 %
32 %
40 %
48 %
39 %
50 %
30 %
15 %
ALES SIGLES DU MOIS
École supérieure d'électricité -
Supélec (Campus de Rennes)
Statut juridique : Établissement d'enseignement alpérieur privé, Supélec a
été créée en 1894.
Structures : Supélec est une seule et m école sur trois campus organisés en
réseau (Gif-sur-Yvette, Rennes, Metz).
Missions : Supélec a une triple mission : • La formation initiale vise à former
des ingénieurs de haut niveau prêts à assumer les responsabilités les plus diversifiées
dans l'entreprise • La recherche permet d'offrir un enseignement au
meilleur niveau et de contribuer à l'avancée des technologies de l'information et
de l'énergie. Sa caractéristique essentielle est d'être déduite des problèmes industriels
• La formation continue permet aux ingénieurs en activité de s'initier
aux nouvelles techniques ou d'acquérir des compétences complémentaires dans
des formations conçues pour et avec les entreprises.
Organisation de la formation initiale : Les deux premières années de la
formation sont communes aux trois campus. L'enseignement est séparé en deux
grandes parties : le tronc commun regroupant les disciplines de base pour l'ingénieur
(scientifiques, techniques, connaissance de l'entreprise) et l'enseignement
optionnel permettant aux élèves d'approfondir des domaines les intéressant.
En troisième année, les élèves sont répartis en 14 sections. À Rennes, trois
thèmes sont développés : architecture et intégration des systèmes électroniques,
ingénierie des systèmes automatisés, informatique : système et réseaux. Une
formation post-diplôme d'une année dispense à des ingénieurs en informatique
un enseignement en réseaux informatiques.
Activités de recherche : La recherche sur le campus de Rennes est organisée
autour de six thèmes : • Automatique des systèmes continus et hybrides • Électronique
pour le traitement du signal et les communications • Réseaux, applications
réparties et multimédia • Sécurité des systèmes informatiques • Systèmes
temps réel et systèmes réactifs • Traitement du signal et neuromimétisme.
Effectifs : Personnel à temps plein : 55, dont 22 enseignants-chercheurs
Vacataires : 85 • Élèves : 220.
Correspondants : Bernard Loriferne, directeur du campus de Rennes
Yves Quenec'hdu, délégué à la recherche et aux relations industrielles
Philippe Martin, délégué à l'enseignement.
Adresse : Avenue de la Boulaie, BP 28, 35511 Cesson-Sévigné Cedex,
tél. 02 99 84 45 00, fax 02 99 84 45 99.
RÉSEAU DÉCEMBRE 97- N°139
~-'-~-
Dans le cadre du programme spécifique de recherche et de développement
technologique (1994-1998) pour l'environnement et le climat (Programme
ENV), la commission européenne vient de lancer un appel à propositions (Joce
C 329/15 du 31.10.97) pour des actions de recherche et de développement
technologique.
Durée : Le programme s'étend sur la période 1994-1998.
Montant : Le budget pour le Programme ENV s'élève à 852 millions d'Écus.
Objectif : L'un des objectifs principaux de cet appel à proposition est d'élaborcr
une gestion et une utilisation plus efficaces et plus rentables de l'eau. Il
s'agira de trouver des solutions pratiques pour réduire la surconsommation et
lutter contre la diffusion des grands polluants, pour contribuer à la protection de
la santé humaine et des écosystèmes aquatiques. La recherche devra rassembler
le savoir-faire scientifique, technologique, écologique, hydrologique, méthodologique
et socio-économique relatif à la gestion et à l'utilisation de l'eau.
Actions : L'appel à proposition du Programme ENV distingue deux cas de
schémas avec des tâches et des domaines spécifiques : • Environnement naturel,
qualité de l'environnement et changements climatiques : recherche stratégique
sur des méthodes d'analyse des incidences de la pollution en vue d'établir
des modèles et des outils de gestion durable de l'eau (notamment par la
création de systèmes d'alerte avancée ou l'évaluation des ressources en eaux
superficielles et souterraines à l'échelle des bassins) • Dimension humaine des
changements environnementaux : recherches dans le domaine de l'évaluation
économique des investissements en vue d'un traitement sur place, d'une réutilisation
et d'une conservation de l'eau (étalonnage des performances, instruments
économiques, méthodes d'évaluation...).
Participants : Le Programme ENV vise les entreprises privées et publiques,
les universités, les organismes de pays tiers, ainsi que les organisations de
recherches privées et publiques. La coopération transnationale est essentielle
au soutien de la recherche dans l'Union européenne.
Contribution financière : La contribution financière de la Communauté ne
dépassera pas normalement 50% du coût des projets.
Clôture de dépôt des projets : Le 2 février 1998 à 12 heures.
Euro Info Centre : Tél. 02 99 25 41 57.
RÉSEAU DÉCEMBRE 97- N°139
L'informatisation et l'automatisation
en industrie, par tâches et par secteur
Taux de pénétrai
dans les entrent.'
Tâches informatisées
Tâches automatisées
~ Fabrication
Manutention
Enquête réalisée en 1996 auprès de 5000 entreprises françaises, par le service
des statistiques industrielles du secrétariat d'État à l'lndust ie.

1
IUT DE RENNES - SAINT MALO
9 DEPARTEMENTS - 8 SPECIALITES :
RENNES RENNES :
Chimie : Techniciens supérieurs de l'industrie chimique ou parachimique. 2 options en 2e année : Productique chimique
et Chimie.
Génie Civil : Pour le Bâtiment et les Travaux Publics. 3 options : Travaux Publics, Bâtiment, Génie Climatique
Equipements du Bâtiment.
Génie Electrique et Informatique Industrielle : électronique, automatique, télécom et informatique industrielle.
Options : Electronique, automatismes et Systèmes.
Génie Mécanique et Productique : conception, sciences de la production mécanique.
Carrières sociales. option animateurs socio-culturels
G.E.A : encadrement et gestion des entreprises privées et publiques. Options Finances Comptabilité, Petites et moyennes
organisations, Personnel...
SAINT MALO :
Génie Industriel et Maintenance : Conception de produits, fabrication, production et SAV...
Génie des Télécommunications et Réseaux : matériels et logiciels, transmission de données numérisées
l'informatique, du son et des images.
G.E.A : encadrement et gestion des entreprises privées et publiques. Options Finances Comptabilité, Petites et moyennes
organisations.
FORMATION CONTINUE
Spécialisation et insertion professionnelle : Diplômes d'Université POST DUT
Bretagne entreprises Innovation Communication Gestion globale de l'Habitat
Gestion de la production dans les industries du Bâtiment Collaborateur de Cabinet Comptable
Communication et Gestion d' entreprises Assistant Projet-Qualité.
Réalisation de modules de formation à la demande dans ses spécialités.
Pour tous renseignements, contactez
Madame HAMON, responsable des formations et de la communication
au 02 99 84 40 00 - IUT de Rennes - 3, rue du Clos Courtel - 35014 RENNES CEDEX
UNIVERSITE DE RENNES 1
2 ANS (22 numéros) 1 AN (11 numéros)
Tarif normal
360 F au lieu de 9 200 F au lieu de 2
soit 4 numéros gratuits soit 1 numéro gratuit
Tarif étudiants (joindre un justificatif)
180 F au lieu de 94 100 F au lieu de 22
soit 13 numéros gratuits soit 6 numéros gratuits
Tarif étranger ou abonnement de soutien
500 1'
*prix de rente au nunu'n)
BULLETIN D'ABONNEMENT
OUI, je souhaite m'abonner à Réseau
1 AN q 2ANS
Tarif normal
Tarif étudiant (joindre un justificatif)
Tarif étranger ou abonnement de soutien
Nom
Prénom
Pour découvrir Réseau,
chaque mois, c'est facile...
Abonnez-vous!
Organisme/Société
Secteur d'activité
Adresse
Code postal Ville
Tél. Fax
Je désire recevoir une facture
Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de L'Espace des sciences-CCSTI, a~~t
à retourner à : L'Espace des sciences-CaTI, 6, place des Colombes, 351)00 Rennes. ~t
J
DOSSIER
o" a,
Albans les entrep 1::( .ik montent de's Ili
. , I
3 re i ient ... umes, préptir-, 6 es fromage*"
da eyages, ils nourrissent les::ar!imaux,
antrôlent la températureiranibiaote.
.4A 7
' . 1 tent des avions, des satellito ,uh4 It.All
ii caquemént, votre mckliirte -a IMItil :. .
rche en amont à 11411sation, parfoist -.. .'.
vrprenante, des "rob s", noLisAtis inv.i tons
découvrir 6 ofiliitilsmes. il
Quatre exemples
d'automatismes :
l'unité industrielle de Legris S.A.
llac-56), les raccords
nés sont assemblés sur
ignes automatisées (grande
photo); à Citroën (Rennes),
ce sont des robots qui peignent
les voitures (en haut à gauche);
les avions sont équipés des
fameux "pilotes automatiques"
(en haut à droite); la machine
laver est un "automate à la
maison" (en haut au centre).
Un automatisme c'est quoi ?
Un automatisme comprend :
des capteurs : ils vont prendre des
mesures, des informations technologiques,
grâce à une instrumentation
une génération de commande :
aujourd'hui, le plus souvent, il s'agit
d'ordinateurs • des actionneurs :
ce sont les moteurs, les vannes,
les relais...
A Avec l'automate Selfilac, les veaux peuvent être élevés en
groupe, tout en recevant une alimentation individualisée. Chaque
animal porte à l'oreille une puce électronique d'identification.
DOSSER
Automatismes en élevage
Une évolution, une révolution
Selfilac, nourrisseur intelligent
pour veaux de
boucherie, est, au départ,
l'idée d'un vétérinaire
"qui en avait assez de voir des
veaux élevés en contention".
Concrétisé par Asserva, société
spécialisée de Lamballe
(22), l'automate Selfilac offre
une alimentation individualisée
à des animaux élevés en
groupe. De quoi améliorer le
bien-être du veau en même
temps que celui de l'éleveur...
En septembre dernier, les visiteurs
du Space"' de Rennes ont pu
se rendre compte que les automatismes
étaient bien établis dans le
secteur de l'élevage. Si la vedette
incontestée fut le fameux "robot de
traite" (qui trait les vaches mais ne
leur parle pas à l'oreille), nous
avons choisi de nous intéresser à un
automate plus petit, mais promis à
un bel avenir : le Selfilac, conçu par
la société lamballaise Asserva.
Issu de l'idée de Pierre Bouffet,
vétérinaire, Selfilac est un nourrisseur
intelligent destiné aux veaux
de boucherie : il propose une alimentation
individualisée pour des
animaux élevés en groupe, dans le
respect des nouvelles normes européennes,
favorables au bien-être des
animaux (voir encadré).
Normes
européennes
En février dernier, la directive
européenne relative à l'élevage
des veaux de boucherie a interdit
la case individuelle au profit
de l'élevage collectif. Le box
individuel, choisi par 99 % des
éleveurs français, leur permettait
de bien contrôler la quantité
d'aliment absorbée par chaque
animal, au prix, cependant, de
lourdes contraintes pour ce dernier.
Cette modification de la
législation offre donc de nouveaux
débouchés au Selfilac. n
Biberons et tétines
automatiques
Selfilac est composé de trois modules
automatisés : un module de
préparation du lait (dosage de
poudre, d'eau, mélange, contrôle de
la température), un module de préparation
du biberon doseur (dosage
précis au gramme près) et une zone
de distribution, constituée d'un bâti
solide en inox, équipé d'une tétine
rétractable (système pneumatique).
Une antenne présente dans les parois
de ce bâti identifie chaque animal,
grâce à une puce électromagnétique
qu'il porte à l'oreille. Le
système détermine alors la ration à
lui distribuer. Cette ration suit précisément
un plan d'alimentation :
toute la vie du veau (250 jours) est
programmée et chaque animal a sa
fiche de données. Chaque jour, l'appareil
rend compte à l'éleveur des
animaux qui n'ont pas bu assez, ou
de ceux qui ont un peu trop bu
(l'appareil autorise 10% de marge
par rapport à la ration standard). A
l'éleveur de surveiller l'animal qui
ne s'alimente plus ou de revoir à la
hausse le plan d'alimentation d'un
individu "gourmand".
L'animal juge l'automate
La conception du Selfilac a pris
environ 3 ans à l'équipe de développement
d'Asserva. Deux personnes
se sont occupées de la partie machinisme,
et trois autres du cahier des
charges, de l'écriture de programmes,
de la partie software.
L'entreprise a déposé un brevet sur
cette machine, et pense ne compter
aujourd'hui qu'un seul concurrent
en Europe.
Mais pour Asserva, la part importante
du développement, c'est
l'adaptation à l'animal : on ne peut
prévoir son comportement. Concevoir
des automates pôur l'élevage
nécessite donc une excellente
Rolland Gouret,
PDG d'Asserva :
"Les automatismes
redonnent à
l'éleveur son vrai
métier"
Basée à Lamballe, l'entreprise
Asserva est l'une des 3 entreprises
françaises spécialisées
dans les automatismes pour
l'élevage. Outre le Selfilac, elle
fabrique aussi des systèmes de
climatisation et de distribution
d'aliment assistés par informatique.
Née en 1978, sous l'impulsion
de Rolland Gouret, originaire
du milieu agricole et
passionné d'informatique, la
société s'est développée rapidement
et compte aujourd'hui 114
salariés. Ceux-ci sont répartis
en plusieurs services, dont une
équipe de développement et recherche
appliquée en construction
mécanique, électronique,
informatique, électricité industrielle.
"L'élevage comprend
beaucoup de tâches répétitives :
dosages, services aux animaux...",
explique Rolland
Gouret. "Toutes ces tâches
peuvent être automatisées.
Nous sommes au contact des
éleveurs et nous cherchons à
améliorer leurs conditions de
travail. Ils ne veulent plus être
des porteurs de seaux ! Les automatismes
dégagent du temps
pour l'observation. C'est cela
le vrai métier de l'éleveur". n
connaissance des animaux. Comme
nous l'a expliqué Roland Gouret,
PDG d'Asserva, Selfilac est un succès
parce que le veau est un animal
facile. Les premiers essais d'une
alimentation de ce type pour les
truies ont échoué : pour cause de
vandalisme de la part de ces animaux
trop malins ! n C.P.
19 Salon de la production animale, carrefour européen.
Rolland Gouret,
Asserva, tél. 02 96 31 29 15.
Contact ►
10 RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
"Histoire de
la machine
à laver, un
objet technique
dans la
société française",
de
Quynh Delaunay (380 p.) est
disponible en librairie au prix
de 170 F ou par commande directe
aux PUR, Campus de la
Harpe, avenue Charles Tillon,
35044 Rennes Cedex. •
Histoire
machiné à laver
a-socr
DOSSIER
Un automate à la maison
La machine à laver
S'il est un automate dont peu de gens sauraient se passer,
c'est bien la machine à laver ! Son entrée dans les foyers
français a accompagné des changements socio-économiques
profonds : l'urbanisation, ta production industrielle de
masse et surtout l'émancipation des femmes... L'histoire de la
machine à laver fut le sujet d'un passionnant ouvrage écrit par
Quynh Delaunay et publié en 1994 par les Presses universitaires
de Rennes.
fiu NE PEUX ?MME
Q U iTrfR COMME
51:INS M ~ EXPtiQVER
COWIMENT,fE SERViR
DE 14 'VAINE ,,
LAVER! 1 od à ~ o
La machine à laver fait aujourd'hui
partie intégrante de notre quotidien
: plus de 88 % des foyers
français en possèdent une, qu'ils
utilisent en moyenne 3,5 fois par semaine.
Cet objet est si habituel que
l'on oublie toutes les performances
techniques qui lui permettent de
laver, rincer, essorer, et même parfois
sécherie linge : il lui faut introduire
et éliminer l'eau dans le bac,
contrôler la température et le niveau
d'eau, moduler la vitesse de son
moteur, prendre de la lessive ou de
l'adoucissant, contrôler l'ouverture
de la porte... Les machines les plus
modernes pèsent même le linge et
adaptent en conséquence le programme
de lavage ; elles savent
aussi détecter un poids localisé et
détasser le linge ! Comme le souligne
Quynh Delaunay, cette intégration
des fonctions, rendue possible
avec l'introduction massive de
l'électronique et des programmateurs
depuis le milieu des années
80, va au-delà du simple remplacement
de la force physique : elle
concerne à présent des fonctions intellectuelles.
Il a pourtant fallu près d'un demisiècle
pour que la machine à laver
devienne cet instrument domestique
indispensable. Un demi-siècle de
progrès techniques et scientifiques,
mais aussi de profondes mutations
économiques, sociales et culturelles.
Confier son linge à
une machine ?
C'est le Salon des arts ménagers
de 1923 qui a "officiellement" lancé
la machine à laver. Dans la revue
"L'art ménager" de mars 1927,
Louis Loucheur, ancien ministre, et
président du conseil de l'Office national
des recherches et inventions,
soulignait l'intérêt porté par les autorités
à cette invention : "Accomplir
une besogne dans un minimum
de temps et avec le minimum
de peine, c'est l'idéal naturel vers
lequel tendent tous les perfectionnements
que l'on apporte aux diverses
industries. Il eût été vraiment
inexplicable que la plus
courante, la plus répandue des industries
-l'industrie ménagère qui
intéresse des millions de femmes -
échappât à cette règle !".
L'acte de lavage étant un acte
spécifiquement féminin, ce fut aux
femmes que revint la décision d'accepter
ou non l'introduction d'une
machine dans leur domaine réservé.
Les Françaises mirent d'ailleurs
plus de temps que leurs collègues
américaines pour accepter la machine
à laver : en France, la culture
du linge était très forte et les
femmes ont longtemps été réticentes
à l'idée de confier ce patrimoine
familial (le trousseau) à une
machine...
C'est sans doute pourquoi le
lave-linge n'équipait que 8 % des
foyers en 1954 ; en 1961, ce chiffre
était déjà passé à 27 %, puis à 40 %
en 1966 et 57 % en 1971. C'est au
cours des années 60 que la machine
à laver est entrée en masse dans les
foyers : cela correspond au passage
d'une production en petites séries à
une production de masse standardisée.
Ce sont aussi les années du développement
de l'électronique, et
de l'automatisation des opérations
de lavage : auparavant, les machines
réalisaient chaque fonction
séparément et plusieurs opérations
devaient être réalisées manuellement
(ouvrir et fermer les robinets,
incliner la machine, contrôler le niveau
d'eau...). Les années 60 sont
enfm et surtout les années de l'urbanisation
et de la participation
croissante des femmes à la vie
économique.
"Ça c'est vrai, ça..."
Aujourd'hui encore, la machine à
laver révèle et souligne quelques aspects
de notre société ; par exemple,
même si la culture du linge a un peu
disparu en France, il en subsiste encore
quelques traces dans les fonctions
proposées par les machines
modernes : les machines françaises
se programment plutôt par matière,
contrairement aux machines américaines
(les ménagères américaines
classeraient plutôt le linge selon sa
fonction). Le "summum" de cette
programmation par matière est sans
doute atteint avec le programme
"laine" : les constructeurs ont
adapté les cadences de brassage
(certaines machines "bercent" le
linge !), les niveaux d'eau, les durées
d'essorage, les arrivées d'eau
chaude ou d'eau froide, les moments
d'action de la lessive, pour
"respecter" au maximum cette matière
délicate.
La machine à laver révèle aussi
notre société par sa répartition géographique
: les foyers des grandes
villes sont en moyenne moins bien
équipés que les autres. Pourquoi ?
Parce que les grandes villes possèdent
de nombreuses laveries commerciales,
parce que les logements
sont plus petits et aussi, parce que
de nombreux célibataires y vivent.
Car, comme le souligne le sociologue
Jean-Claude Kaufmann"1,
c'est l'achat de la machine à laver -
donc la mise en commun de l'opération
de lavage du linge - qui
marque la constitution des vrais
couples... n C.P.
D'après l'ouvrage de Quynh Delaunay
"' Jean-Claude Kaufmann, La trame conjugale,
Nathan, /992.
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 11
L'Enib â la rescousse de
Un automaton
Un circuit imprimé est fabriqué sur une chaîne automatisée.
Malgré toutes les précautions prises, il s'encrasse au cours
de son périple de poste en poste. Une situation réglée parfois
à la main, par nettoyage des navettes qui véhiculent les
plaques des circuits. Évidemment, cette intervention manuelle
paraît plutôt déplacée, dans une chaîne robotisée... Il faut automatiser
ce nettoyage à son tour ! C'était le sens de la proposition
en forme de challenge, soumise à L'École nationale des ingénieurs
de Brest (Enib), par Alcatel Business Systems.
"Nous travaillons beaucoup
avec les entreprises : les travaux du
département concernent la productique.
C'est-à-dire ce qui a trait aux
automatismes industriels, bref des
choses très appliquées," confie
Rémy Riou, professeur au département
"Automatismes" de l'Enib.
L'histoire commence il y a 2 ans,
lors d'une visite à des d'étudiants en
stage chez Alcatel Business Systems,
une entreprise brestoise qui
fabrique notamment des circuits imprimés.
"On m'a exposé le problème.
50 à 60 navettes portent
quelque 20 types de circuits différents,
pour la fabrication d'autocommutateurs
de centraux téléphoniques.
Ces navettes sont de
petits chariots, de la taille d'un
grand agenda. Dotées de mémoires
magnétiques, elles suivent une
ligne de fabrication automatisée et
vont de poste en poste. Or, elles se
couvrent, au fur et à mesure, de
graisse, de poussière d'époxy (la résine
dans laquelle sont découpées
les cartes) et de gouttes d'étain
(soudure). Le tout finissant par former
un conglomérat nuisible au
positionnement précis de la navette
et de son circuit. Tous les lundis,
cela nécessitait une intervention
manuelle à la brosse ! Le challenge
proposé était : pouvez-vous automatiser
cela ?", retrace Rémy Riou.
Lavage aux ultrasons
Quelques propositions plus tard,
la bonne se fait jour : au lieu d'un
brossage imprécis, difficile à reproduire
mécaniquement, il faut plonger
la navette dans un bain, et la
soumettre au détartrage ultrasonique,
comme le sont les appareils
de métrologie"' ! Mais attention, pas
question de bricoler : "il fallait s'insérer
dans une ligne de fabrication
existante, avec un vrai produit fini,
et donc utiliser (pour faciliter la
maintenance) les mêmes câbles,
composants et systèmes de transmissions
mécaniques. Il faut aussi
composer avec l'équipe de l'entreprise...
Et se soumettre à leurs spécifications
précises. Délai de nettoyage
: l' 30" par navette (au lieu
DOSSMR
Dibop trie les plastiques
PVC, PET, PEHD : ce sont aujourd'hui les 3 types de matériaux
utilisés pour fabriquer les bouteilles en plastique. Si l'être humain
a un peu de mal à faire la différence, Dibop, appareil de tri
automatique des matières plastiques, sait les identifier au premier
coup d'oeil (l'oeil de Dibop est un système d'analyse infrarouge).
Dibop est né d'une collaboration entre l'Irma (Institut régional
des matériaux, voir sigle p. 7), l'IFP (Institut français du pétrole)
et l'entreprise d'informatique industrielle lorientaise Sydel, qui a
développé l'équipement et le concept d'automatisme.
Cet appareil, capable de trier 500 kg de plastique à l'heure,
équipe déjà 3 déchetteries : celle de Saint-Evarzec dans le
Finistère et deux déchetteries situées à l'étranger, l'une en
Espagne, l'autre au Japon. n
Sydel, tél. 02 97 88 02 02.
Habiter demain : les robots
à la maison ?
L'Espace HD, situé sur le campus de Beaulieu à Rennes, est un
espace de communication et de recherche destiné à promouvoir
l'innovation dans l'habitat. L'intelligence dans l'habitat (la domotique)
fait donc tout naturellement partie de ses centres d'intérêt
: l'Espace HD se charge notamment de tester les produits
commercialisés ou en cours de commercialisation. Des systèmes
d'alarme, de régulation de température, de fermeture des
volets, de reconnaissance vocale, soit 14 produits domotiques
sur la cinquantaine existant sur le marché, ont déjà été testés.
Seulement cinquante produits sur le marché ? Et pas de robots
passant l'aspirateur quand je m'absente ou nourrissant le chat
quand il miaule ? "Le marché de la domotique s'est développé
moins vite que prévu", nous confie Claude Midi, responsable
de l'Espace HD, "les robots à la maison ont fait un peu peur
aux gens !". n
Claude Midi, Espace HD, tél. 02 99 63 07 07.
Contact ►
Contact ►
12 RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
s111111nm -111111ft
IMPPW's
~.
circuits imprimés
aveur!
MIMER
o«,
Humeur
_ qu'e 5k- ce 9ud- c'eSf que, 9.2
_ c'esi uhe rnar,yline c~ui ['Gu I--
'
I
a ots faire, -
cz
TC
ei-4ve~ rn1 xeX~ cro-oInâe 5~
Frah SiSrOr f-aille-crayOh
el-- '- ya au-f-o-ma- i 9ue ► nen~
- kve hi- e~.~
— c'est- enco1-e.
— Poor
Sue f &1k -cl ration - • -
d'une demi-journée à la main pour
l'ensemble) !". Résultat, les navettes
pénètrent dans un véritable
"automaton-laveur" ! Trempées
dans un bain additionné d'un détergent
du type de celui employé en laverie
automobile, les navettes sont
soumises à un flux d'ondes ultrasoniques
à 40 kHz. Suivent le séchage
à l'air chaud et le graissage de leurs
parties de guidage.
Un produit industriel qui
sert la formation
"Les fonctions employées sont
les suivantes : transfert de la ligne
de production à l'unité de lavage,
manipulation (saisie-trempagepositionnement
sous les buses d'air
chaud), séchage, graissage, puis
réintroduction dans la chaîne. La
coordination de ces fonctions est
assurée par un automate, doté d'un
clavier, pour communiquer avec
l'opérateur, et le tout doté d'un habillage
insonorisant," décrit Rémy
Riou. Un véritable produit industriel,
qui sert directement la formation
des élèves. `La valeur ajoutée
est triple : l'entreprise, d'abord, voit
un problème résolu ; l'étudiant, ensuite,
suit un projet de l'étude à l'intégration
dans un véritable ensemble
industriel ; ce qui satisfait
aussi l'enseignant, bien sûr !'
Intégré en décembre 1996, cet
équipement a été "travaillé" par
3 équipes d'élèves. Avec 170000 F
de coût matériel, plus 80000 F en
études, il a fait l'objet d'un contrat
passé par l'intermédiaire du Gerime
(Groupement d'études et de recherches
en informatique industrielle,
mécanique, électronique et
optronique), une association qui
veut assurer l'interface entre le
monde de l'enseignement supérieur
et l'entreprise.
"Alcatel a souhaité nous voir
réaliser une autre machine ; ainsi,
d'autres équipes d'étudiants vont
pouvoir se confronter à des problèmes
nouveaux pour elles," se
réjouit Rémy Riou. "Nous travaillons
aussi sur le futur de l'automatisme
: libérer les parties commandes
de l'ordinateur pour des
fonctions supérieures, en décentralisant
l'intelligence dans les
capteurs. On obtient ainsi ce qu'on
appelle des réseaux de terrains."
Principal avantage de cette évolution
: limiter le nombre des câblages
coûteux et compliqués et obtenir
plus de souplesse, l'automate
n'ayant plus à s'occuper de choses
"bêtes et méchantes" ! n M.E.P.
"' Les ultrasons produisent des variations importantes
de pression, et partant, de chaleur, ce qui se
traduit par un dégagement de vapeur qui décolle
les encroAtements.
Contacts Y
Rémy Riou, tél. 02 98 05 66 00,
riou@enibfr
Michel Cagnard, Gerime,
tél. 02 98 02 34 78.
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 13
DOSSIER
Un point fort
de l'Irisa
L'automatique et les automatismes
font naturellement
partie des thèmes des
recherches menées à l'Irisa
(Institut de recherche en informatique
et systèmes
aléatoires)"' de Rennes. Le
développement d'algorithmes
de traitement de
l'information adaptés à des
systèmes complexes constituent
le coeur de ses recherches
en automatique.
Quelles applications peuvent
avoir ces travaux théoriques
? Ce sont notamment
la surveillance, le diagnostic
et la maintenance de procédés
industriels ou de
structures. Citons, par
exemple, des travaux sur la
surveillance de structures
soumises à des vibrations :
ouvrages d'arts (bâtiments,
ponts...), machines (alternateurs,
turbomachines, moteurs...),
matériel roulant...
Autres exemples : l'automatisation
d'opérations de
maintenance dans les centrales
nucléaires (partenariat
avec EDF) ou encore la détection,
la poursuite et la
classification automatique
de sources en trajectographie
sonar (partenariat avec
la DCN de Toulon). n
"' Une structure de recherche commune
à l'Inria, l'université de Rennes I et
l'Insa de Rennes.
Contact V
Irisa, tél. 02 99 84 71 00,
http:llwww.irisafr
14 RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
Dans un état proche de
l'Ensieta...
Concevoir des systèmes
automatiques pour les
fusées ou pour les
avions : ce sont les grands
défis auxquels s'attaque la
science de ces systèmes, l'automatique.
Nicolas Seube,
professeur à l'École nationale
supérieure des ingénieurs des
études et techniques d'armement
(Ensieta) à Brest, défriche
pour Réseau les grands
principes de sa discipline et les
notions sur lesquelles il travaille.
A "Un pendule stable soumis à une accélération latérale
incertaine" : c'est ainsi que peut être décrit un avion au décollage,
soumis à des perturbations atmosphériques.
"L'automatique cherche, aujourd'hui,
à réguler des systèmes
continus. Par exemple, un système
mobile comme un avion sur une
trajectoire donnée", illustre Nicolas
Seube, responsable du département
d'enseignement et de recherche
"Électronique, informatique, automatique"
de l'Ensieta: "Avec Marc
Quincampoix, à l'Université de
Bretagne occidentale (UBO), nous
faisons partie d'un réseau scientifique
interdisciplinaire nommé
«Evolution des systèmes complexes
en avenir incertain», coordonné
par Jean-Pierre Aubin, de
l'université Paris Dauphine".
Mais avant d'aller plus loin, effectuons
un distinguo : quand on
parle ici d'automatique, on entend
automatique non-linéaire. "Oui,
pour un système linéaire, les choses
sont bien connues ! Je m'explique :
en fait, tous les systèmes sont nonlinéaires...
Mais considérons un de
ces systèmes dans un régime donné,
et reprenons l'exemple de l'avion,
volant en palier", on peut considérer
que c'est un système linéaire. À
l'inverse, un avion au décollage ne
peut être modélisé que de manière
non-linéaire... Nos applications ne
concernent que des problèmes nonlinéaires,
comme les problèmes de
décollage automatique d'avion."
Les systèmes non-linéaires
"incertains"
Compliquée 1 'automatique ? Ce
n'est pas fini ! "Eh non, car en
plus, nous nous intéressons aux
systèmes non-linéaires dits «incertains
» ! Ainsi un avion au décollage...
Par vent nul, ce système est
certain : l'avion suit une droite sur
une pente donnée. Mais il peut être
soumis à des perturbations atmosphériques
typiques des climats
continentaux, comme celui des
États-Unis, nommées windshears.
Ces vents totalement imprévisibles
sont descendants, et provoquent
l'écrasement au décollage, sans rémission.
C'est un système incertain,
car on ne connaît pas l'intensité
du windshear, ni même s'il
apparaîtra. On connaît juste son
intensité maximale possible... Voila
ce qu'est un système incertain : un
système qui peut être perturbé par
quelque chose qu'on ne cherche
pas à décrire, mais dont on connaît
les amplitudes."
La théorie de la Viabilité :
un concept original
"Les automaticiens conçoivent
des lois de commandes qui sont des
rétroactions d'état. Ainsi, les commandes
(gouvernes, ailerons, assiette...)
sont fonction des états de
notre avion : elles géreront son inclinaison
selon la vitesse, l'altitude...
En général, c'est simple à
calculer et destiné à s'intégrer facilement
à l'électronique du pilote
automatique. Ce que nous cherchons
n'est pas une loi de commande,
mais le «domaine de survie
maximum» de l'avion : «l'enveloppe
» en dehors de laquelle il n'y
a point de salut. Et c'est plus dur à
trouver ! Ce domaine est celui où il
existera une commande qui permettra
au système de résister aux
perturbations extérieures. Ce
concept est issu de la théorie de la
Viabilité, et un algorithme provenant
de cette théorie nous permet
de décrire une approximation du
domaine maximal contenant
toutes les trajectoires d'un système
soumis à une perturbation ! Nous
avons créé un outil permettant
d'analyser quantitativement la
précision d'un système de commande,
sans essais ou qualifications
d'un matériel. Nous travaillons
sur ce thème d'application
pour le Gesma(" pour la qualification
de lois de pilotage d'AUNE",
explique Nicolas Seube. Il s'agira
en fait de déterminer le domaine des
commandes qui mèneront l'engin
d'un point A à un point B, dans ce
milieu perturbé qu'est l'eau, et non
pas lui imposer une seule trajectoire...
Un concept original que
l'équipe de l'Ensieta (4 personnes)
est l'une des seules en France à travailler.
n M.E.P.
"' À altitude, cap, vitesse et régime constants.
"' Gesma : Groupe d'études sous-marines de
l'Atlantique.'" Autonomous underwater vehicle
(véhicule sous-marin inhabité autonome).
Nicolas Seube,
tél.02 98 34 88 88,
seube@ensieta.fr
Contact ►
très simple d'une cuve qui se
remplit de liquide à l'aide d'une
vanne : dans un premier temps, la
vanne est ouverte, le système est
continu, car les variables qui le décrivent,
comme la hauteur de
l'eau, le débit, évoluent de manière
continue en fonction du temps ;
mais si on ferme soudainement la
vanne, un événement discret est
survenu faisant commuter le système
: la hauteur d'eau devient
constante et le débit nul".
A Hervé Cormerais :
"la modélisation
mathématique d'un système
est une étape obligatoire
avant son automatisation".
Robot en touche
A Lors de la précédente
édition, les élèves-ingénieurs
de Supélec avaient construit
un robot jouant au basket.
En mai 1998, une vingtaine
d'élèves de Supélec participera
à la Coupe de France de robotique
(coupe e=m6). Année du
Mondial oblige, le thème de
cette année sera le football : il
s'agira de concevoir un robot
autonome, capable de ramasser
des balles sur une aire de jeu et
de marquer des buts dans le terrain
adverse. La partie électronique
du robot sera conçue
dans le cadre de projets scolaires
d'élèves, tandis que la
partie mécanique sera réalisée
en dehors du cursus de l'école.
Les élèves de Supélec sont à la
recherche de sponsors industriels
pour ce projet. n
Rens. : Bureau des élèves,
tél. 02 99 84 45 65.
DOSS/ER
La recherche en amont
"En automatique, il y a
toujours beaucoup à faire !"
Avant de concevoir des automatismes pour commander un
système industriel, il faut déjà bien comprendre le système
en question. "Comprendre", cela veut dire pouvoir
le décrire, le modéliser mathématiquement. Hervé Cormerais,
enseignant-chercheur à l'École supérieure d'électricité (Supélec)
du campus de Rennes, s'intéresse à des systèmes industriels
complexes, appelés "systèmes hybrides".
Comment faire un automatisme ?
Le cas de la commande d'un moteur électrique.
Modélisation du système : on décrit, par des équations mathématiques, le
fonctionnement du moteur électrique.
Simulation : on fait tourner sur ordinateur le "modèle" de moteur et on
regarde si les variables obtenues sont proches de la réalité.
Modélisation de la commande : on décrit par des équations mathématiques
la commande que l'on veut appliquer au moteur. Cette commande
peut se traduire par des contraintes sur la vitesse que doit atteindre la charge,
la précision que l'on veut sur cette vitesse, le temps de réponse...
Simulation du système : on vérifie que le système moteur + commande
répond aux spécifications que l'on s'était données.
Développement du produit : le plus souvent, il s'agit d'un logiciel spécifique.
Passage au stade industriel : grâce aux fantastiques progrès de la simulation,
il n'y a plus besoin de passer par un stade de "prototype". n
En fait, presque tous les processus
industriels, qu'ils soient électriques,
mécaniques ou hydrauliques,
peuvent être considérés
comme hybrides : il faut toujours
démarrer un système, souvent des
interrupteurs s'ouvrent ou se ferment,
des états changent brusquement.
Le travail d'Hervé Cormerais
s'inscrit donc tout à fait dans les
préoccupations industrielles.
Papier, crayon, méninges
et... outils de simulation
Les outils de travail de ce jeune
chercheur ? "Le papier et le
crayon !" sourit-il. "Il s'agit d'utiliser
des techniques mathématiques,
de formaliser des méthodes".
En amont, les outils
mathématiques qu'utilise Hervé
Cormerais s'appellent les "bond
graphs" : ils permettent de traiter de
manière analogue des problèmes
électriques, hydrauliques et mécaniques...
"Aujourd'hui, on sait bien
modéliser les systèmes continus.
Jusqu'à récemment, quand on
avait affaire à un système hybride,
on le découpait en plusieurs systèmes
continus et le traitement de la
commutation était laissé en suspens
ou alors, on résolvait le problème de
manière empirique. Ce que je
cherche, c'est un système d'équations,
un modèle «global», unique,
qui décrive les systèmes hybrides".
Mais qui dit modèle global,
unique, dit forcément "simplification",
n'est-ce pas au détriment de
la qualité du modèle ? "Rien ne
nous empêche de réaliser un modèle
aussi fin que l'on désire. Tout
dépend de ce que veut l'industriel",
résume Hervé Cornerais.
Pour le moment, Hervé Cormerais
a appliqué ses travaux à une situation
concrète : le démarrage d'un
moteur, l'aspect discret étant précisément
le moment du démarrage.
Une fois le modèle obtenu, une
simulation informatique a été réalisée
: à lui ensuite de comparer les
sorties obtenues avec la réalité...
Une réalité déjà présente dans la
recherche, puisqu'un industriel participe
aux travaux menés à Supélec.
Ceux-ci se poursuivront d'ailleurs
par l'étude de la partie "commande"
du système.
Alors, la recherche en automatique,
c'est prenant ? "Nous
sommes sans cesse confrontés à de
nouveaux systèmes industriels ; il y
a toujours beaucoup à faire !". n
C.P.
Hervé Cormerais,
Supélec, tél. 02 99 84 45 44,
herve.cormerais@supelecfr
Le mois prochain dans Réseau :
La mer et la santé...
Hervé Cormerais travaille
comme enseignant-chercheur en
automatique à l'école Supélec de
Rennes. Cet ingénieur "maison" reconnaît
"qu'il avait la fibre de la
recherche". Il souligne aussi que
cette activité est très liée à l'enseignement
dispensé à l'école : "l'automatique
est un domaine qui évolue
continuellement, on doit se
mettre à jour".
En industrie,
les "commutations"
posent problème
Dans son travail de recherche,
Hervé Cormerais s'occupe de la
modélisation des systèmes hybrides.
Mais concrètement, en quoi
cela consiste-t-il ? "La modélisation,
c'est toujours la première
étape de réalisation d'un automatisme",
explique-t-il. "Certains systèmes
sont dits «hybrides» quand
ils comprennent à la fois des processus
continus et des processus
discrets, de nature «événementielle
». C'est, par exemple, le cas
Contact ►
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 15
(.",."i,l,l France Telecom • Branche Développement CNET • GIE CNET et TDF : CCETT
e CCETT, créé en 1972 à
Rennes, occupe une
place originale dans l'organisation
de la Recherche &
Développement du Groupe
France Télécom.
Depuis 25 ans, il contribue activement
au développement de nouveaux
produits et services de
communication audiovisuelle et
multimédia, dans le cadre de la
mission qui lui a été confiée par
ses deux maisons mères, France
Télécom et Télédiffusion de
France. Le CCETT est mondialement
reconnu pour la télévision et
la radiodiffusion numérique et la
création d'innovations comme
Transpac et le Minitel.
Aujourd'hui, le Centre s'appuie sur
des compétences couvrant les
éléments clés des systèmes et
services d'information pour concevoir
et développer de nouveaux
produits dans trois grands
domaines :
Les services de télévision et
de radio, analogiques et numériques
diffusés, services de données
et services interactifs associés,
services transactionnels et
fonctions de médiation associées,
contribution aux spécifications
techniques établies à l'échelle
européenne, métrologie, guide de
programmes.
Les services multimédia haut
débit, de consultation d'information
multimédia, y compris les services
de type Internet à moyen
débit, les services audiovisuels à
la demande, les services transactionnels
et plus généralement les
études rapprochant les mondes
de l'audiovisuel et de l'Internet.
Les services en ligne et l'infodiffusion,
couvrant Internet et les
services télématiques évolués, les
services de transport intelligent
ainsi que les services de médiation
associés.
Situé au coeur de la technopole de
Rennes Atalante, le CCETT
coopère étroitement avec son
environnement local et régional :
marchés d'études, transferts de
savoir-faire, échanges et collaborations
sont des composantes
majeures de cette synergie.
Dans le cadre de la collaboration
avec les universités et les écoles
d'ingénieurs, de nombreux étudiants
effectuent une partie de
leur formation dans les laboratoires
du CCETT. Parallèlement,
des ingénieurs contribuent à l'enseignement
dans les écoles. Des
séminaires et des journées
d'étude réunissent au CCETT des
chercheurs de tous horizons.
Le CCETT prend une part active à
la promotion des conceptions françaises
dans les organismes internationaux
(UIT, ISO, CEI), dans les
forums de prénormalisation (DAVIC,
DVB) et dans les programmes européens
coopératifs de R&D (ACTS,
EURÊKA, Telematics), où il rencontre
partenaires et concurrents.
Le CCETT accueille dans ces
locaux plus de 300 ingénieurs et
cadres techniques spécialistes en
télécommunications, télédiffusion
et technologies de l'information.
En accord avec la stratégie du
Groupe France Télécom, il accroît
encore son potentiel de recherche
en recrutant de jeunes ingénieurs
de haut niveau.
Pour rejoindre nos équipes de
Recherche & Développement,
adressez votre candidature à
notre Département Ressources
Humaines.
J
4 rue du Clos Courte!
35512 Cesson-Sévigné cedex
Tél. : 02 99 12 41 11
Télécopie : 02 99 12 40 98
A Du gruyère ? Les connaisseurs l'appellent emmental.
C'est le plus grand des fromages, par la taille (1 m de diamètre)
et par sa popularité : 93% des Français en mangent !
A Jean-René Kerjean, directeur de l'ITG Ouest, présente les 3 cuves
automatisées de fabrication miniature de fromage.
Pourquoi y a-t-il
des trous dans
l'emmental ?
,_ 4)
Tous les fromages forment du
gaz... mais, comme l'emmental
est un fromage de grande
taille, et que sa croûte est dure
et imperméable, le gaz reste
emprisonné et forme des
bulles ou trous, que l'on appelle
plus poétiquement les
yeux du fromage. n
LES CENTRES DE COMPÉTENCE EN BRETAGNE
L'ITG Ouest...
Ne l'appelez plus jamais gruyère.. •
f mmental, comté, beaufort
: ces fromages sont
au centre des travaux de
l'Institut technique du gruyère
Ouest (ITG Ouest). Basé à
Rennes, ce centre travaille en
étroite collaboration avec les
industriels fromagers de la région.
Ses activités : recherche
appliquée, prestation de service
et information scientifique
et technique.
L'ITG Ouest peut sembler
doublement paradoxal. D'abord,
parce qu'il s'intéresse à l'emmental,
au comté et au beaufort : dans cette
série, point de gruyère ! Jean-René
Kerjean, directeur de l'ITG Ouest,
nous explique pourquoi : "Autrefois
le nom de «gruyère» s'appliquait
à tous ces fromages à pâte
pressée cuite, fabriqués dans l'est
de la France. Ils sont aujourd'hui
clairement individualisés". Une
tradition de l'est de la France...
voilà le second paradoxe ! "L'ouest
de la France n'est pas un pays de
tradition fromagère. Mais, dans les
années 70, cette grande région laitière
a diversifié ses productions
sous forme de beurre, de poudre de
lait et d'emmental". Une bonne
idée puisque l'emmental est devenu
aujourd'hui le premier fromage
français : 230000 tonnes sont produites
chaque année, dont la moitié
en Bretagne"'.
Une fromagerie
expérimentale
C'est à l'initiative et au service
de ces professionnels de l'ouest de
la France qu'est né, en 1984, l'ITG
Ouest. Ses activités sont réparties
en deux sites rennais. D'une part,
un laboratoire d'analyse sensorielle,
qui, sous le nom des "Maisons
du goût", réalise de nombreuses
prestations pour les
industriels (voir Réseau n°133).
D'autre part, un centre technique,
situé, et ce n'est pas un hasard, tout
près du Laboratoire de recherche
en technologie laitière de l'Inra.
L'ITG Ouest dispose d'une fromagerie
expérimentale, équipée de
duction de gaz carbonique) variait
d'une souche de bactéries à une
autre. Mais toutes les étapes de fabrication
du fromage (la température,
les conditions de formation
de la croûte...) peuvent influencer
ce paramètre".
Pour une information
fromagère de qualité
En plus de ses travaux de recherche,
l'ITG Ouest a une autre
grande activité : l'information
scientifique et technique. "Cette
activité part d'un constat : les
connaissances dans le secteur fromager
sont souvent empiriques,
l'information est dispersée, peu
disponible...". A l'ITG Ouest, deux
personnes lisent toutes les revues
traitant de fromage (il en existe 200
dans le monde) ; cela représente environ
1000 articles par an, parmi
lesquels 300 seront sélectionnés et
résumés dans 100 fiches. Jean-René
Kerjean insiste sur le terme "d'information".
Les rédacteurs de
l'ITG Ouest se sont d'ailleurs perfectionnés
en écriture journalistique
en suivant les cours du CFPJ"'. En
9 ans d'existence, 900 fiches de "La
documentation fromagère résumée"
ont déjà été diffusées et représentent
une somme de connaissances sans
cesse remise à jour, sans équivalent
en Europe. n C.P.
"'Et les 2/3 dans l'Ouest.'" Résonance magnétique
nucléaire. °1 Centre de formation et de perfectionnement
des journalistes (Paris).
Jean-René Kerjean,
tél. 02 99 28 75 88.
3 cuves de fabrication miniature et
automatisée de fromage ; pour les
industriels, cet outil à échelle réduite
est remarquablement utile
pour procéder à des essais : la fabrication
d'un emmental "standard"
utiliserait plus de 1000 litres de
lait ! Confidentialité oblige, Jean-
René Kerjean ne nous dévoile pas
précisément les thématiques de recherche
et développement réalisées
pour les industriels : "il peut s'agir
de mise au point de méthodes,
d'essais d'une nouvelle souche de
bactéries ou de l'utilisation d'additifs...".
Autre sujet d'intérêt pour
les industriels : l'amélioration des
aptitudes culinaires des fromages,
problème majeur car 75 % de l'emmental
est utilisé en cuisine. Ce
que l'on recherche ? Ce que veut le
consommateur ? "Tout !" sourit
Jean-René Kerjean, "que le fromage
s'incorpore bien, qu'il fonde
bien, qu'Oie, qu'il ait du goût...".
Maîtriser les "trous"
du fromage
Mais l'ITG Ouest ne réalise pas
que de la recherche industrielle et
confidentielle. Il réussit l'exercice
difficile de cumuler ces prestations
avec une recherche "de fond",
s'étendant sur plusieurs années. Ces
recherches sont réalisées grâce à
des financements du Syndicat interprofessionnel
de l'emmental, ou
dans le cadre de programmes régionaux
ou européens. En 13 ans
d'existence, il a ainsi acquis une renommée
internationale sur le sujet
des bactéries propioniques, des bactéries
qui produisent du gaz carbonique,
responsable de la formation
des trous (voir encadré). "Nous
cherchons à maîtriser ce processus
biologique. Des études menées par
RMN'2 j en collaboration avec
l'Inra nous ont montré que le métabolisme
carboné (donc la pro-
Contact ►
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 e
A Arnaud Apoteker, scientifique, membre de Greenpeace et Alain
Pompidou, professeur de médecine, député européen et membre du
comité d'éthique de Human Genome Organisation, lors du débat
public enregistré par France Culture "Le citoyen et la science".
1
Le succès public de cette première édition montre la pertinence
d'une rencontre entre science et citoyens.
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Les premiers Entretiens scientifiques de Brest
Le devoir de parole...
Les 17 et 18 octobre derniers,
la ville de Brest a été
le théâtre des premiers
Entretiens scientifiques intitulés
"Science et éthique ou le
devoir de parole". Durant
deux journées très denses, il
fut question de recherche,
d'éthique, de risques, mais
aussi et surtout de citoyens.
Événement de portée nationale
impliquant aussi des acteurs
locaux, les Entretiens
scientifiques de Brest ont pour
vocation de devenir un rendez-
vous annuel.
Les Entretiens scientifiques ont
réuni à Brest les 17 et 18 octobre
derniers, des scientifiques, juristes,
sociologues, philosophes, décideurs
politiques... autour du thème
"Science et éthique, ou le devoir de
parole". "Les applications de la recherche
ont des conséquences, la
société doit le savoir !", expose
René Bimbot, directeur de recherche
au CNRS"' et président du
comité scientifique et d'organisation
de la manifestation. Ainsi, durant
deux journées, tables rondes et
débats expliquèrent comment une
découverte passe du laboratoire à
la société et précisèrent les interactions
entre éthique, risque et politique.
Deux thèmes d'actualité servaient
d'illustrations aux réflexions :
les organismes génétiquement
modifiés et les déchets nucléaires.
Deux thèmes où peurs et contradictions
prennent régulièrement le pas
sur la connaissance et où le citoyen
peut s'interroger, à juste titre, sur la
structuration économique ou d'environnement,
constituait un bon
choix pour aller à la rencontre des
citoyens. D'ailleurs, de nombreux
acteurs locaux, qu'il s'agisse d'universitaires,
d'industriels ou de représentants
de collectivités ont apporté
leur concours à l'organisation
et au déroulement de ces journées.
Tel Yves Le Berre, adjoint au maire
de Brest, qui souligne : "le progrès
génère sa propre angoisse et parmi
les racines de cette angoisse, il y a
la disparition des scientifiques de
la société ; il faut les y replacer !".
Jacques Berthelot, chargé de l'enseignement
supérieur et de la recherche
au Conseil général du Finistère,
argumente dans le même
sens : "il y a un fossé qui se crée
entre la science et la population".
Même engagement du côté de
l'enseignement supérieur à Brest,
puisque l'on retrouvait aux côtés de
Jean Rosmorduc précédemment
cité, Michel Branchard, directeur de
l'Isamot{z' et spécialiste des plantes
transgéniques, Pierre Appriou, président
de l'Université de Bretagne
occidentale, ou encore Bernard Ayrault,
directeur de l'ENST de Bretagne"'.
Cette école était d'ailleurs
particulièrement impliquée dans ces
journées puisqu'un groupe d'élèves
a mis en place un site internet
consacré aux Entretiens scientifiques'"'.
"On ne peut pas former
des gens impliqués dans la communication
et qui se désintéressent
de ce qui passe dans les tuyaux !",
déclare Bernard Ayrault.
Impressions...
Alors, à l'issue de ces premiers
Entretiens scientifiques, le pari a-t-il
été tenu ? Oui, dans l'ensemble,
grâce à des débats d'un excellent niveau
et grâce à la qualité des intervenants,
pour la plupart parties prenantes
dans l'étude, le conseil ou la
réalisation de travaux ayant trait aux
deux thèmes choisis... Autre grande
réussite : avoir su diversifier les intervenants
et avoir montré qu'un
"risque" ne se mesure pas seulement
en termes scientifiques ou
techniques, mais aussi en termes
"humains" ; par exemple, même si
certaines plantes transgéniques ne
présentent aucun risque pour la
santé ou pour l'environnement,
sont-elles réellement un progrès
pour les agriculteurs ? Et serontelles
"culturellement" acceptées
dans notre alimentation ?
Petits bémols, tout de même : une
participation trop faible du "grand"
public. Par manque de publicité autour
de l'événement sans doute,
mais aussi par manque de temps à
la fin des tables rondes... Et puis,
pouvait-on faire l'impasse sur le nucléaire
militaire dans une ville
comme Brest, port d'attache des
sous-marins nucléaires lanceurs
d'engins ?
Honnis ces quelques remarques,
les premiers Entretiens scientifiques
furent un succès, ayant attiré environ
200 personnes pour les débats
du colloque et plus de 300 personnes
pour chacun des enregistrements
publics de France Culture. Le
dialogue est engagé, souhaitons
qu'il se poursuive... n C.P. & M.E.P.
" René Bimbot est directeur de recherche à l'Institut
national de physique nucléaire et de physique
des particules du CNRS (IN2P3). "'lsanwr: Institut
supérieur des sciences agroalimentaires et du
monde rural."' ENST de Bretagne : École nationale
supérieure des télécommunications de Bretagne."'
http:llscience-ethique.enst-bretagnefr
Contact C'
Brigitte Bornemann-Blanc,
tél. 01 40 51 24 55,
troisb@club-interneL fr
manière dont sont conduites les expertises,
sur le poids des pressions
économiques, sur les conséquences
pour les générations futures... "Il
n'y a rien de pire que ne pas informer
la population, l'exemple négatif
étant le non-débat des années 70
sur le nucléaire", illustre Jean Rosmorduc,
professeur d'histoire des
sciences à l'Université de Bretagne
occidentale.
Un engagement local
Organisés par 3B Conseils, une
agence de communication parisienne,
les Entretiens scientifiques
se sont déroulés volontairement loin
de la capitale. Brest, ville universitaire
et scientifique, mais aussi ville
emblématique en matière de re-
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
PACTE
g ~ 3
Rennes : voir son travail publié dans Nature est une forme de consécration
pour toute équipe de recherche. C'est ce qui vient d'arriver à des chercheurs
de l'Inca de Rennes, en partenariat avec leurs collègues de l'Inca de Dijon et
du CNRS d'Orsay. Leurs recherches portant sur les échanges génétiques entre
le colza génétiquement modifié et l'une de ses mauvaises herbes, la ravenelle,
ont été publiées dans le numéro de la revue britannique du 29 octobre dernier.
Les résultats de ces recherches menées sur 4 générations et 5 années sont importants
: ils montrent notamment les possibilités de croisement entre le colza
et la ravenelle et font le point sur la présence du transgène (gène de résistance
à un herbicide) chez les hybrides interspécifiques.
Rens. : Patricia Marhin, téL 02 99 28 52 64.
BRÈVES
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
Du côté des
entreprises
Pacte Bretagne
et le Comité Richelieu
Une PME de
haute technologie
est capable
de décrocher, au
même titre que
les grandes entreprises,
des
màrchés importants.
La condition ? Savoir jouer en
équipe et s'associer avec d'autres
PME à l'activité complémentaire.
C'est pour faciliter ces alliances que
l'État et le Conseil régional de Bretagne
lancent Pacte, un programme
d'appui aux PME. Organisé par la
Drire, le Conseil régional et le Comité
Richelieu, Pacte propose notamment
des diagnostics gratuits,
l'intégration à des pôles technologiques
ciblés, l'accès aux rencontres
thématiques mises en oeuvre
par le comité Richelieu, l'appui au
montage de groupement.
Le Comité Richelieu,
opérateur du programme,
est l'association française
des PME de haute technologie.
Créé en 1989, il regroupe aujourd'hui
210 PME et vient d'ouvrir
une représentation à Rennes.
Rens. : Bruno Accettone,
Comité Richelieu,
téL 02 99 27 06 02,
http:llwww.comite-richelieu.com
Mitsubishi Electric lit
recrute...
Rennes : dans le
cadre de son développement,
Mitsubishi Electric ITE recrute
des ingénieurs expérimentés en
radiocommunications et en architecture
et protocoles pour les réseaux
mobiles ou large bande. Ce centre de
recherche implanté à Rennes Atalante
depuis 2 ans, a pour vocation la
conception des outils de communication
du futur dans le domaine des
télécommunications mobiles et du
réseau d'accès. Ouverture d'esprit,
passion, créativité, goût du travail en
équipe... sont des atouts déterminants
pour intégrer ce laboratoire à
taille humaine et fortement impliqué
dans les actions internationales.
Rens.: Jean-Pierre Coudreuse,
tél. 02 99 84 21 10,
jpc@tcLite.mee.com
ISO 9002 pour Savéol
Plougastel (29) : le 25 août dernier,
l'entreprise Savéol a obtenu la reconnaissance
officielle de la qualité
de ses produits : la certification ISO
9002 lui a été délivrée au titre de
l'assistance technique, le tri, le
conditionnement et la vente de tomates.
I. Rens. : Savéol,
tél. 02 98 40 30 30.
Savéol produit 15 % des tomates
françaises.
Premier DVD-rom
français
Averton (53) : la société MPO
(Moulages plastiques de l'Ouest),
leader mondial des fabricants indépendants
de disques optiques, a
pressé le premier DVD-rom (DVD :
Digital versatile disc) français. Il
s'agit d'un dictionnaire d'anglais
éducatif réalisé pour le compte de
Commest multimédia : la technologie
du DVD-rom permet à l'utilisateur
d'enregistrer sa voix et de la
comparer à la prononciation originale
de chaque mot.
I. Rens. : William Giroud,
tél. 01 41 10 51 51.
Sénèque :
pour l'intelligence
économique
Montgermont (35) : Sénèque est
une toute nouvelle société qui se positionne
sur le créneau très pointu et
encore assez peu exploité de l'intelligence
économique. Son fondateur,
Tanguy Moal, fort d'une expérience
de "veilleur" de 5 années dans un
centre de transfert de technologies,
propose aux entreprises des produits
relevant à la fois de l'information et
du conseil : revues de presse, veille
personnalisée, conseil en organisation
documentaire...
Rens.: Tanguy Moal,
tél. 02 99 23 81 40.
Clen breton :
regroupement de lauréats
En 6 éditions, l'opération "Passeports
Bretagne pour l'an 2000" a
déjà encouragé et soutenu près de
300 étudiants (voir Réseau n° 136).
Ces lauréats, jeunes Bretons entreprenants,
ont décidé de se regrouper
en une association baptisée "Le
Clen breton" ("Clen" pour "Club
entrepreneurial"). Cette structure a
pour but de favoriser les rencontres
entre anciens lauréats, de dialoguer
avec les chefs d'entreprises, d'accompagner
des projets de création
d'entreprise, de constituer un annuaire,
en résumé, de constituer un
réseau "qui ne manque pas d'ambition
pour la Bretagne".
► Rens. : Fabrice Houdemond,
tél. 02 99 27 08 14; Yann Le
Bourgeois, téL 02 99 54 37 72.
Du côté des
laboratoires
Hygiène et sécurité :
le CNRS, élément moteur
Suite à notre article intitulé
"Rien à l'évier" (Réseau
n° 136), le CNRS a
souhaité mieux faire connaître son
action dans le domaine de l'hygiène
et de la sécurité. En effet, depuis 25
ans, le CNRS applique, en région
Bretagne, une politique nationale de
prévention des risques professionnels.
Cette politique s'est notamment
concrétisée par l'amélioration
de la sécurité des bâtiments, par des
formations dispensées aux directeurs
d'unités et aux agents, par des
audits de sécurité... Initialement limitées
aux unités propres du
CNRS, ces actions se sont étendues,
à la demande des personnels et des
responsables des universités, à l'ensemble
des laboratoires des établissements
partenaires. La mise en
place d'une politique de gestion des
déchets à l'université de Rennes 1
montre que ces actions sont aujourd'hui
bien relayées.
► Rens. : CNRS-Ouest,
tél. 02 99 28 68 68.
L'inspecteur régional d'hygiène et
sécurité présente les classeurs
supports des formations dispensées
aux agents.
Jeunes chercheurs au
CHU de Brest
Brest : le 18 décembre, 4 prix (recherche
clinique, fondamentale,
prix des hôpitaux de la région et
prix du jury) récompenseront un
travail de recherche réalisé par ceux
qui étudient ou pratiquent la médecine
à l'hôpital des armées ou au
CHU de Brest. Le choix des lauréats
se fera sur la foi d'un poster
exposant la recherche pour laquelle
l'impétrant soumet sa candidature.
► Rens. : Dr Frachon,
téL 02 98 22 39 43.
~ ~
i
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 e
o~
Du côté
d'Internet
Le Cyber-Museum
d'Agropolis
Montpellier (34) : créé en 1986,
Agropolis-Museum a la chance
d'être situé en plein coeur d'un
campus universitaire, au milieu
de 2 500 chercheurs et enseignants
dans le domaine de
l'écologie, de l'agriculture et de
l'alimentation. Grâce au réseau
Renater et à une connexion
par fibre optique à haut débit
(2 Mb/seconde), le Cyber-
Museum prolonge la visite
d'Agropolis-Museum par un
ensemble de médias ouvert sur
tous les sites du monde entier
dans ces domaines.
Nous vous conseillons vivement
la visite de l'exposition
virtuelle "La fresque historique
de l'alimentation et de l'agriculture",
un très bel exemple de
ce que peut réaliser un centre de
culture scientifique qui a su
maîtriser l'outil Internet.
Rens.: Frédéric Bocage,
tél. 04 67 04 75 18,
http:llagropolisfr
Evariste
Evariste est un serveur du ministère
chargé de l'Industrie
consacré à l'innovation industrielle
et technologique. Véritable
mine d'or d'informations
et de contacts, il propose, entre
autres, de consulter en ligne
l'annuaire des "100 technologies
clés pour l'industrie française
à l'horizon 2000".
http:llwww evariste.anvar frl
ENSP
L'École nationale supérieure de
la santé publique propose de
faire découvrir ses activités et
ses services : ses départements
pédagogiques, ses laboratoires
de recherche, ses formations.
ses manifestations...
httpa/www.ensp.fr
Caducée.net
Créé par des médecins, pour
tous les professionnels de la
santé, ce site vise à recenser,
classer et présenter les informations
ayant trait au secteur médical
disponibles sur le réseau :
annuaires de professionnels, associations,
formations, congrès.
réglementation...
http:llwww caducee.net.
20
André Huon,
docteur en biologie,
professeur à Rennes 1
a dirigé le Cned de
Rennes de 1989 à
1997. C'est Bernard
Morvan (photo de
droite) qui lui succède.
Changements à la tête du Cned
Rennes : l'institut Cned (Centre national d'enseignement à distance)
est spécialisé dans la préparation à distance du baccalauréat
et d'un certain nombre de formations supérieures (notamment en
biologie, biotechnologies, santé, environnement, matériaux...).
André Huon, directeur de l'institut Cned de Rennes depuis 1989,
vient de prendre sa retraite. Il est remplacé à ce poste par Bernard Morvan.
► Rens. : Cned, tél. 02 99 25 13 00.
DINSFIGNDADENE
DE RENNES
BRÈVES
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
Les échos
de l'Ouest
La Bretagne Ouest
se garde des chutes de
tension !
Brennilis (29) : destinée à assurer la
sécurité et le secours du réseau, la
turbine à combustion EDF de Brennilis
vient d'être officiellement
inaugurée. Elle doit, à l'avenir,
fournir un complément de puissance
lors des "pointes" hivernales
de consommation, pouvoir réguler
un réseau soumis à des dégradations
de tension et de fréquence,
participer au redémarrage du réseau
dans le cas d'un incident généralisé,
et même permettre l'alimentation
séparée de clients prioritaires (hôpitaux,
services publics...).
► Rens. : EDF Énergie Ouest,
tél. 02 40 67 30 30.
La turbine à combustion de
Brennilis fournira 125 mégawatts,
quelques dizaines d'heures
par an ; elle est alimentée au fuel,
avec injection d'eau déminéralisée
pour réduire la formation des
oxydes d'azote.
Citoyen en Bretagne :
plutôt optimiste
L'observatoire interrégional du politique
(organisme associant la fondation
nationale des sciences politiques,
le CNRS et les conseils
régionaux) vient de publier son baromètre
pour l'année 1997. Il en
ressort notamment que les personnes
habitant en Bretagne sont à
55 % "confiantes dans l'avenir de
leur région" (contre 49 % au niveau
national). Pour 61 % d'entre elles, la
Bretagne est "un lieu d'histoire et
de culture" et 62 % se déclarent très
attachées à cette région. 62 % des
Bretons souhaitent voir se développer
la politique de régionalisation et
de décentralisation, contre 56 % au
niveau national.
O. Rens. : OIP, tél. 0145 44 09 75,
oipmsh-paris.fr
Jacques Berthelot, conseiller général
chargé de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche, et
Bernard Ayrault, directeur de
l'ENST de Bretagne, devant la
borne Nectar du Finistère.
NECTAR
La Compagnie des
signaux s'engage à Brest
Brest : grâce à une convention de
partenariat signée par le biais du
Technopôle Brest-Iroise, l'Enib et
l'ENST de Bretagne vont bénéficier
de la fourniture de deux serveurs
multimédias par la Compagnie des
signaux (CS). Cette importante société
est spécialisée dans les équipements
télécoms et l'intégration de
systèmes civils et militaires. Les
deux serveurs (des armoires bourrées
de microprocesseurs cadencés
à 200 MHz et interconnectés par le
biais de l'ATM) serviront à des
équipes d'élèves, d'ingénieurs, de
thésards et de spécialistes de la CS
pour travailler à l'application de la
distribution et du transfert en temps
réel de données, voix, images, vidéos...
► Rens. : Catherine Dedieu,
tél. 01 53 67 22 65.
Coopération Bretagne-
Pays de la Loire
-~► Nantes : le
n'A.- 21 octobre
BRETACTE dernier, les
délégations des Conseils régionaux
de Bretagne et Pays de la Loire,
conduites par leurs présidents Yvon
Bourges et Olivier Guichard, se
sont rencontrées afin de définir des
initiatives communes ; il s'agissait
notamment de renforcer la coopération
des 2 régions en matière de formation
et d'apprentissage, de tourisme
de loisir et de découverte,
d'aides accordées aux demandeurs
d'emploi, de recherche et d'innovation.
Cette rencontre fut aussi l'occasion,
pour les 2 régions, de s'engager
en faveur d'un vaste projet de
traitement du cancer : il viserait à
appliquer, pour la première fois en
France dans ce domaine, la technologie
de tomographie à émission de
positons.
► Rens. : Catherine Mallevaës,
tél. 02 99 27 13 63.
Nectar inauguré
au Village des sciences
Brest : à l'occasion de la
Science en fête, Nectar,
le magazine scientifique
multimédia a été inauguré simultanément
dans 4 sites (Rennes, Brest,
Pleumeur-Bodou et Lorient). À
Brest, c'était le Village des sciences,
aménagé au Foyer du marin, qui accueillait
temporairement la borne
multimédia, avant qu'elle ne rejoigne
Océanopolis.
► Rens. : Hélène Tattevin,
tél. 02 99 35 28 22,
1 lespace-des-sciences@wanadoo fr
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
Le gaz naturel pour véhicules distribué à la borne a un coût équivalent
à celui du gazole (26 à 30 F/100 km).
A lire
Annuaire de docteurs et doctorants
L'école doctorale "Informatique, traitement du signal et télécommunications"
existe depuis 5 années à l'université de Rennes 1. Souhaitant
favoriser l'insertion de ses
jeunes diplômés dans la vie professionnelle,
elle publie un annuaire
des docteurs et doctorants : cet outil
permet de se faire une idée du travail
considérable consenti par les établissements
d'enseignement supérieur,
les formations doctorales et les laboratoires
pour former des spécialistes
de l'informatique, du signal, de
l'image et des télécommunications.
► Rens. : Jean-Pierre Banâtre,
téL 02 99 84 71 00.
La presse en Bretagne
L'Institut culturel de Bretagne vient de faire paraître une nouvelle
édition de son petit répertoire de la Presse en Bretagne. Recensant
230 organes d'information, il est vendu 40 E
► Rens. : Institut culturel de Bretagne, tél. 02 99 87 58 00.
© La baie de Seine : hydrologie,
nutriments et chlorophylle
119)b19941
Aux Éditions Ifremer
Efflorescences toxiques des eaux côtières françaises et La baie de
Seine : hydrologie, nutriments et chlorophylle sont deux ouvrages
récemment publiés par les Éditions Ifremer. Ils sont disponibles
aux prix respectifs de 200 et 120 E
► Rens. : Editions Ifremer, tél. 02 98 22 40 13.

Dp55 ~0.
ig e- ~ ~
i aoysF.9 • 6
e.
., ~ Bretp~i '
I
Réseau sur Internet
http://www.reseau.presse.fr
BRÈVES
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
De l'air, de l'air...
Rennes : depuis le 3 novembre dernier,
les véhicules roulant au gaz naturel
ont leur station service : une
borne, située sur le bd Voltaire à
Rennes, alimente les véhicules en
gaz naturel compressé. Combien la
station aura-t-elle de clients ? Une
petite cinquantaine à ce jour (véhicules
de la ville de Rennes, d'EDFGDF
services et de l'Ademe), l'objectif
étant de 200 véhicules en l'an
2000. Ce n'est pas encore la fm des
CO, Pb, 03 et autres NOX, mais
c'est déjà un début...
Rens. : EDF-GDF services,
téL 02 99 03 55 50.
Deux centrales éoliennes
dans le Finistère
En Bretagne, on n'a pas de pétrole,
mais on a... du vent ! Le comité national
Eole 2005 vient de rendre publique
la liste des projets d'implantation
de centrales éoliennes : parmi
ceux-ci figurent les sites finistériens
de Plouarzel (au nord de Brest) et
Goulien (Cap Sizun). L'implantation
de ces centrales permettra de
valoriser les atouts de ces sites, une
zone en reconversion industrielle
pour Plouarzel, une zone agricole
dans le cas de Goulien. Le Conseil
régional entend bien accompagner
la réalisation de ces deux projets
dans le cadre de son budget 1998.
Rens.: Catherine Mallevaes,
téL 02 99 27 13 56.
La centième déchetterie
Loudéac (22) : voici 12 ans naissait,
dans le Finistère, la première déchetterie
bretonne. L'année 1997
marque l'inauguration, à Loudéac,
de la centième réalisation de ce type
d'outil, ce qui place la Bretagne
parmi les régions les mieux équipées.
► Rens. : Ademe Bretagne,
tél. 02 99 85 87 00.
Du côté
de l'Europe
Recherche de
partenaires
Le Centre relais innovation (CRI)
propose chaque mois plusieurs
offres de partenariats. Parmi cellesci,
citons une entreprise allemande
cherchant des partenaires proposant
des services ou produits innovants
dans le domaine des soins à domicile
et une offre de technologie sur
un diagnostic en génétique moléculaire
pour détecter l'origine des élevages.
► Rens. : Benoît Nicol, CRI,
tél. 02 99 67 42 00,
cribretagne-innovation.tmfr
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997 ED
Expositions itinérantes
Un avion, comment ça marche ?
Depuis une centaine
d'années, le rêve
d'Icare s'est enfin
réalisé. De Clément
Ader jusqu'aux pilotes
des Airbus, des
avions à moteur jusqu'au
Concorde, l'aéronautique
s'est développée
et nous promet
encore "plus loin,
plus vite et plus
grand". Mais un
avion, comment ça
vole ? Comment ça se pilote ? Comment ça se construit ? Quelles sont
les avancées technologiques actuelles de l'aviation ? Cette exposition
se charge de répondre à ces passionnantes questions. Elle est disponible
auprès de L'Espace des sciences au tarif de 1 000 F/semaine et
3 500 F/mois, transport et assurance à votre charge. Possibilités de
réduction pour les communes bretonnes.
Rens.: Frédéric Primault, L'Espace des sciences,
tél. 02 99 31 79 10.
INSCRIPTIONS
URGENTES
Encore quelques places disponibles en :
Maîtrise en Droit
mention Droit des Affaires
Maîtrise de Sciences de Gestion
(MSG)
Développeur en Outils Pédagogiques
Multimédia
FORMATION CONTINUE
UNIVERSITE DE RENNES 1
FORMATION
CONTINUE
S E P
INFORMATIONS
SERVICE D'EDUCATION PERMANENTE
4, rue Kléber 35000 RENNES
Tél. 02 99 84 39 50
http://www.univ-rennesl.fr/Websep/
BRÈVES
RESEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
Expositions
À L'Espace des sciences
Jusqu'au 31 décembre/
Le roi sommeil
g
Rennes : vos paupières sont
lourdes. Vos yeux se ferment. Le
sommeil vous gagne. Votre esprit
s'évade... mais où va-t-il donc ? À
la nouvelle exposition présentée par
L'Espace des sciences, bien sûr ! Le
Roi sommeil vous entraîne dans
l'univers de la nuit, peuplé de rêveurs
et de ronfleurs. Insomniaque
ou somnivore, laissez-vous guider
dans son royaume...
Rens. : L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28,
http:ll www.rennetgaleode.frl
sommeil.htm.
À partir du 12 janvier/
Pêche en mer
Rennes : soles, sardines, coquilles
Saint-Jacques sont autant de mets
offerts sur les étals des poissonniers.
Ce sont aussi des animaux dont le
mode de vie, la biologie et la place
dans les écosystèmes influencent
nos stratégies de pêches. Cette exposition
dédiée à la pêche vous apprendra
comment les produits de la
mer sont capturés, stockés et commercialisés.
Rens. : L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28.
Du 8 au 12 décembre/
Ostéoporose
Rennes : la Caisse régionale d'assurance
maladie de Bretagne, la
Caisse primaire d'assurance maladie
et la Ville de Rennes organisent
une semaine d'information sur l'ostéoporose.
La manifestation se déroule
sous chapiteau, place Hoche.
► Rens. : Cramb,
tél. 02 99 26 73 57.
jusqu'au 12 décembre/
Construction navale
Lorient : le CCSTI-Maison de la
mer de Lorient propose à L'Orientis-
Hall de la gare d'échanges une
exposition réalisée en collaboration
avec le service historique de la marine,
intitulée : "Aux origines d'une
tradition industrielle : Dupuy de
Lôme et Lorient au 19` siècle". Cet
excellent documentaire sur l'évolution
de la construction navale, des
activités de l'arsenal et de la société
lorientaise s'adresse à un public
passionné d'histoire navale et aux
scolaires.
Rens. : CCSTI-Maison de la
mer, téL 02 97 84 87 37.
Vue de l'Arsenal de Lorient en
1862.
L'électricité en Bretagne
Depuis près de 10 ans, l'exposition
itinérante "L'électricité
en Bretagne" propose
une information sur les activités
d'EDF, le rôle de l'électricité en
Bretagne, ainsi que sur les usages et
la gestion de l'énergie par les
consommateurs. Embarquée sur un
véhicule qui se déploie en 70 m2
d'exposition, "L'électricité en Bretagne"
a accueilli plus de 20000 visiteurs
en 1996.
Rens.: Alain RifJ`aud,
tél. 02 97 44 63 06.
Jusqu'au 2 février/
Le Québec des premières
nations
Rennes : le Musée de Bretagne organise,
en collaboration avec le
Musée de la civilisation de Québec,
une grande exposition retraçant la
longue histoire des nations amérindiennes
et inuite.
Rens. : Musée de Bretagne,
tél. 02 99 28 56 94.
EDF
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
Où trouver Réseau
en kiosque ?
Librairie Breizh
17, rue de Penhoët - Rennes
Colombier Presse
7, dalle du Colombier - Rennes
Librairie Dialogues
Forum Roull - Brest
Où trouver Réseau
sur Internet ?
http://www.reseau.presse.fr
Président de L'Espace des sciences-CCSTI :
Paul Tréhen. Directeur de la publication :Michel
Cabaret. Rédactrice en chef:: Hélène Tattevin.
Rédactrice en chef adjointe : Catherine Perrot.
Rédaction : Marc-Élie Pau. Comité de lecture :
Christian Willaime (physique-chimie-matériaux), Gilbert
Blanchard (biotechnologies-environnement), Carole
Duigou (sciences humaines), Thierry Juteau (géologie.
océanographie), Didier Le Morvan (sciences juridiques),
Alain Hillion (télécommunications-traitement du signal),
Michel Branchard (génétique-biologie). Abonnements:
Béatrice Texier. Promotion :Magali Colin, Danièle
Zum-Falo. Publicité : AD Media, tél. 02 99 67 76 67,
e-mail: ad.media@hol.b
Réseau est publié grâce au soutien de la Région
Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale,
de la Recherche et de la Technologie, des départements
du Finistère et d'IBe-et•t ilaine, de b Pille
de Rennes, de la Direction régionale des affaires
culturelles et du Fonds social européen. Édition :
L'Espace des sciences.CCSTI. Réalisation :
Pierrick Bertât création graphique, 355/0
Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 8P 2, 35830
Behan.
Réseau est à
l'écoute de vos
informations
et commentaires
Si vous êtes situé en Bretagne,
nous annoncerons
vos colloques et conférences
scientifiques, parlerons
de vos recherches, de
vos innovations.
Appelez la rédaction
à Rennes au 02 99 35 28 22,
fax 02 99 35 28 21,
e-mail : lespace-des-sciences
@wanadoo.fr,
à Brest au 02 98 05 60 91,
fax 02 98 05 15 02,
e-mail : mepau@inflni.fr
Prochains dossiers :
La mer et la santé,
Prix Bretagne jeunes
chercheurs...
27
Mfit
I.SPAIA
1997
1998
P
R
o
G
R
A
M
M
Réalité virtuelle
à l'Enib
Brest : un mastère spécialisé
est organisé par l'École nationale
des ingénieurs de Brest
(Enib) en coopération avec
l'Institut d'informatique industrielle.
Le thème est d'actualité,
puisqu'il s'agit de réalité
virtuelle distribuée... La durée
des études est de 12 mois et les
inscriptions seront closes courant
décembre.
Rens.: téL 02 98 05 66 31,
li2@enibfr
Formations à l'Ispaia
St-Brieuc-Ploufragan : l'Institut
supérieur des productions
animales et des industries
agroalimentaires (Ispaia) a
édité le programme de ses formations
pour l'année 1997-
1998. Celui-ci est disponible
auprès du service formation de
l'Ispaia. En décembre, l'Ispaia
propose les formations suivantes
: construire son système
d'assurance qualité (9 et 10),
l'audit qualité dans les IAA (du
16 au 18).
► Rens. : Ispaia,
tél. 02 96 78 61 30.
9 décembre/
Journée technique
"polymères"
Lorient : le laboratoire polymères
et procédés organise, à
la CCI de Lorient, sa première
journée technique "polymères",
consacrée aux nouveaux
thermoplastiques et
élastomères.
► Rens. : Gaëlle Conq,
téL 02 97 87 29 18,
Gaelle.Conq@univ-ubsfr
Co.utirnss p•.~u~b.l.i ca
BRÈVES
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
E• = Colloques
3-4 décembre/
Multimédia et formation
Nantes : l'Institut de l'homme et de
la technologie (IHT) organise un
colloque consacré au multimédia
dans l'éducation et la formation
professionnelle.
Rens. : Véronique Le Lay,
tél. 02 51 85 74 04,
vlelay@iht.atlantechfr
12 décembre/
Histoire de l'art et études
culturelles
Rennes : ce colloque international
de l'université de Rennes 2 se propose
de faire connaître les diverses
recherches concernant les "Cultural
studies".
► Rens. : Secrétariat recherche,
tél. 02 99 14 15 04.
Conférences
18 décembre/
Commerce électronique
Rennes : la CCI de Rennes et l'Arist
Bretagne organisent un atelierconférence
ayant pour thème :
"Comment exploiter l'information
brevet ?".
► Rens. : Sylvie Guillerm,
tél. 02 99 33 66 63.
Cours public de Rennes 2
Rennes/St-Brieuc : comme tous les
ans, l'université de Rennes 2 propose
au grand public un cycle de
conférences gratuites. Cette année,
ces conférences sont
consacrées à "l'école
et la société". Coordonnées
par Jean-Manuel
de Queiroz, elles
se déroulent actuellement
sur le campus de
Villejean à Rennes les
lundis de 18 h 15 à 19 h 45 jusqu'au
30 mars. À St-Brieuc, sur le campus
Mazier, les mêmes cours seront dispensés
aux mêmes horaires les mercredis,
du 7 janvier au 22 avril 98.
► Rens. : Anne-Marie Confis,
téL 02 99 14 11 40,
s-culturel@uhbfr,
http:llwww.uhbfr/culturel
Conférences Orgatech
Rennes : les rencontres de l'efficacité
industrielle, organisées par la
CCI de Rennes sont l'opportunité
pour les responsables techniques de
faire le point sur l'évolution de leur
métier. Ces conférences-débats se
tiennent à la CCI de Rennes, à 17 h.
Les prochains thèmes abordés sont :
management (3 déc.) ; magasin et
stockage (18 déc.) ; veille technologique
(13 janv.).
Rens. : Jean Yvard,
téL 02 99 33 66 19.
Les jeudis de l'Amélycor
Rennes : l'association pour la mémoire
du collège et du lycée Émile-
Zola organise un cycle de conférences.
Elles se déroulent à 18 h, à
la cité scolaire, av. Janvier à
Rennes. Les thèmes seront : Malet-
Isaac (11 déc.), l'histoire des instruments
scientifiques (15 janv.), naissance
de la physique expérimentale
(9 mars) et le collège de Rennes
avant la Révolution (26 mars).
Rens. : Amélycor,
tél. 02 99 31 45 24.
Les rendez-vous du futur
Ces conférences sont précédées par
les actualités scientifiques départementales,
en liaison avec la rédaction
de Réseau.
10 décembre/
Pêche : quelles ressources
pour demain ?
Lorient : dans le cadre "des rendezvous
du futur", Jean-Claude Le
Guen, directeur de recherche à
l'Orstom (Institut français de recherche
scientifique pour le développement
en coopération) et professeur
à l'Institut supérieur de
production animale présentera l'état
des ressources mondiales pour la
pêche et discutera de la gestion des
stocks de pêche et de l'importance
de l'aquaculture par rapport à la
pêche. A la Chambre de commerce
et d'industrie du Morbihan, 12, quai
des Indes, à 20h, entrée libre.
► Rens. : Frédéric Balavoine,
tél. 02 97 41 20 34,
Bellevue-océan@wanadoo.fr
18 décembre/
Télévision numérique
Lannion (22) : l'équipe de recherche
sur la sociologie des usages et des
métiers (IUT de Lannion) organise
un cycle de séminaires autour des
nouvelles technologies d'information
et de communication. Le prochain
séminaire sera consacré à la
télévision numérique.
Rens. : Sylvie Brichet,
tél. 02 96 05 82 50.
RÉSEAU 139 • DÉCEMBRE 1997
QUI A DIT ?
Réponse de la page 5
Marcel Pagnol, Critique des critiques
Anticipa
TECHNOPOLE LANNION TREGOR
:ry
COMPAGNIE GÉNÉRALE DES EAUX
11 rue Kléber
35020 RENNES
, Téléphone : 99 87 14 14
Télécopie : 99 63 76 69
ANTICIPA, la technopole des bio - industries
Le Trégor : un pôle agro-industriel fort, au coeur
de la première région agricole et maritime de France.
Rejoignez les grands groupes (Coopagri, Friskies, Secma,
Unicopa...) et le CEVA, premier centre européen de
recherche sur les algues.
Que vous souhaitiez mettre au point de nouveaux produits ou
créer votre entreprise, la technopole répond à vos besoins :
un Hall de technologie et deux pépinières agro-alimentaires
sont à votre disposition.
D'autres services vous seront offerts : transfert de technologie,
plate-forme de financement, aide à la commercialisation...
AGENCE DE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL DU TRÉGOR
Bureaux à Lannion et à Guingamp
Tél. 02.96.05.82.50 Fax 02.96.05.82.55
Bio-industries marines
Agro-alimentaire

LES DERNIERS MAGAZINES

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest