Propriété industrielle

N° 216 -

Magazine

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GEN ERALE
deseaux
Tirage du n°216
5000 ex.
Dépôt légal n°650
ISSN 1623-7110
Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences
La propriété
industrielle pour
le développement
de is Bretagne
Lorsque l'on évoque le patrimoine d'une entreprise, on fait d'abord référence à ses biens
matériels et à ses ressources humaines. Le patrimoine intellectuel, dont la propriété
industrielle fait partie, n'est pas suffisamment perçu comme étant un élément de valeur,
du moins en France. Or, le développement de l'innovation implique la protection de la
créativité de l'entreprise, ce qui passe, en ce qui concerne les inventions techniques, par
le dépôt de brevets. En France, ce manque de motivation trouve peut-être son origine
dans notre culture qui n'est pas suffisamment ouverte sur les sciences, les techniques et
les entreprises.
Quelle est la situation bretonne en la matière ? Qu'en est-il des laboratoires de
recherche publics et universitaires ? Quel est le rôle de l'Inpi et quels sont les organismes
susceptibles d'aider les PME ? Le dossier du mois va vous apporter cet éclairage.
Hors dossier, Sciences Ouest présente notamment une association finistérienne qui,
sous l'impulsion d'un ethnopharmacologue, souhaite promouvoir le recours aux plantes
médicinales en Bretagne et dans le monde ; ainsi qu'un article sur une société
quimpéroise qui développe des turbines de production d'électricité à partir des courants
marins. Deux thèmes qui peuvent nous donner à réfléchir sur nos habitudes de pays
industrialisés en termes de pharmacologie et de gestion de l'énergie...
Du côté de nos expositions, l'Espace des sciences termine l'année 2004 avec Jeux sur je,
que je vous invite à venir découvrir en cette période festive, qui sera aussi bientôt celle
des bonnes résolutions : puisque "Jeux sur je" propose de mieux se connaître par le jeu !
Enfin, pour clore 2004, deux conférences sur la biodiversité à ne pas manquer, au Triangle
à Rennes, avec un parasitologue, Claude Combes et un écologue, Robert Barbault.
Bonne lecture et à bientôt à l'Espace des sciences. n
EN BREF 4/5
GROS PLANActua lité
Jardins médicinaux ensemencés
de par le monde
De la nécessité de renouer
avec le végétal 6/7
GROS PLANEntreprise
20000 watts sous les mers 8
DOSSIER
La propriété industrielle,
une question culturelle 9
La propriété intellectuelle
Un patrimoine à protéger 10/11
Rédaction du brevet
Une phase stratégique souvent
réalisée par un professionnel 12/13
Brest a besoin de conseils ! 13
L'université passe son brevet 14
Pour FAI, les brevets sont
les facteurs clés de succès 15
Le brevet en solitaire 16/17
Pour en savoir plus 17
-voici ma machine gui
.ball- bip! bip! clue Je
vais _Faire breveter...
- e4- pouvgtJoi el,l.e - ça fera C'obJe+ de
fait- bip! bip? mon prochain bveve+...
GROS PLANComment ça marche ?
Les bulles de champagne 18
ESPACE DES SCIENCES 19
AGENDA 20/21
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association) • Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes - nathalie.blanc@espace-sciences.org -
www.espace-sciences.org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 • Président de l'Espace des sciences : Paul Trehen. Directeur de la
publication : Michel Cabaret Rédactrice en chef: Nathalie Blanc. Rédaction : Chloé Batissou, Vincent Derrien. Comité de lecture : Gilbert Blanchard
(biotechnologies-environnement), Philippe Blanchet (sciences humaines et sociales), Michel Branchard (génétique-biologie), Alain Hillion
(télécommunications), Gérard Maisse (agronomie), Christian Willaime (physique-chimie-matériaux). Abonnements: Jérôme Doré, tél. 02 99 35 28 20
jerome.dore@espace-sciences.org. Publicité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, info@admedia.fr • Sciences Ouest est publié gr3ce au
soutien de la Région Bretagne, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et des Fonds européens n Édition : Espace des sciences. Réalisation :
Pierdck Bertôt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
FINISTERE
~•, I
Sciences Ouest sur Internet
www.espace-sciences.org
Queen Mary 2 : naissance d'une légende
Cet ouvrage raconte la naissance du plus grand paquebot
jamais construit, le Queen Mary 2, de la découpe de la
première tôle à la traversée inaugurale Southampton - New
York en avril 2004. Les trois cents photographies de Philip
Plisson révèlent une forme d'excellence technologique en
matière de construction navale ; elles donnent à voir
simplement la beauté de ce bateau déjà mythique.
-~ Philip et Guillaume Plisson, Éditions de La Martinière, 2004.
L'herbier du monde. Cinq siècles d'aventures et de passions
botaniques au Muséum national d'histoire naturelle
Ce très beau livre présente la collection de plantes
sèches conservée par le Muséum national d'histoire
naturelle que créa Louis XIV et qui détient les herbiers
de Lamarck, Jussieu, Adanson, Tournefort, Humboldt et
Bonpland... soit près de neuf millions de planches. Cet
ouvrage regroupe quelque 350 documents (fac-similés,
photographies, illustrations) qui sont le coeur d'une
collection d'herbiers tout à fait impressionnante.
-4 Sous la direction de Philippe Morat, Gérard Aymonin
et Jean-Claude Jolinon. Ed. des Arènes/L'Iconoclaste/Muséum national
d'histoire naturelle, 2004.
Les oiseaux marins nicheurs de France métropolitaine
À partir de données collectées par plusieurs centaines
d'observateurs bénévoles durant des recensements nationaux
initiés à partir des années 1960, cet ouvrage fournit une analyse
globale détaillée de l'évolution des effectifs et de la répartition
des oiseaux marins nicheurs de France métropolitaine. Les
26 espèces considérées totalisent près de 240000 couples
nicheurs à la fin du XXe siècle, répartis sur les façades littorales de la Manche,
de l'Atlantique ou de la Méditerranée ainsi qu'en France continentale.
Des textes, agrémentés de nombreuses cartes et figures, présentent pour
chaque espèce son statut passé et actuel, les facteurs naturels ou d'origine
humaine responsables des évolutions numériques, les diverses menaces
qui pèsent sur son avenir et les actions de protection mises en oeuvre.
4 -. B. Cadiou, J.-M. Pons et P. Yesou, Éditions Biotope, 240 p.
Les coups de cour sont disponibles à la bibliothèque Colombia (Rennes), www.bm-rennes.fr
L'Herbier du monde
À lire
ENST .z-R~,;;•
THA LES
EN BREF
D côté des entreprises Du côté,des_labo rato i res
Investisseurs en
innovation : le rendez-vous
de l'Ouest
meito Les 6. rencontres des
entreprises innovantes du grand
Ouest et des investisseurs, organisées
à Rennes par la Meito et
Rennes Atalante le 9 novembre dernier,
ont remporté un grand succès :
143 participants dont 76 représentants
d'entreprises innovantes (soit
52 entreprises) et 35 investisseurs
étaient au rendez-vous.
Rens.-* Meito, tél. 02 99 84 85 00,
Rennes Atalante, tél. 02 99 12 73 82.
Renfort de la création
d'entreprise sur la
~w technopole
rennaise
Le 23 novembre dernier, Créavenir
Bretagne et Rennes Atalante ont
revu les termes d'une collaboration
qui date de 1998, avec la signature
d'une nouvelle convention de partenariat.
Créée en 1994 pour soutenir
les initiatives locales novatrices,
et affiliée au Crédit Mutuel de
Bretagne, l'association Créavenir
Bretagne renforce en effet son soutien
financier auprès des créateurs
d'entreprise accompagnés par la
technopole rennaise, avec une enveloppe
annuelle de 40000 € (1/3 sous
forme de subventions et 2/3 sous la
forme d'avance remboursable à taux
zéro). Ce 23 novembre, la société Nex
LC, spécialisée
dans le
développement
d'applications
pour
Etéléphones
mobiles ouverts "smartphones", a
d'ailleurs bénéficié des nouvelles
modalités de cette aide : elle a reçu
9 000 €.
Rens.-i Rennes Atalante, Sylvain
Coquet, tél. 02 99 12 73 73,
www.rennes-atalante.fr
Essai transformé
EN SIETA pour l'Ensieta
L'Ensieta"' participe au
projet européen Swarm : un système
de flotteurs profileurs communicant
par voie acoustique, capables de se
stabiliser très précisément à des profondeurs
fixées (entre 20 et 300 m)
pour permettre le recueil de données
de salinité, température, pression
et fluorescence. Missionnés
pour concevoir, réaliser, intégrer et
tester un prototype, les membres du
département d'automatique de
l'Ensieta sont passés à la phase
d'essais en conditions réelles. Une
série de tests a été réalisée, avec
succès, du 7 au
13 novembre
dernier, en mer
Baltique (au
ô nord du golfe
de Finlande). La réussite de cette
mission atteste de la possibilité de
piloter finement la plongée d'un
flotteur profileur en présence de
variations de densité de l'eau significatives
et a permis de valider la
ITS : la Bretagne s'organise
Le l le congrès mondial sur les
systèmes de
transports
intelligents
(ITS), qui s'est
tenu à Nagoya
(Japon) du 18 au 24 octobre dernier,
a permis à la Bretagne de valider
des orientations dans ce domaine.
Conduits par Claudy Lebreton, président
de l'assemblée des départements
français et du Conseil général
des Côtes-d'Armor, les représentants
de collectivités bretonnes, dont
notamment le Conseil régional, mais
aussi du secteur industriel, des
écoles et des centres de recherche,
des technopoles, de la Meito et du
Conservatoire des arts et métiers de
Bretagne, constituaient en effet le
plus fort contingent de la délégation
française. Ce congrès fut l'occasion
de rappeler que la Bretagne rassemble
les compétences qui lui percontribution
de l'Ensieta au projet
européen Swarm.
Rens.-► Nicolas Seube,
tél. 02 98 34 88 88,
nicolas.seube@ensieta.fr
L'ENST Bretagne signe
avec Thalès
L'École nationale supérieure
des télécommunications
de Bretagne (ENST-B) et le
groupe Thalès ont signé, à Brest, le
l0 novembre dernier, une convention
cadre de coopération scientifique et
technique. Son but est de faciliter
le développement de projets communs
en cours ou futurs, comme, par
exemple, la création d'un laboratoire
commun dans le domaine des interfaces
homme-machine. Cet accord
ne fait que renforcer des relations
déjà suivies depuis de nombreuses
années sous des formes diverses :
collaborations scientifiques, accueil
d'étudiants en stage, interventions
d'ingénieurs, formations internes...
D'autres domaines d'expertise
des laboratoires de recherche de
mettent notamment d'ambitionner
d'être leader dans le domaine des
applications ITS, tant en recherche
qu'en expérimentations. L'association
"ITS Bretagne" est d'ailleurs en
cours de création au sein du Conseil
général des Côtes-d'Armor.
Rens.. Conseil général des
Côtes-d'Armor, Laurence Ladier,
tél. 02 96 62 63 28.
Les échos de l'Ouest
Rapprochement entre
ri* la Bretagne et la
Grande Pologne
Répondant à une invitation du
gouvernement de Wielkopolska
(Grande' Pologne), une délégation
du Conseil régional de Bretagne
s'est rendue à Poznan du 7 au 10
novembre dernier. L'objectif de
cette visite était de définir les termes
d'un accord de coopération sur des
thèmes communs
aux deux régions,
à savoir : l'agriculture,
l'économie.
l'environnement
la recherche, les
nouvelles technologies,
la formation
et la culture ;
le tout dans une démarche de développement
durable. La Wielkopolska
compte en effet la plus forte activité
Le brevet communautaire
se fait attendre
Le feuilleton passionnant du brevet
communautaire continue, et nous gratifie
même de rebondissements...
Rappelons tout d'abord que l'Europe
ne connaît pas encore le brevet dit
communautaire, au sens "titre unique
valable sur l'ensemble de la Communauté".
Seul ouvrage, au parfum d'inachevé,
le brevet dit européen, qui est
un titre délivré par un office unique,
mais ensuite fractionné en autant de
brevets que de pays choisis par le
déposant. La question centrale, sur
laquelle buttent les négociations est
celle des traductions, et plus précisément
des conditions juridiques dans
lesquelles celles-ci seront authentifiées.
En mars 2003, les ministres s'étaient
pourtant accordés sur les grandes
lignes du régime linguistique. Celles-ci
prévoient que la demande de brevet
devra être déposée dans l'une des
trois langues de l'Office européen des
brevets (OEB), c'est-à-dire en français,
en anglais ou en allemand. Les revendications
du brevet (la partie la plus
courte, mais la plus importante car
définissant les limites de la protection)
devront être traduites dans toutes les
langues officielles de l'UE (soit 19 langues
dans l'UE à 25). Au stade actuel,
les ministres n'arrivent pas à s'entendre
sur la question de savoir qui va
décider de la validité juridique de la
traduction et comment gérer les effets
d'une traduction incorrecte.
La présidence néerlandaise, quant à
elle, n'envisage même plus un accord
sur le brevet communautaire. Dans les
priorités qu'elle a définies pour ce
second semestre 2004, elle rappelle
l'objectif important que constitue la
mise en place d'une protection juridique
uniformisée et meilleur marché
dans toute l'Union pour améliorer le
climat de l'innovation... mais elle souligne
"la résistance persistante d'un
nombre limité d'États membres".
Rens.4 Euro Info Centre,
tél. 02 99 25 41 57 ou
eic@bretagne.cci.fr
C.
o
INFO CENTRE
accus de Bretagne Environnemen
Trois projets bretons sélectionnés par Life 2004m Météo France lance la carte de vigilance
"grand froid" Ouverture de l'Envam, un campus numérique de l'environnement • etrouvez
of/en_bref/
l'ENST-B intéressent également
Thalès, comme les radars et le traitement
du signal en général.
Rens.-i► Alain Hillion,
directeur scientifique,
alain.hillion@enst-bretagne.fr
Une scientifique rennaise
reçoit le prix
Irène Joliot-Curie
Professeur à l'UFR de mathématique
à l'Université de
Rennes 1, ex-directrice de
l'Irmar"' et présidente de la
société française de mathématiques
depuis juin 2004, Marie-
Françoise Roy a reçu,
le 18 novembre dernier,
le prix Irène
loliot-Curie dans la
catégorie "Reconnaissance""'.
À l'origine d'une contribution
majeure, avec Michel Coste, sur
la définition et l'étude d'une notion
reconnue comme essentielle par
de nombreux mathématiciens (le
spectre réel d'un anneau), Marie-
Françoise Roy s'est toujours engagée
agricole et agroalimentaire de
Pologne ; un tissu industriel ressemblant
à celui de la Bretagne (agroalimentaire,
mécanique, électronique
et télécommunications) ; des établissements
de formation de haut niveau
(2 universités et 26 grandes écoles).
Enfin, elle consacre un quart de son
budget à la culture, soutient fortement
la recherche et l'innovation et
développe son territoire dans le
respect de l'environnement. Le
protocole d'accord sera soumis à la
discussion et à l'approbation du
Conseil régional avant sa signature,
au printemps 2005, par les présidents
des deux régions.
Rens.-r Sylvie Couratin,
tél. 02 99 27 13 52.
Prix Isogone : 18e édition
Constituée par des élèves
de l'Institut national supérieur
de formation agroalimentaire
(Insfa - Agrocampus Rennes), l'association
Isogone a organisé, pour
la 18e année consécutive, le 18
novembre demier, le prix de l'innoen
faveur de la promotion des
femmes dans les domaines des
mathématiques et de l'informatique.
Créé en 2001, par le ministère de la
Recherche, ce prix, destiné à récompenser
les actions entreprises pour
favoriser la présence des jeunes
filles dans les études scientifiques et
techniques et promouvoir la place
des femmes dans le domaine de la
recherche en France, lui a donc été
remis par François d'Aubert, ministre
de la Recherche et Philippe Camus,
président exécutif d'EADS, dont la
fondation d'entreprise était partenaire
de cette troisième édition.
Rens.-. www.recherche.gouv.fr/
parite
Un avant-goût de Noël
dans les laboratoires rennais
Huit chercheurs rennais ont été
distingués par Rennes Métropole le
26 novembre dernier. Depuis 2001,
Rennes Métropole attribue en effet
des allocations scientifiques à des
jeunes chercheurs nouvellement
installés à Rennes, destinées à
vation agroalimentaire bretonne.
Le but : récompenser et valoriser les
innovations des industriels agroalimentaires
bretons afin de dynamiser
la filière dans la région. Les
lauréats sont, dans la filière produit :
ID fruits pour ses ananas 4e gamme ;
Père Dodu pour son filet à la provençale
pour le prix emballage ; la laiterie
Le Gall pour son beurre de
baratte au lait cru, dans la catégorie
art culinaire industrialisé ; et le prix
du jury a été attribué à la brasserie
de Brocéliande pour sa bière au lait
Lactwel.
Rens.-, Isogone, groupe
communication, tél. 02 99 59 48 22.
Espace Férrié : du nouveau
dans les transmissions
Le musée des transmissions, baptisé
espace Ferrié, a été inauguré le
19 novembre dernier, lors d'une
financer l'intégralité ou une partie
d'équipements scientifiques (40000 €
pour les sciences dures et 10 000 € pour
les sciences humaines). Les équipements
sont acquis par l'établissement
qui en est le propriétaire et les affecte
sous la responsabilité scientifique du
candidat choisi. Les heureux bénéficiaires
de 2004 sont : Reynald Gillet
(hépatite C, Université de Rennes 1) ;
Raphaël Métivier (oestrogènes et
cancers féminins, Université de
Rennes I) ; Philippe Vandenkoornhuyse
(microorganismes et environnement,
Université de Rennes 1) ;
Martinus Werts (imagerie du vivant,
Université de Rennes 1) ; Marie-Caroline
Jullien (microsystèmes d'analyse
intégrés, ENS Cachan) ; Denis Tagu
(protection des plantes, Inra) ; Bruno
Meniel (la Renaissance, Université
Rennes 2) ; et Nathalie Hervé-Foumereau
(droit communautaire, Université
de Rennes I ).
Rens.-~ www. ren nes-metropole.fr
cérémonie présidée par le général
d'armée Bernard Thorette, chef
d'état-major de l'armée de terre, en
présence du chef de cabinet de la
préfète de la Région Bretagne et du
département d'Ille-et-Vilaine, ainsi
que des présidents du Conseil
régional, du Conseil général, de
Rennes Métropole et du maire de
Cesson-Sévigné. Sis sur le campus
de l'École supérieure et d'application
des transmissions (Esat) à
Cesson-Sévigné, près de Rennes, le
musée offre 2 400 m' d'exposition
permanente retraçant l'évolution des
systèmes d'information et de communication
civils et militaires. Outil
pédagogique, vecteur de culture
scientifique et technique, ce musée
véhiculera aussi la notoriété de la
Bretagne, reconnue pour son excellence
dans le domaine des télécommunications
et cultivera le devoir de
mémoire. L'ouverture au public est
prévue le 12 janvier.
Rens.-. Sous-lieutenant Natacha
Bécard, officier de communication,
tél. 02 99 84 34 37.
Toute l'invention consiste à faire
quelque chose de rie ,__
.'pone page 21
"' Ensieta : École nationale supérieure des ingénieurs des études
et des techniques d'armement. "' Irmar : Institut de recherche
mathématique de Rennes.'" Le prix Irène loliot-Curie comporte
deux autres catégorie : la catégorie "Incitation" qui récompense
une action menée pour faire mieux connaître les métiers
scientifiques aux jeunes filles et les encourager d entreprendre
une carrière dans ce domaine : la catégorie "Soutien" qui
récompense une action menée pour former, soutenir ou
promouvoir les femmes dans la recherche. Chaque lauréate a
reçu une dotation de 10 1x10 €.'°' Lite : L'instrument financier
de l'environnement (programme de financement européen). 5
GROS
ctualité
SCIENCES OUEST 216/DÉCEMBRE 2004
NEBAJ, JARDIN PILOTE
Dans le nord du Guatemala, autour de la
ville de Nebaj, l'Apaptix (Association de
promoteurs agrovétérinaires du triangle Ixil)
est composée de nombreux agents de santé.
Dans leur laboratoire, ils élaborent à partir
de plantes médicinales du jardin central,
des produits médicinaux qu'ils proposent
dans la pharmacie communautaire.
Le suivi de ce projet pilote est assuré
par Jardins du monde, et plus
particulièrement par l'ethnobotaniste
Pierre Potié, ce qui permet à l'Apaptix de
devenir une véritable référence en matière
x de phytomédicaments et d'infrastructures
g en zone rurale.
Jardins médicinaux ensemencés
ale par le monde
De a.né\çessité e ren
ar choix, ou plus souvent par nécessité, 80 % de la
population mondiale se soigne en ayant recours aux
ressources des pharmacopées locales"'. Basé dans le Finistère,
l'ethnopharmacologue Jean-Pierre Nicolas, avec son
association Jardins du monde, prône le recours aux plantes
médicinales.
À proximité du cloître médiéval,
le jardin de l'abbaye de Daoulas
héberge plus de 240 plantes
médicinales des cinq continents.
"D'emblée, j'ai pensé pédagogie et
déambulation, tout en faisant un clin
d'oeil aux cultures qui nous ont apporté
leur savoir", commente l'ethnopharmacologue
Jean-Pierre Nicolas,
initiateur des travaux de réaménagement
en 1997.
Mais aussi fondateur et directeur
de Jardins du monde"' (JDM). Cette
association valorise, depuis 1992,
l'usage des plantes médicinales
dans les régions rurales subtropicales.
"Support de la poésie et de nos
rêves, les plantes sont tout simplement
indispensables à la vie de notre espèce.
Chacune de nos cultures les a intégrées
dans son système de pensée",
rappelle-t-il. Le siège se situe à
Brasparts, près de Huelgoat dans les
monts d'An-ée. Dans l'ombre portée
d'une bibliothèque croulant sous les
herbiers et les flores amassés, Anne
Lindsey, la coordinatrice des projets,
s'affaire. Jean-Pierre, un pied en partance,
un autre en centre Bretagne,
prépare, après avoir donné une série
de cours à la faculté de pharmacie
de Lille 2 et à la société française
d'ethnopharmacologie de Metz, son
départ imminent pour Madagascar...
Sur la recommandation du botaniste
de renom Jean-Marie Pelt'',
le travail ardu de l'association fut
récompensé le 23 septembre dernier,
par le prix "Clarinsmen
Environment". Mais le quotidien
bouillonnant n'a guère de pitié pour
ces rares moments de contentement.
Jean-Pierre et son équipe de
volontaires diplômés en pharmacie,
ethnologie, anthropologie, médecine...
s'évertuent, jour après jour, à
soulager les maux. Il ne s'agit pas
d'une communauté de doux rêveurs
des monts d'Arrée, mais d'une
équipe de scientifiques rodés, à la
fibre humanitaire et nomade, venus
de tous les coins de France.
Des savoirs en danger
Animé par son désir de transmettre,
et de développer un réseau
de scientifiques attentifs aux savoirs
indigènes reliés au végétal, il met
en place, en 2000, à l'Université de
Lille, un diplôme universitaire d'ethnobotanique
appliquée, diplôme
unique en France. Car il y a urgence,
"urgence dans la cueillette de ces
savoirs, fragments d'héritages, de coutumes
ancestrales sans cesse élimées
par la chaîne des générations." Le ton
devient sourd. "Alors que les antibiotiques
sont disponibles, on meurt
aujourd'hui dans les pays du Sud de
diarrhée, déshydratation, infections
respiratoires aiguës..." Le système de
santé modeme s'avère incapable de
répondre aux nécessités des populations
les plus démunies. L'usage des
simples, comme on les appelle
depuis le Moyen Âge, doit être maintenu,
renforcé. "Un pied d'Aloe vera
pour soigner une brûlure, c'est le
début de l'autonomie !"
En amont, les enquêtes ethnobotaniques
; en aval, l'anthropologie
médicale qui apporte les réponses
appropriées en termes de soins,
selon les représentations de la santé
et de la maladie des populations
locales. En laboratoire, Jean-Pierre
et son équipe effectuent des analyses
scientifiques afin de valider
les propriétés thérapeutiques des
plantes et de promouvoir leur usage
sans risque. Ils étudient les remèdes
possibles aux parasitoses majeures :
paludisme, leishmaniose... Le partage
de ces données a lieu lors
du retour sur le terrain : formation
d'agents de santé, mise en place de
jardins médicinaux et de pharmacies
communautaires, publication de
matériel didactique...
FI ORA ARMORICA Rt FI ORA CFITICA
En France, l'association Jardins du monde s'attache au développement du
projet Flora armorica (en Bretagne historique) intégré au programme Flora
celtica. Ce dernier consiste à collecter les savoirs traditionnels liés aux plantes
parmi les pays de langue ou tradition celtiques. Les enquêtes menées par des
bénévoles s'effectuent peu à peu dans tous les coins de Bretagne : Marie-
Laure en Pays bigouden, Florence sur l'île d'Ouessant et Plougastel-Daoulas,
Cindy à Brasparts... Le but étant de publier, à terme, un ouvrage exposant ces
6 résultats, et de les comparer à ceux obtenus dans les autres pays celtiques. n
Lu et Lix, respectivement jardinier
et promoteur de santé, travaillent
dans le jardin de plantes médicinales
de Nebaj (Guatemala).
Jean-Pierre Nicolas,
ethnopharmacologue, fondateur et
directeur des Jardins du monde.
de calendula
~-1 \~ ,(Czilendula officinales L.)
reposant sur un séchoir a Nebaj.
A l IRE
Plantes médicinales des cinq continents, Abbaye de Daoulas, 2002. n Plantes
médicinales de Bretagne et d'Europe de l'Ouest, Abbaye de Daoulas, 1999.
Plantes médicinales des Mayas K'iché du Guatemala, Jean-Pierre Nicolas,
Ibis press, 1999.
Rens. -► Ouvrages disponibles à l'abbaye de Daoulas et au siège de Jardins du monde.
L'ALOE VERA
Nom espagnol : Sabila ; nom k'iché : Pimki.
Propriétés : il semble que le gel d'aloès empêche la formation du
thromboxane B2 et de la prostaglandine FGF2 (alpha) qui sont des
vasoconstricteurs et des agrégants plaquettaires. Ainsi la circulation au niveau
de la peau* chez les brûlés serait conservée et permettrait une meilleure
cicatrisation. (...)
Usage médical : constipation, gastrites, brûlures, plaies, dermatoses, herpès,
inflammations, règles irrégulières, diabète.
Discussion : l'utilisation du gel d'Aloe vera est recommandée en usage externe
pour les affections cutanées. De plus, la culture de la plante près des
habitations est conseillée, d'autant plus que la population ne possède pas de
pansements (ni souvent de produits désinfectants).
Sources : extrait de la thèse de doctorat de Jean-Pierre Nicolas, Plantes
médicinales des Mayas K'iché du Guatemala, 1999. n
'Régénération de la peau .
7
En septembre 1978, à la conférence
d'Alma-Ata, l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) estimait
qu'en l'an 2000 tous les peuples de
la planète auraient accès "à un
niveau de santé leur permettant de
mener une vie fructueuse." Le cap de
cette date symbolique est allégrement
franchi. Réaliste, Jean-Pierre
Nicolas l'est assurément. Et son jugement
modelé à partir de la terre du
chemin ne souffre aucune réplique.
Au retour du Honduras en juin dernier,
il soupirait : "la privatisation de la
santé laisse sans moyens le secteur
hospitalier : pénurie de médecins, coupures
d'électricité, absence de médicaments,
saturation de l'accueil des
malades..." Dans son programme
2002-2005, l'OMS exprime la nécessité
d'intégrer la médecine traditionnelle
aux systèmes de soins de santé
nationaux.
"Un échange entre
humain et plante"
Si la situation sanitaire au Sud
est préoccupante, le Nord n'est
pas exempt de souffrances. "Notre
société urbanisée, si elle continue à
utiliser le végétal dans sa thérapeutique
en extrayant ses principes actifs
ou tout simplement en recopiant ceuxci,
ignore cet indispensable échange
entre humains et plantes", dénonce
Jean-Pierre. L'équipe réfléchit à la
création d'un centre de formation
en centre Bretagne afin de développer
des activités d'éducation à
la santé. n C.B.
"' Sources : Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le conseil d'administration de (aldins du monde est assisté
d'un comité scientifique composé de membres du laboratoire de
botanique de la faculté de pharmacie de Lille II et de la Société
française d'ethnopharmacolagie de Metz. "' lean-Marie Pelt est
le président de l'Institut européen d'écologie.
Contact 4 Association Jardins
du monde, tél. 02 98 81 44 71,
jardinsdumonde@wanadoo.fr,
www.jardinsdumonde.org
~
ntreprise
SCIENCES UESr216/DÉCEMBRE 2004
L e principe fondamental n'est pas nouveau : utiliser
l'énergie de l'eau pour produire de l'énergie. Les barrages
hydroélectriques le font depuis de nombreuses années.
L'innovation vient de la nature de la force hydrique : les
courants marins. Avec seulement trois sites au large de la
Bretagne, il y aurait de quoi produire autant d'énergie qu'une
centrale nucléaire !
ll existe principalement deux
types de courants : les courants thermiques
tels que le Gulf stream et
les courants de marée. Ces derniers
sont très propulsifs : 14 noeuds à
La Hague, 8 noeuds près de Sein ou
encore 10 noeuds à Ouessant. Ces
sites font de la France le deuxième
gisement européen en termes de
ressource hydrocinétique. Il ne
semble alors pas farfelu de penser
à utiliser ces courants de la même
manière que les éoliennes utilisent
le vent. Née en 2000, la société
Hydrohelix basée à Quimper, oeuvre
pour le développement de l'utilisation
de cette ressource pour créer
de l'énergie respectueuse de l'environnement.
Le projet a, à ce jour,
disposé de 150 k€ de la part de
l'Ademe"' qui vient de renouveler
sa confiance avec une nouvelle
subvention de 35000€. Selon Hervé
Majastre, cogérant de la société,
les promoteurs du projet sont des
"évangélistes" dans ce domaine.
"Jusqu'à présent, les rapports officiels
sur le développement des énergies
renouvelables ne mentionnaient
jamais l'utilisation des courants de
marées pour la création d'électricité.
Ce n'est que dernièrement que le
ministère semble avoir pris conscience
8 du potentiel de cette ressource. Pourtant
l'idée n'est pas nouvelle. Par
exemple, au Royaume-Uni, l'énergie
hydrocinétique est citée régulièrement
dans chaque rapport sur les énergies
vertes depuis près de dix ans ! Technologiquement,
les Britanniques sont
bien plus avancés que les Français
pour passer à une phase industrielle
efficace. De nombreux projets sont
déjà développés à l'étranger, notamment
en Norvège où des turbines sont
déjà raccordées au réseau."
Des "éoliennes"
sous-marines
Mais comment exploiter au mieux
ces courants ? La solution préconisée
par Hydrohelix est désarmante
de simplicité. Une série d'hélices
ancrées sur le fond et encastrées
dans une carène est orientée perpendiculairement
au sens de la
marée. Ni plus, ni moins qu'une
rangée d'éoliennes sous-marines
donc ? Effectivement, il y a des similitudes
sur le principe, mais le fait de
se situer en milieu marin offre des
avantages tout en créant plusieurs
contraintes.
Le principal inconvénient est lié à
la maintenance des machines. On
comprend facilement qu'entretenir
des machines sous la mer, dans des
régions où le courant est, par définition,
puissant, ne doit pas être de
tout repos. Pour Hervé Majastre, cela
ne pose pas dans la pratique de problème
majeur : "Les éoliennes également
nécessitent un entretien ! Le fait
de devoir aller en mer est probablement
plus complexe à organiser, mais
la maintenance en elle-même ne pose
pas de souci particulier. Il faut également
se rendre compte que, pour le
même nombre de machines, le rendement
sous-marin est bien meilleur que
celui d'un parc d'éoliennes ! Donc,
pour la même quantité d'énergie produite,
on a moins de machines, donc
moins de maintenance."
Désenclaver la Bretagne
Il faut aussi prendre en compte
l'aspect prédictible des courants de
marées. Les calendriers très précis
édités par le Shorn"' permettent de
connaître la force motrice qui sera
disponible à n'importe quel moment
sur les différents sites. Chose impossible
pour le vent ! En exploitant les
trois sites les plus intéressants : Raz
de Sein, Ouessant et Raz Blanchard,
la production de base d'énergie
serait de 3 GigaWatts (6 GW en
pointe) soit l'équivalent de la production
d'une centrale nucléaire,
avec un coût de 3 à 6 centimes
pour l kW/h. Hervé Majastre est
convaincu que cette énergie permettrait
de désenclaver la Bretagne :
"La Bretagne est énergétiquement
dépendante. Localement, elle n'est
alimentée que par deux centrales :
Cordemais et Flamanville. Utiliser les
ressources marines pour produire une
électricité «propre» et économique
permettrait à la Bretagne de gagner
en indépendance. De plus, cette activité
générerait environ 6 000 emplois
dans la région, non délocalisables bien
évidemment !"
Hydrohelix finalise actuellement
un partenariat d'industriels locaux
pour proposer au ministère de
l'Industrie la réalisation d'une opération
de démonstration d' 1 MW sur
le littoral finistérien. Le potentiel
total des côtes françaises est estimé
à 10 GW dont plus de la moitié en
Bretagne. Selon les porteurs du
projet, l'exploitation de cette ressource
serait économiquement profitable
et permettrait à la France de
contribuer de manière significative
à la lutte contre les rejets de gaz à
effet de serre sans pour autant s'enfermer
dans une solution 100%
nucléaire. n V.D.
"' Ademe : Agence pour le développement et la maîtrise de
l'énergie. "' Au sein de la Marine nationale, le Service
hydrographique et océanographique de la Marine (Shorn)
réalise notamment de la collecte de données pour réaliser des
cartes ou autres outils prédictifs.
Contact -1 Hervé Majastre,
cogérant avec Jean-François Daviau,
tél. 02 98 10 12 35, wvvvv.hydrohelix.fr
DOSSIER SCIENCES OUEST 216/DÉCEMBRE 2004
La proprke
industrielle,
une question
culturelle
n Américain, un Japonais, un Anglais et un Français sont dans
un bateau... Vous connaissez tous ces histoires drôles mettant
en scène des personnages de nationalités différentes dans
le but de caricaturer les us et coutumes de chaque nation... Et bien à
la question : qui dépose le plus de brevets ? De tous les pays cités
plus haut, c'est bien la France qui porterait la lanterne rouge...
Pourtant, qui de mieux placée que l France, au coeur de l'Europe,
berceau de l'ancien monde, pour réaliser des innovations et les
breveter ?
Car, on l'aura compris, la capacité à breveter dépend de celle à
innover et l'innovation n'est pas une invention récente : une
cathédrale en contient par exemple plus de 1 100 ; les grands codes
modernes de l'innovation, avec les brevets, se mettent en place à la
Renaissance ; et les grands principes du code de la propriété
intellectuelle remontent, en France, au siècle des Lumières.
lors ? Alors il se trouve que la France n'occupe plus aujourd'hui
ne position de leader en termes d'innovation et que, au jeu de la
balance entre innovation et tradition, la France semble plutôt
pencher du deuxième côté. Le dépôt de brevet n'est pas une chose
implicite pour les Français qui y voient plutôt une perte de temps.
Pourtant, des choses se mettent en place pour rendre visibles,
faciliter les démarches, au niveau de l'Europe avec l'Office européen
des brevets, au niveau national avec l'Inpi et l'Anvar qui déclinent
ensuite leurs programmes dans les régions. Car au niveau des
sources potentielles d'innovation, si les grandes entreprises sont
souvent organisées, les PME/PMI et les laboratoires de recherche
ont besoin qu'on leur montre la voie, sachant que la propriété
industrielle est vraiment une stratégie qui nécessite des moyens
financiers suffisants pour entretenir les brevets et attaquer les
contrefacteurs à l'international. Rencontre, dans ce dossier, avec
les partenaires bretons spécialisés dans le dépôt de brevets et
présentations de quelques inventions "made in Bretagne". Quand
breton rime avec innovation. N.B.
9
l'INPI INPI L'Institut national de la propriété industrielle est un
établissement public, sous tutelle du ministère de l'Industrie
Il compte 750 personnes réparties au siège à Paris et pour partie à Lille ainsi
que dans 12 délégations régionales. Il en existe 4 à l'Ouest : de Lille à
Bordeaux en passant par Rennes et Nantes.
Actuellement située dans le centre d'affaires Patton, au nord de la ville, la
délégation rennaise de l'Inpi va bientôt déménager pour intégrer de
nouveaux locaux situés dans le même bâtiment que la technopole Rennes
Atalante, dans le quartier Atalante-Beaulieu. n
10 Contact 4 Inpi, tél. 02 99 38 16 68, rennes@inpi.fr
Jamais breveté, jamais divulgué : le secret de fabrication
des crêpes dentelles !
La~ropriétindustrielle C 2004
La propriété intellectuell,
u patri ► olne
LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
Après des débuts au siège parisien, René Leblanc a intégré
la délégation régionale de l'Institut national de la
propriété industrielle de Rennes, dont il est le responsable
depuis son ouverture en 1983. Le champ d'action de l'Inpi
Rennes dépasse largement les frontières de la Bretagne :
allant de la Normandie au Pays de la Loire jusqu'à il y a encore
4 ans, date de la création de l'antenne nantaise.
La propriété intellectuelle comporte deux volets :
La propriété littéraire et artistique dont la protection est assurée par le
droit d'auteur.
La propriété industrielle qui protège les créations techniques (brevets),
esthétiques ou ornementales (dessins et modèles), et les signes distinctifs
(marques, dénominations sociales, noms commerciaux, enseignes). Des
modalités de protection sont spécifiques à chacun de ces cas.
La protection des obtentions végétales (Certificat d'obtention végétale) est
rattachée à la propriété industrielle, mais les procédures sont assurées par un
établissement spécifique dépendant du ministère de l'Agriculture, de même
que les labels et Appellations d'origine contrôlées (AOC). n
Contact 4 www.inpi.fr
Sciences Ouest : Quel est le rôle
de l'Inpi ?
René Leblanc : Le rôle
de base de l'Inpi
est naturellement de
prendre en charge les
£ formalités pour les
dépôts de brevets, de marques et
de dessins et modèles, mais nous
avons aussi un rôle fondamental
d'information et de renseignement
en matière de propriété industrielle"'
et intellectuelle. Nous ne
rédigeons pas les brevets, c'est le
rôle des conseils en brevet, mais
nous mettons à disposition des
moyens documentaires, notamment
en français, qui aident les gens à
prendre leur décision. Ces conseils
s'adressent principalement aux
PME/PMI, très nombreuses en
région, car elles n'ont pas de culture
en PI, à la différence des grandes
entreprises qui ont les moyens de
disposer de services de PI intégrés.
Mais quand on commence à aborder
le sujet de la protection technique
avec les PME/PMI, voici ce que l'on
entend le plus souvent : "ça coûte
cher !" ; "ça se contourne facilement
!" ; "ça ne sert à rien !" Notre
rôle est donc de nous rapprocher du
tissu industriel régional et de couper
court à ces idées reçues.
Par ailleurs, nous assurons aussi de
nombreuses actions de formation
et de sensibilisation à la PI dans
les grandes écoles d'ingénieurs et
de commerce, les universités et les
centres de recherche... ce qui représente
environ 300 heures de cours
par an.
S.O. : L'innovation technique
est-elle forcément synonyme de
brevet ?
R.L. : En règle générale, oui. La
PI c'est le patrimoine intellectuel
des entreprises et cela a une grande
valeur, au même titre que les biens
matériels. Or, si la meilleure protection
reste le secret car il n'a pas de
limite dans le temps, il n'est pas toujours
facile à garder... Une entreprise
bretonne a pourtant réussi l'exploit :
il s'agit de celle qui fabrique les
crêpes dentelles. Alors que la composition
du produit est connue, la
technique de pliage aussi, personne
n'a pour l'instant réussi à reproduire
la finesse du biscuit.
Le brevet est bien le meilleur moyen
de protéger une innovation technique
(NDLR : sauf dans quelques
cas faisant l'objet d'exclusions spécifiques')
et les entreprises n'en sont
pas assez conscientes ! Par contre,
elles ont moins d'a priori quand il
s'agit de protéger des signes distinctifs
comme les marques.
5.0. : Ce manque d'entrain
vis-à-vis des brevets est-il
typiquement français ?
R.L. : 11 est vrai que la France ne
dépose pas assez de brevets... Elle
se positionne très loin derrière le
Japon et les États-Unis, loin derrière
l'Allemagne et même assez loin
derrière l'Angleterre si l'on se cantonne
à l'Europe. En 2003, le nombre
de demandes de brevets nationaux
déposés par des Français a été de
13 517 (sur plus de 160 000 protections
demandées sur le territoire
français'). Et si l'on suit l'évolution
de ce chiffre sur une dizaine d'années,
la progression est inférieure à
1% par an... Autre remarque : sur les
40000 PME/PMI industrielles susceptibles
de déposer des brevets
en France, 15 à 20% utilisent la protection
par brevet. Ce créneau est
vraiment à développer !
S.O. : Cela vient-il d'un manque
de communication ?
R.L. : La communication a sans
doute été insuffisante, mais les
choses sont en train de changer.
Notre rôle d'aide en matière de
recherches documentaires a chuté
avec l'arrivée d'Intemet. Aujourd'hui,
les entreprises ont de plus en plus
les moyens techniques de faire les
choses elles-mêmes, mais elles ne le
savent pas forcément. Du coup, nous
allons davantage sur le terrain, à leur
rencontre. C'est dans ce cadre que
l'Inpi a mis en place le prédiagnostic
PI, début 2004.
5.0. : En quoi consiste
précisément ce prédiagnostic ?
R.L.: Tout d'abord il est totalement
gratuit pour l'entreprise. Le prédiagnostic
consiste à aller au-devant de
sociétés répondant à des critères
particuliers : moins de 250 personnes,
c'est-à-dire les PME/PMI,
et n'ayant pas déposé de brevet
depuis au moins 5 ans, signe d'un
manque certain de dynamisme dans
ce domaine... Un ingénieur de l'Inpi
passe une journée dans l'entreprise
pour faire un bilan, une analyse des
champs d'innovation potentiels et
initier l'entreprise à l'utilisation des
bases de données, lui expliquer les
procédures... bref, il essaie de les
faire goûter à la PI et de leur inculquer
l'antimessage du "ça ne sert à
rien" ! Un brevet, ce n'est pas si cher
que ça si c'est bien géré !
5.0. : justement combien cela
coûte-t-il ?
R.L. : Le dépôt lui-même ne coûte,
au plan national, que 35 € pour la
LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE
EN CHIFFRES
La propriété industrielle concerne à 99 % des entreprises.
Car si 25 % des brevets sont déposés par des personnes
isolées, moins de 1 % seront en effet réellement exploités.
DANS LE MONDE
370 000 180 000 147 000 40 000
Nombre de brevets déposés en 2002
par des nationaux sur leur propre territoire.
20 à 25%
Agroalimentaire ~e~etis
20 à 25%
Informatique/
10 à 12% Télécommunications
Médecine/
Paramédical
0s6
Le reste
Autres secteurs d'activités
Les principaux déposants de BREVETS
publiés en 2003 en i-Ç.E iAGNE
Source Inpi - Observatoire de la propriété industrielle
Nom Description de l'activité Nombre
de brevets
Legris SA Industrie
Armor Inox Agroalimentaire (équipements et process)
Canon Research Centre France SA Télécommunications
9
8
7
C.F. Gomma Barre Thomas Industrie automobile (PSA) pôle élastomère 7
Serpe IESM Électronique 5
Optogone Télécommunications 5
Laboratoire de biologie végétale Yves Rocher Cosmétologie 4
Sequoias Procédés industriels 4
Université de Rennes I NTIC ; chimie ; santé 3
Hill Rom SAS Santé (mobilier) 3
Highwave Optical Technologies Télécommunications 3
Loxam Module Bâtiment (constructions modulaires) 3
Nikolic Annie (indépendant) Dispositif de verrouillage de caddies 3
Savard Franck Jean (indépendant) Mécanique - divers 3
Laboratoire européen ADSL NTIC 3
France Suède
r ~w«
IV
-,r~ _
f~ VAR
LE DÉNOMINATEUR COMMUN
DE L'ANVAR ET DE L'INPI
L'Anvar et l'Inpi ont conclu un accord de partenariat en faveur des PME/PMI
et des centres de recherche. Trois nouvelles aides ont ainsi été mises en place
au début de l'année 2004 : le prédiagnostic (voir interview de René Leblanc
ci-dessus) ; un premier audit de l'entreprise en matière de PI ; l'intégration
d'une stratégie PI dans les actions d'aides à l'innovation réalisée par l'Anvar.
Les délégations régionales rennaises de l'Anvar et de l'Inpi se sont donc
rapprochées depuis l'été 2004 et 6 entreprises bretonnes ont déjà pu
bénéficier de cette mise en réseau. El
Contact 9 Anvar, délégation Bretagne, tél. 02 99 38 45 45. 11
Le moteur de l'innovation, c'est l'évolution dse"i iglue
aujourd'hui on se bat contre les sacs plastiques,
on veut les éliminer; demain, grâce à l'innovation et
à l'évolution des techniques, on le, mangera* !
'Allusion aux travaux de Breizpack Quimper I son les polynu,,, i,„,rgrndnld~ >
taxe de dépôt et 320€ pour un rapport
sur l'état de la technique. À ces
taxes, il convient d'ajouter les frais
de rédaction, réalisée en général par
un cabinet-conseil.
Les coûts d'extension à envisager
dans un délai d'un an sont effectivement
beaucoup plus élevés. Ils
seront fonction de l'étendue de la
zone de protection recherchée. C'est
là que les entreprises ont besoin
d'une réflexion approfondie, pour
bien choisir les pays dans lesquels
elles veulent étendre leur protection
et surtout ceux dans lesquels elles
veulent la maintenir. C'est ainsi
qu'aujourd'hui des coûts importants
apparaissent au moment de la délivrance
du brevet européen et plus
précisément au moment des traductions
requises pour la validation
dans chacun des états.
5.0. Vous nous avez beaucoup
parlé des PME/PMI.
Qu'en est-il des laboratoires
de recherche publics et
universitaires? Est-ce que la
tendance est la même ?
R.L.: Oui. Il est fondamental que les
laboratoires français prennent conscience
du fait que le fruit de leurs
recherches doit profiter en priorité à
l'économie nationale.
Il est vrai que les moyens financiers
des universités pour développer les
services de valorisation restent
encore limités et ne leur permettent
pas d'optimiser au maximum le
fruit des recherches. Une idée serait
peut-être de créer une cellule PI
commune au niveau national pour
les universités et le CNRS, par
exemple... Des cellules valorisation
ont d'ailleurs été créées pour aider
les laboratoires. n
"' Le terme de propriété industrielle sera abrégé en PI.
Deux domaines font l'objet de certaines exclusions spécifiques
il s'agit de l'informatique et des biotechnologies. "' Le déposant
peut cibler les pays dans lesquels il va protéger son invention.
Ainsi, beaucoup d'étrangers choisissent la France.
Japon Etats-Unis Allemagne Chine
20 000 13 500 I 3 400
Angleterre
EN BRETAGNE
La Bretagne dépose 330 à 350 brevets chaque année sur
les 13 500 déposés en France*. Ils se répartissent :
' On entend par brevets déposés en Bretagne ceux déposés par des entreprises ayant leur siège social dans la
région. Si une structure dépendant d'un siège hors Bretagne participe au dépôt d'un brevet, elle ne sera pas
comptée pour la région. Plus de 500 brevets annuels déclarent ainsi un inventeur résidant en Bretagne.
LE CABINET
Créé en 1988 à Rennes avec
2 personnes, par Patrice
Vidon, le cabinet éponyme
compte aujourd'hui une
cinquantaine de personnes
réparties entre Rennes, Laval,
Nantes, Paris et Bangkok.
Et le cabinet Vidon
continue de miser sur le
développement des pays
asiatiques puisqu'il sera
bientôt présent à Shanghai.
La moitié de son personnel
est constitué d'administratifs,
l'autre moitié de consultants
qui sont soit des conseils en
brevet (ingénieurs), soit des
conseils en marques et
dessins et modèles (juristes).
Outre ses missions
d'obtention de titres
(brevets, marques, dessins et
modèles), le cabinet Vidon
apporte à ses clients un
conseil stratégique et une
expertise pour la rédaction
de contrats impliquant la
propriété industrielle (PI),
ainsi que pour la gestion
des litiges (que ses clients
attaquent ou soient
attaqués). Il réalise également
des audits de PI ainsi que de
la veille technologique. n
Lacporopriété .i nd ustriel le
Rédaction du brevet
Une phase stratégique soi
Patrick Guéné, par un professionnel
ingénieur brevet.
C i l'Inpi renseigne sur les brevets et enregistre leurs dépôts,
il n'est pas habilité à les rédiger. Cette tâche, technique et
stratégique, est souvent confiée à des cabinets-conseils
spécialisés en propriété industrielle. Rencontre avec le plus
gros cabinet rennais.
+ L'Institut national de la propriété
industrielle ne peut pas être
juge et partie : enregistrant et examinant
les brevets, il ne peut donc en
aucun cas les rédiger. Les déposants
font pour cela appel à des structures
spécialisées : des cabinets-conseils
en propriété industrielle. Pour
autant, cet intermédiaire n'est pas
du tout imposé par une quelconque
loi et certains inventeurs (personnes
ou entreprises) choisissent de
rédiger seuls leurs brevets.
Cela est très risqué ! Vous dira
immanquablement un ingénieur
brevet, mais tout de même possible
pour qui est bien renseigné. Car
rédiger un brevet, pour le coup, cela
ne s'invente pas ! La rédaction ellemême
est très formalisée, mais avant
toute chose, il existe des critères de
brevetabilité incontournables : le
brevet étant une protection technique
-renouvelable tous les ans
pendant 20 ans -, son application
doit obligatoirement être industrielle.
Deuxième critère, et c'est le
plus important : il doit s'agir d'une
nouveauté absolue dans l'espace
(c'est-à-dire dans le monde entier) et
dans le temps (hier ou il y a 100 ans ;
il n'existe pas de limite !). Cela peut
paraître évident mais "il existe malheureusement
encore des cas d'autodivulgation.
En effet, il arrive parfois
que des personnes viennent nous voir
en voulant protéger une invention
alors que les ventes de produits
incluant cette invention sont très
bonnes... depuis six mois !, commente
Patrick Guéné, ingénieur brevet du
cabinet Vidon, à Rennes. C'est souvent
dommage, mais nous ne pouvons
absolument rien faire pour elles dans
ce cas-là, si ce n'est tenter d'identifier
avec elles des perfectionnements à
cette invention, non divulgués par cette
commercialisation et qui eux peuvent
encore faire l'objet d'un brevet. Nous
agissons aussi parfois dans l'urgence
pour des clients qui s'aperçoivent, par
exemple, qu'ils viennent de trop en
dire au cours d'une réunion... Ils nous
contactent alors immédiatement pour
qu'un brevet soit déposé le jourmême
!" Il existe par ailleurs une
période de flou de 18 mois entre le
dépôt du brevet et sa publication
officielle par l'Inpi, pendant laquelle
on ne peut pas savoir ce que prépare
la concurrence...
Enfin, le troisième critère de
brevetabilité à mettre en évidence
est l'activité inventive. L'invention ne
doit pas découler de manière évidente
de l'état de la technique, c'està-
dire de ce qui existe déjà. Si la
publication d'un brevet donne à son
inventeur une reconnaissance et une
visibilité auprès de ses partenaires
et/ou concurrents, "il ne prend réellement
sa valeur que lorsqu'il est utilisé
comme une arme passive : qui permet
de se défendre en cas d'attaque, ou
active : pour attaquer un présumé
contrefacteur", précise encore Patrick
Guéné.
Dans le secret des dieux
L'ingénieur brevet est ainsi à
l'interface entre le client, l'inventeur,
et les instances telles que
l'Inpi, l'Office européen des brevets
et les structures équivalentes
dans les différents pays du monde.
Il possède donc des compétences
techniques et juridiques ; il doit être
capable d'appréhender sans problèmes
la technologie dont il est
question et d'en
mesurer tous les
enjeux stratégiques
pour aider son client à
obtenir et exploiter au
mieux des droits (brevets)
sur ses inventions. "Ce que
j'aime dans ce métier, explique-t-il,
c'est le fait d'être constamment en
amont des technologies et de découvrir
ensuite les applications concrètes de
ce que l'on dépose. Et puis, il y a aussi
la variété des sujets traités." Quant à
la rédaction proprement dite du
brevet, elle aurait évolué au fil des
années, abandonnant une certaine
forme d'obscurantisme ! n N.B.
Contact 4 Patrick Guéné,
tél. 02 99 38 23 00,
vidon@vidon.fr
Katia Robino,
juriste.
Amateurs de café, savez-vous que, derrière la machine qui vous
régale tous les matins, peuvent se cacher 3 sortes de protections
différentes en termes de propriété intellectuelle ? Le procédé
sophistiqué de filtration peut avoir fait l'objet d'un brevet; le design
de la cafetière, d'une protection par dessins et modèles, et enfin le
nom peut être une marque déposée. Ce dernier point est important.
Si la notion de marque est bien acquise et l'outil largement utilisé par
les industriels rendant ou vendant des services ou des biens de
consommation courante, le dépôt de marque est une pratique
beaucoup moins fréquente quand il s'agit d'une
invention purement technique. "Le domaine
de la science dépose en effet peu de
marques, confirme Katia Robino,
juriste du cabinet Vidon, mais les
process finissent quand même par être
nommés dès lors qu'il faut communiquer."
Comme depuis l'Antiquité les
sceaux, les marques permettent de
distinguer ses produits ou services de
ceux de la concurrence. Valable 10 ans et
indéfiniment renouvelable, la marque
permet donc de rallier une clientèle à un
produit ou un service en le rendant parfaitement
identifiable, un atout indéniable qui
ne doit pas être ignoré. n N.B.
I
ent réalisée
Brest a besoin
TROIS PROTECTIONS
POUR UNE CAFFTIÈRF
de conseils
'innovation
à Brest ? On pense
immédiatement au domaine
maritime : 60 % de la recherche
nationale liée à la mer s'y déroule, mais cela
n'exclut pas les télécommunications, l'informatique,
l'agroalimentaire... Tous les acteurs de l'innovation, qu'ils
soient chercheurs ou non, disposent actuellement des conseils
d'un spécialiste juridique en propriété industrielle situé à Quimper.
Mais la cité du Ponant intéresse fortement certains spécialistes
parisiens qui ne devraient pas tarder à s'y implanter durablement.
lement ses résultats, à l'image de la
société Seadev créée en octobre
demie!'" qui se donne pour objectif
d'exploiter le fruit des recherches de
l'Ifremer. Cette forte activité scientifique
combinée à une volonté de
plus en plus affichée de franchir le
cap du transfert vers l'industrie est à
mettre en parallèle avec le manque
de structures de conseil en propriété
industrielle. À lui seul, cet argument
suffirait pour plaider en faveur de
l'implantation d'un cabinet d'avocats
spécialisés à Brest. Mais, outre ce
potentiel d'innovation important,
c'est la structure économique particulière
du grand Ouest qui le justifierait
! Cette organisation en petites
entreprises fait qu'il existe des
a n matière de proximité.
Quel inventeu brestois irait
demander un simple con
cabinet qui ne soit pas situé à Brest ?
Fort de ces considérations, le
cabinet parisien E. Benech, spécialisé
dans les problématiques de
propriété industrielle, s'intéresse
de près au pôle brestois. Ce cabinet
a pour originalité d'avoir un dirigeant
à la fois ingénieur et juriste.
Maître Rustique (photo) est quant à
explique-t-il. Nous ne connaissons
pas le volume de la demande nordfinistérienne
en conseil sur la propriété
industrielle, mais nous savons qu'elle
existe." Maître Rustique se place
comme interlocuteur privilégié dans
ce domaine. Le fait d'être un généraliste
du droit lui confère, selon lui,
une valeur ajoutée auprès de ses
clients : "Nous travaillons un peu
comme un médecin : quand on a mal
au pied, on ne va pas consulter immédiatement
un spécialiste. Le médecin
généraliste est là pour identifier le mal,
poser un diagnostic et réorienter ses
patients vers un de ses confrères, si
nécessaire. En termes de propriété
industrielle, c'est la même chose.
Parfois nos clients viennent nous voir
pour un problème qu'ils pensent être lié
au dépôt d'un brevet ou d'une marque
alors qu'il s'agit d'un problème d'ordre
structurel dans l'entreprise.
Nul besoin r le meilleur spécialiste
pour cela. C'est ty le
travail d'un avocat généraliste." n V.D.
' Voir Sciences Ouest n°215 - novembre 2004.
Contact • M' P-H. Rustique,
8, rue George Sand, 29200 Brest,
tél. 02 98 44 31 22.
13
La recherche brestoise se hisse lui avocat généraliste au barreau de
chaque jour un peu plus haut au Brest. Il est pour l'instant le relais du
niveau international. Cette cabinet Benech à Brest: "Les invenrecherche
tend à valoriser industriel- —Teurs brestois ont besoin de proximité,
r _1
Quelques exemples de brevets
deposes par l'UniversitP de Rennes 1
oneo est un appareil qui permet
le dépistage de la surdité chez le
nouveau-né, un examen qui est amené
à devenir obligatoire. Le brevet a été
déposé en 2002 par le Laboratoire de Y
traitement du signal (LTSI) de l'Université -'
de Rennes et la société Deltamed (Paris). ,AM..
Contact 4 LTSI, Fabrice Wendling, Jean-Louis Coatrieux,
tél. 02 23 23 56 05/74, jean-louis.coatrieux@univ-rennesl.fr
OK
Les chercheurs de l'UMR Ecobio du Carent"'
A ont découvert un mécanisme de protection
d'une plante contre l'atrazine, une molécule
présente dans les herbicides. Une avancée réelle
dans le domaine de la phytoremédiation
(processus de dépollution utilisant les plantes), qui représente un
marché estimé à 100 millions de dollars aux États-Unis. Le brevet a
été déposé en septembre 2003.
Contact 4 Caren, Abdelhak El Amranin, tél. 02 23 23 51 24,
+ Sciences Ouest n°203 - octobre 2003.
eux nouveaux brevets viennent d'être déposés par l'Institut
d'électronique et télécommunications de Rennes (IETR).
Le premier, déposé conjointement avec Thomson R&D, concerne
les circuits d'adressage des écrans plats à base d'Oled.
Contact 4 Équipe microélectronique, Olivier Bonnaud,
tél. 02 23 23 60 71, olivier.bonnaud@univ-rennesl.fr
a Le second, déposé par l'équipe
antennes et hyperfréquences,
concerne des antennes imprimées
agiles en fréquence à très large
excursion.
Contact 4 Equipe antennes et
hyperfréquences, Mohamed Himdi,
tél. 02 23 23 67 15, mohamed.himdi@univ-rennesl.fr
.to,_
00000
MMI:=1,711
Informatique, électroiAue Biologie,
et mathématique médecine et santé
35% 27%
Divers
i
\`'
)110
14 15% 13% 10% 0%
Breve
déposés par
l'Université
de Rennes 1
La~~ro UEST 2priété04industrielle
L'université passe son brevet
u'en est-il du dépôt de brevets dans les
laboratoires de recherche. Font-ils
partie de la stratégie de développement
en particulier dans les laboratoires universitaires ?
Le point avec Cyrille Chapon, du Service
d'activités industrielles et commerciales (Saic)
de l'Université de Rennes 1.
4 Lauréate des "trophées Inpi"
2002 et parmi les premiers déposants
de brevets en Bretagne, l'Université
de Rennes 1 a réellement inclus le
dépôt de brevets dans sa stratégie.
Une démarche relativement récente
que l'on peut rapprocher de la création
du Saic"' en 2002, pour laquelle
l'Université de Rennes I était déjà
pilote. Concrètement, les dépôts de
brevets qui, avant 2002, étaient de
l'ordre de 3 à 4 par an, atteignent
aujourd'hui une vingtaine. "Avant,
surtout, on n'avait pas
accès à cette information,
précise Cyrille
Chapon. Et si aujourd'hui,
certains nous
échappent encore, on est quand même
beaucoup plus proche de la réalité."
Des brevets "high-tech"
Les recherches menées dans les
laboratoires universitaires étant par
nature très fondamentales, les brevets
qui en découlent sont donc très
"high-tech", comme les qualifie
Cyrille Chapon. Et comme l'université
n'a pas vocation à les commercialiser,
elle doit donc trouver des
entreprises à qui les confie'''. Et cela
est loin d'être évident. "Le fait que
ces brevets se situent très en amont
nécessite que les entreprises fassent de
la R&D dessus, or cela coûte cher et
constitue un risque, poursuit-il. En
règle générale, nous nous donnons
L'UNIVERSITÉ
DE RENNES 1
A déposé son 1" brevet en 1986.
Compte environ 60 familles'"' de
brevets (39 en propriété et 18 en
copropriété).
Gère 25 licences.
Dépense 160000€ par an pour
ses brevets (dépôt et maintien).
Dépose environ 20 brevets par an,
dont 8 en propre et une dizaine
en copropriété (CNRS, Inserm et
entreprises).
Estime qu'une vingtaine d'autres
brevets sont déposés par des
entreprises avec lesquelles elle est
en contrat mais qui ne la
préviennent pas. n
un an pour trouver un partenaire. Si
personne n'est intéressé passée cette
période, nous ne maintenons pas le
brevet."
Ce temps de latence entre la
sortie de l'université et l'entrée
dans une entreprise est assez
variable ; l'idéal étant le cas où un
partenariat existe déjà entre un
laboratoire et un industriel, auquel
cas le brevet est souvent déposé
en copropriété et exploité via une
licence (location) par l'entreprise.
Une autre solution quand le partenaire
tarde à émerger est de créer
directement l'entreprise ! Ce qui fut
le cas avec la société Aphycare Technologies
créée en 2002 à Lannion
dans le secteur des NTIC et d'Innova
Protéomics créée en 2003 à Rennes,
sur le campus de Beaulieu, dans le
domaine des biotechnologies.
Une politique volontariste
Et même si tous les chercheurs
n'ont pas cette vision stratégique :
"s'occuper d'un brevet, cela prend du
temps", l'Université de Rennes I pratique
une politique volontariste en la
matière. Elle consacre chaque année
160000€, ce qui est un gros budget
pour une université, pour maintenir
et déposer des brevets. En plus,
avec le soutien de l'Anvar et de
Rennes Métropole, elle finance des
études de marché et des postes
d'ingénieurs qui ont pour mission de
développer les applications des
inventions avant de les proposer à
une entreprise. Et les enjeux ne
sont pas négligeables : l'équipe de
Daniel Boujardj3' s'est fait remarquer
grâce à cela dans le domaine de la
transgénèse et a ainsi intégré un
projet européen. Le brevet permet
aussi, bien sûr, d'être attractif et
positionne un laboratoire. Enfin,
au niveau national, c'est toute la
valorisation de la recherche française
qui est en jeu. Car, comme les entreprises,
les universités françaises
sont à la traîne et déposent moins
de brevets que les autres... n N.B.
Contact —k Cyrille Chapon,
tél. 02 23 23 37 22,
cyrille.chapon@univ-rennesl.fr
"' Le Service d'activités industrielles et commerciales (Saic) avait été créé en 2002 d l'Université de Rennes 1, suite d la loi sur
l'innovation votée en 1999. Créés au départ d titre expérimental dans 6 universités de France, ces services sont aujourd'hui pérennes.
L'université peut transférer ses brevets d une entreprise via une licence (location) ou une cession (vente). "' L'UMR 6026
CNRS/Université de Rennes 1, Interactions moléculaires et cellulaires. Voir Sciences Ouest n° 198 - avril 2003. "' Ecobio
Écosystèmes-biodiversité-évolution est une UMR CNRS/Université de Rennes I faisant partie du Caren (Centre armoricain de
recherche en environnement), qui est lui-même une fédération de recherche : CNRS, Inra, Université de Rennes I, Rennes 2,
Agrocampus Rennes. "' Une famille de brevets est au moins constituée d'un dépôt français avec éventuellement des extensions.
La capacité du Polywash®
est de 100 kg à plusieurs
dizaines de tonnes de fruits,
légumes ou produits de la
mer par heure. L'absence
d'éléments mécaniques de
brassage ou de transfert
des aliments élimine les chocs
sur le produit et les nids
bactériologiques que l'on
trouve souvent sur ces types
d'appareils.
Pour FAI, les brevets
sont les facteurs clés de succès
Al (Freeze-Agro-Ingénierie) développe des matériels pour
l'industrie agroalimentaire : laveurs, essoreuses, surgélateurs
et décongélateurs. En déposant régulièrement des brevets, dont
certains au niveau international, la petite société bretonne de
quatre personnes a su se donner les moyens de préserver une
certaine avance sur ses concurrents. Outil de dissuasion contre
les contrefacteurs ou clé pour ouvrir de nouveaux marchés, le
brevet est au coeur de la stratégie de développement de FAI.
7 Basée à Landerneau dans le
Finistère (29), la société FAI conçoit
et commercialise de nouvelles
machines de lavage, essorage, surgélation
et décongélation, répondant
aux besoins des industriels pour le
traitement de produits alimentaires.
La plus grande essoreuse industrielle
du monde (jusqu'à 12 tonnes
par heure de légumes) est d'ailleurs
fabriquée par FM. Ces équipements
sont aujourd'hui implantés chez les
plus grands industriels transformateurs
de légumes en Asie, Canada,
Mexique, États-Unis, Afrique et
Europe.
L'un des derniers développements
de la société, le Polywash®,
est un appareil qui peut laver,
décongeler, refroidir tout type de
produits plongeants ou flottants :
fruits, légumes, salades, herbes
aromatiques, produits de la mer.
Le système innovant de FM réside
dans la suppression des éléments
mécaniques en contact avec les
produits alimentaires pour éviter
leur détérioration. Une combinaison
contrôlée de flux hydrauliques (flux
d'eau) et aérauliques (flux d'air)
lave, décongèle ou refroidit les aliments
dans une première zone turbulente,
au-dessous de laquelle se
concentrent les déchets plongeants,
puis une seconde plus calme où
sont extraits les éventuels insectes
et autres particules flottantes
(débris, bois...). Enfin, un tambour
en rotation récupère les produits
nettoyés, tandis que l'eau filtrée,
renvoyée en début de processus, se
trouve totalement recyclée.
Le Polywash® a fait l'objet d'un
dépôt de marque communautaire
et de brevets étendus dans de
nombreux pays en Europe, en Asie
ainsi que sur le continent américain.
Ces démarches n'ont pourtant pas
empêché une société concurrente
étrangère de copier et de commercialiser
la machine, faisant perdre
à FAI près de 2 millions d'euros
de ventes en deux ans. FAI a su
rebondir en faisant évoluer le
Polywash®, grâce à de nouvelles
innovations qui ont fini par rendre
obsolètes les copies des concurrents.
Dans le même temps, la
protection industrielle apportée par
les brevets a permis à l'entreprise
d'intenter un procès.
Avance technologique
et nouveaux marchés
Avec 9 brevets déposés en 7 ans,
dont certains étendus au plan international,
FAI n'a jamais cessé de
mettre au point de nouveaux équipements.
Au-delà de son effet
dissuasif pour les contrefacteurs,
cette stratégie de protection industrielle
apporte d'autres atouts à l'entreprise.
Ainsi, en juin 2000, FAI a
signé un accord de licence avec une
société du Texas pour la fabrication
et la commercialisation de ses
machines de lavage et d'essorage aux
États-Unis, Canada et Mexique. Cette
entreprise était déjà bien implantée
sur ces marchés, jusqu'alors difficilement
accessibles pour la petite
équipe bretonne. Depuis, la collaboration
ne cesse de se renforcer
puisque l'entreprise partenaire est
venue en France pour visiter plusieurs
installations fonctionnant
avec les nouvelles applications de
décongélation et refroidissement.
Le licencié bénéficie en effet de
toutes les dernières innovations.
Plus récemment, FAI a de nouveau
signé un contrat commercial avec une
société suisse. Pour trouver ce nouveau
partenaire, FAI avait utilisé la
chronique "Partenaires d'entreprise"
sur France Info, ouverte aux bénéficiaires
d'une aide Anvar.
L'entreprise se concentre donc
exclusivement sur ce qu'elle sait très
bien faire, c'est-à-dire la conception
en synergie avec des industriels et la
mise au point de matériels innovants
qu'elle fera sous-traiter par ailleurs.
Les contrats de licence passés avec
des sociétés partenaires sont pour
FAI un bon moyen de financer sa
recherche et développement. n
Texte réalisé par l'Anvar Bretagne
Contact -► FAI (Freeze-Agro-Ingénierie),
Jean Le Lez, tél. 02 98 85 23 15,
freeze-agro-ingenierie@wanadoo.fr,
www.freeze-agro-ingenierie.com
Jean Le Le ,
de FAI.
RALENTIR LA
e dépôt de brevets permet de
ralentir l'action de contrefaçon,
mais non de l'arrêter. Malgré les
brevets déposés, nos produits
sont régulièrement copiés. La
meilleure défense réside pour FAI
dans sa politique d'innovation et
de distribution. Pour cela, notre
société maintient une politique
de recherche forte pour mettre
régulièrement sur le marché des
équipements nouveaux, qui
rendent obsolètes les pâles copies
des contrefacteurs. FAI propose
également des équipements
fiables et robustes, à des prix très
compétitifs plutôt dissuasifs pour
ceux qui seraient tentés de nous
copier. n
réée en 1992
L ~1Q par Jean Le Lez, FAI
9niérie '` emploie aujourd'hui
4 personnes.
Les derniers développements de
FAI portent sur un décongélateur
rapide pour produits fragiles,
le Polydefrost®. Ce projet a fait
l'objet d'un financement de
l'Anvar dans le cadre du label
européen Eurêka.
CONTACT ANVP
Karine Prié-Latimier,
tél. 02 99 38 45 45,
klatimier@anvar.fr
6/30
FIG II
7~
FIG 12
l ~ ~
8/30 9/30
FW.16
FIG 17
Laapropriété industrielle
i la plupart des brevets
exploités le sont par des
entreprises, cela ne veut pas
dire que des particuliers ne se
lancent pas dans l'aventure.
Un brevet n'est par ailleurs
pas synonyme de haute
technologie et peut
s'appliquer à des choses
très simples. Démonstration
avec Armand Poulouin,
inventeur indépendant.
—+ Point d'électronique, ni de
mécanisme complexe, encore moins
de design délirant ou tendance dans
la dernière invention brevetée par
Armand Poulouin. Juste deux pièces
en matière plastique, accompagnées
d'un cutter et de deux rouleaux
de film transparent, le tout
formant un kit de découpe pour couvrir
les livres en "2 minutes chrono",
le nom de l'article.
Ce qui motive en effet cet habitant
de Betton, commune du nord
de Rennes, c'est de trouver des
problèmes à résoudre, de rendre
des services grâce à des produits
nouveaux et simples ! Mais tout
n'est pas si simple justement.
De l'idée au produit
commercialisable
"La propriété industrielle a deux
jambes : la protection et la partie
commerciale." Ces mots sont ceux
de René Leblanc, le délégué régional
de l'Inpi"' Rennes, et résume bien la
situation : avoir l'idée et la breveter
est en effet une chose, mais qui ne se
justifie que si la commercialisation
d'un produit est ensuite envisagée.
Or, les particuliers sont, à ce niveau,
beaucoup moins bien aimés que les
entreprises, ce qui explique que
plus de 99 % des brevets soient
exploités par des entreprises, même
si les "isolés", comme on les appelle
à l'lnpi, sont à l'origine de 25% des
dépôts.
Portrait d'un inventeur
indépendant
Mais cela est loin d'impressionner
Armand Poulouin qui s'est petit à
petit forgé plusieurs casquettes.
Diplômé en architecture, il possède
en effet les connaissances en infographie
et design indispensables
pour matérialiser les idées qui se
succèdent dans son cerveau. Il maîtrise
par ailleurs la démarche de
dépôt de brevet, qu'il rédige seul
la plupart du temps. Enfin, il ne
néglige pas la partie commerciale.
"J'aime concevoir l'innovation et proposer
un produit clé en main à une
entreprise qui ne l'a pas demandé ! ",
explique-t-il. Et cela fait maintenant
plusieurs années qu'il pratique. Un
de ses premiers produits de designer
est "trottypatte", une trottinette
en forme de chenille, commercialisée
depuis plus de 15 ans par
Vulli, un constructeur de jouets pour
enfants. Côté brevet, son premier
dépôt date de 1982 et concernait un
chariot pliant pour planche à voile.
Autre exemple, il crée en 1986, pour
Oberthur, le semainier de bureau
"Up to date", sur la base d'un brevet
qu'il a vendu depuis à la papeterie,
et c'est là où Armand Poulouin commence
à ne plus y trouver son
compte : "Oberthur est sur un créneau
de produits hauts de gamme et
ne les commercialise qu'en papeterie.
Or, ce n'est pas mon but. Ce que je
veux, c'est diffuser un produit le plus
largement possible et au meilleur
prix ! Du coup, maintenant, j'essaie
de contrôler tout le processus." C'est
en effet moins l'invention du produit
lui-même que tous les ingrédients
du lancement qui passionnent
aujourd'hui Armand Poulouin. "Il
faut penser au marché bien avant de
s'engager dans la procédure de brevet,
poursuit-il. Outre le fait que son produit
est unique (le brevet, déposé
en France depuis un an maintenant,
en garantit notamment l'exclusivité),
il avait bien sûr analysé très finement
le marché de la couverture des
livres avant de se lancer. Car il y a
des concurrents ! Ce qu'Armand
Poulouin considère comme quelque
chose de très positif : "les produits
déjà commercialisés prouvent que le
marché existe et cela est très rassurant
quand on va voir les distributeurs
potentiels." Il a évidemment déjà pris
contact avec les acheteurs de la
grande distribution pour diffuser son
kit de couverture ; les négociations
sont en cours et "2 minutes chrono"
devrait être sur les étalages dès la
rentrée des classes 2005.
D'ici là, la prochaine invention
qu'Armand Poulouin a déjà dans
la tête sera sûrement en train de
prendre forme... n N.B.
Inpi : Institut national de la propriété industrielle.
Contact -! Armand Poulouin,
tél. 06 22 92 28 09, a.poulouin@free.fr
Les étapes de la couverture d'un livre
avec le kit "2 minutes chrono".
r
DES BREVETS
ET DES MARQUES
Repi
Créée au printemps 2004, l'association bretonne
Repi (Réseau d'entreprises propriété industrielle),
présidée par Claude Champaud, a pour but de
dynamiser la propriété industrielle en Bretagne,
auprès des entreprises. Elle organisait, par
exemple, avec l'Inpi : les journées de la propriété
industrielle dans l'Ouest, les 25 et 26 novembre
derniers. Président du conseil d'administration de
l'Inpi et président du conseil de surveillance du
groupe Legris-Industries, Yvon Jacob a, à cette
occasion, donné une conférence.
www.repi.asso.fr
Arist
Rattachée à la Chambre régionale de commerce
et d'industrie (CRCI) de Rennes, l'Agence régionale
d'information stratégique et technologique (Arist)
Bretagne est spécialisée dans la veille technologique
pour les PME. Christian Petton, son consultant,
avait été interviewé l'année dernière dans
Sciences Ouest sur la mise en place d'un brevet
communautaire.
Retrouver l'article de Sciences Ouest
n°199 - mai 2003, p. 7 ou sur Internet
www.espace-sciences.org, "Gros plan - actualité".
Sur le Web
www.pi-r2.org
Destiné aux PME,
ce site est très
accessible, pose les
bonnes questions et
apporte les bonnes
réponses !
Conférence
r 11 février 2005/
Séminaire d'histoire du CNRS
Paris - L'usage de la propriété intellectuelle par
les chercheurs et les institutions scientifiques. Par
Maurice Cassier, chargé de recherche au CNRS,
Centre de recherche médecine, sciences, santé et
société (Cermes), Villejuif.
Muriel Le Roux, leroux@canoe.ens.fr ;
les séminaires ont lieu de 10 h à 12 h à l'ENS,
48, bd Jourdan, 75014 Paris.
Formations
Certificat d'animateur en propriété
industrielle - Capi
Cette formation diplômante animée par l'Inpi
sera proposée pour la première fois à Rennes à la
rentrée universitaire 2005, à la demande de l'Université
de Rennes 1. Elle s'adresse aux partenaires
du développement économique et technologique
des entreprises et centres de recherche.
Sylvie Crickx, sylvie.crickx@univ-rennes1.fr.
Sur le site de l'Inpi www.inpi.fr : rubrique Découvrir
la PI/Formation/Formation continue/Capi/page 7 du
catalogue à télécharger.
Master concurrence, consommation et
droit de la propriété industrielle
Formant des futurs conseillers en propriété industrielle,
ce master est dispensé dans le cadre de la
formation continue par l'Université de Rennes I.
Éliane André,
eliane.andre@univ-rennes1.fr
Bibliographie
(réalisée parla bibliothèque Colombia - Rennes)
Des brevets et des marques :
une histoire de la propriété industrielle
Alain Beltran, Gabriel Galvez-Behar, Sophie
Chauveau, Fayard, 2001. L'histoire de l'Institut
national de la propriété industrielle, des marques,
des brevets, modèles et
inventions depuis 1791
révèle les ressorts de l'innovation
industrielle et
l'enjeu qu'elle représente
au niveau international.
S'appuyant sur une littérature
historique, juridique
et économique, s'adressant
aux spécialistes comme aux amateurs, cet ouvrage
apporte sa pierre aux débats actuels concernant la
propriété industrielle, et plus généralement la propriété
intellectuelle. Un très bon livre.
r Le régime juridique du brevet dans
l'Union européenne
Anne-Sophie Gourdin-Lamblin, Tec et Doc 2003.
Exclusivement consacré au brevet, cet ouvrage
dresse un panorama complet et actualisé des
différentes sources de droit applicables sur le
territoire de l'Union européenne (sources nationales,
européennes, communautaires et internationales).
Son originalité est de conjuguer des
approches de droit privé, public et comparé.
Brevets d'invention, marques et
propriété industrielle
Frédéric et Jean-Michel Wagret, PUF 2001.
Panorama de la propriété industrielle en termes
de place dans la société française, d'historique,
d'internationalisation et d'institutions. Traite des
brevets d'invention, des marques, marques de
fabrique et modèles industriels, de leur exploitation
et de leur protection au niveau international.
Réussir avec son invention : de l'idée
aux royalties...
Bernard Dias, Ed. Du puits fleuri, 2003.
Stratégies de propriété industrielle :
guide des entreprises innovantes en action
Pierre Breesé, Dunod, 2002.
La propriété industrielle :
sources et ressources d'information
Bernard Marx, Nathan 2000.
Droit de la propriété industrielle
Joanna Schmidt-Szalewski, Dalloz 2001 .
``►
Le mois prochain : La pêche et les avancées scientifiques - Entretiens scientifiques de Brest 17
GROS
i omment ça ma N. 7
SCIENCES OUEST 2167DÉCEMBRE4 0 t "LE CHAMPAGNE EST LE SEUL VIN OUI LAISSE
LES FEMMES BELLES APRÈS BOIRE."
Marquise de Pompadour, favorite de Louis XV (1721-1764)
5 !... 4!... 3 !... 2 !... D.. Minuit !
Tout le monde s'embrasse en se so ant une bonne et
heureuse année, "mais surtout une bonne santé", les uns
écrasent leur dernière cigarette - la fameuse résolution
d'arrêter de fumer-, les autres sortent les coupes à
champagne. Le moment est enfin arrivé de le sortir
de la glace. Le v
Les bulles de champagne
4Le aître de cérémonie, malicieux,
l' ura agité avant de l'ouvrir.
Résu t : le bouchon fuse à plus
0 km/h, malheur à celui qui se
trouverait sur la trajectoire. Plus de
50 km/h ! Car contrairement aux vins
dits "tranquilles", le champagne, tout
le monde le sait, est un vin pétillant,
plein de bulles. Des bulles de gaz
carbonique dissout dans le liquide
alcoolisé, mais que l'agitation provoquée
par notre hôte a libérées.
N'ayant que bien peu d'espace entre
le goulot et le bouchon, elles ont
poussé sur celui-ci qui subit alors
une pression énorme, jusqu'à six
fois la pression atmosphérique. Une
véritable petite bombe !
D'où vient ce gaz carbonique ?
Simplement de la fermentation du
sucre en alcool. Et pour tous
vins, c'est la même chose, même les
vins tranquilles : le sucre du raisin
est transformé en alcool selon une
réaction chimique qui produit à la
fin du gaz carbonique. Seulement
pour les vins tranquilles, la fermentation
se fait en cuve ouverte, le gaz
s'échappant ainsi dans l'air. Alors
18 que le champagne subit deux
ferrngy►tations.
Une première
"classique", puis
une deuxième
appelée champagnisation,
inventée au XVIII'
siècle par un émule
de Dom Pérignon qui
eut l'idée de mettre le vin
en bouteille avec les ferments
nécessaires, et de laisser agir en
milieu fermé. Le gaz produit ne peut
plus s'échapper et reste dans le vin
qui devient pétillant.
C'est l'heure de la deuxiètrs.
tou I ée. Les verres ne sont pas tous
vide . "Alors juste une goutte, pour
rafr chir le verre !" Bien sûr. Les
eff; s de l'alcool se font déjà sentir,
l'on reste hypnotisé par le ballet
des bulles dans la coupe qui remontent
en minces filets à partir des
mêmes points au fond • u verre,
semble-t-il. Ce n'est pas
iritpression, les bulles que l'on voit
viennent des ' égularités microscopiques
conten es dans le verre,
défauts, fibres torchons qui ont
servi à l'e , poussières infimes...
Ces irrégularités forment des
anfractuosités minuscules dans
lesquelles de l'air s'est trouvé
prisonnier quand le liquide a
rempli le verre. Liquide,
on s'en souvient,
contenant du gaz
carbonique à
haute pression.
Le gaz
dissout reste
naturellement
d. s le
champagnsous
une pression
de plusieurs
atmosphères à l'intérieur
de la bouteille
et ce d'autant plus ue celleci
n' pas été agitée. L'iir emprisonn
dans les mi ocavités du
verre tant de l'air atmosphérique,
sa p ssion est d'une atmosphère, et
az carbonique à haute pression
a tendance à s'engouffrer dans les
zones à basse pression qui l'aspirent.
Il pousse su l'air qui résiste
s• us l'effet d'u e autre force,
ap.elée "tend! n de surface".
Co me pouurn e bulle de savon sur
1. , uelle il faut souffler suffisamment
rt pour qu'elle se libère de l'arceau
que l'on tient, une compétition s'installe
entre la poussée du gaz carbonique
et cette tension de surface qui
maintient l'air en place. Sous l'effet
de la poussée du gaz carbonique,
la petite bulle de gaz prisonnière
gonfle, gonfle, jusqu'au moment où,
ne pouvant tenir plus longtemps,
elle s'échappe et remonte à la surface.
Revenons à la bulle de savon :
quand elle s'échappe, tout le savon
ne s'envole pas, une petite partie
reste sur les bords, retenue par cette
tension de surface décidément très
efficace. Pour la bulle de champagne,
c'e.t pareil. Un peu de gaz reste
ac ché sur l'anfractuosité, et va se
re -ttre à gonfler, au même endroit,
qu'à former une bulle assez
grosse pour se détacher et remonter
à la surface. Et ainsi de suite. Le processus
durera aussi longtemps que
la pression du gaz carbonique est
suffisamment forte pour alimenter la
poussée. Il avivera bien un moment
où cette pression, équilibrée par la
pression ambiante, aura baissé. Le
ballet des bulles cessera alors.
Une autre bouteille est sorti de la
glace. On pourrait gloser sur la température
du champagne, dire que
plus elle est basse, plus la pression
du gaz à l'intérieur diminue, que...
Mais enfin, quel hérétique oserait
servir un champagne chaud ? ! n
J
Texte rédigé par Xavier Labouze
du Centre de vulgarisation de la
connaissance, Université Paris-Sud XI,
www.cvc.u-psud.fr
ignoble
champenois s'étend sur
différentes zones géographiques.
L'Appellation d'origine contrôlée
(AOC) "champagne", l'une des plus
vieilles de France, est délivrée, gérée et
protégée par l'Institut national des
appellations d'origine (Inao)
rattaché au ministère de
l'Agriculture.
1
Le cycle des conférences
de l'Espace des sciences reprend
dès le mois de janvier :
4 janvier/
2005 : Année mondiale de la
physique - La Matière, la Terre,
la Lumière, le Vivant
Quatre scientifiques vous proposent un
voyage dans le temps (du milliard d'années
à la femtoseconde), dans l'espace (de la
surface au coeur de notre planète) et dans la
vie (du corps à la molécule) par et à travers
la physique.
Par Jean-Louis Coatrieux, du Laboratoire de
traitement du signal et de l'image (LTSI) à
l'lnserm Rennes ; Jean-Pierre Brun, de
Géoscience Rennes (Université de Rennes II
CNRS) ; Jean-Paul Tache et Daniel Bideau,
physiciens de l'Université de Rennes 1.
Espace Ouest-France -18 h 30.
11 Janvier/
La mer inconnue : relief des océans
La surface de la mer reflète les phénomènes
bathymétriques et gravitaires de notre planète,
ainsi que l'effet du vent, à la surface, la
température et la salinité de l'eau sans parler
de l'attraction de la Lune et du Soleil... et
tout cela évolue au cours du temps !
Par Jean-François Minster, Présidentdirecteur
général de l'Ifremer.
-, Salle Archipel au Triangle - 20 h 30.
18 janvier/
Les planètes extrasolaires
Le Soleil étant une étoile parmi tant d'autres,
pourquoi ne pas imaginer d'autres systèmes
planétaires autour d'autres étoiles ?
Par Bruno Mauguin, astronome et responsable
du planétarium de l'Espace des
sciences.
-0 Salle Archipel au Triangle - 20 h 30.
fig 25 janvier/
De l'électricité à l'électronique
et la microélectronique
Une histoire rapide de l'électricité avec
une présentation des découvertes les plus
importantes de l'histoire de l'électronique et
l'avènement de la microélectronique avec
aussi les découvertes les plus importantes et
les applications dans la vie de tous les jours.
Conférence avec démonstration.
Par Jean-Marie Floc'h, ingénieur de recherche
à l'Insa de Rennes.
-i Salle Archipel au Triangle - 20 h 30.
Rens.-) Le programme du premier semestre
2005 sera bientôt disponible.
-• Le centre culturel Le Triangle se trouve bd
de Yougoslavie, Rennes - station Val :
Triangle. -• L'espace Ouest-France, rue du
Pré-Botté, Rennes - station Val : République.
-# Entrée libre.
ESPACE DES SCIENCES
Qui êtes-vous ?
Vous vous souvenez certainement de parties endiablées de
"Pictionary" ou de "Tabou", ces jeux où il faut faire deviner à son
partenaire un mot ou une expression en les dessinant ou en les
mimant. Ou peut-être avez-vous déjà animé vos soirées d'hiver avec *~ _
le jeu du dictionnaire, à la recherche de la vraie fausse définition de
ionone, merzlota ou saccule... Rappelez-vous... Étiez-vous plutôt bon
communicateur, patient et explicite ? Ou alors très remuant et peu
efficace ? Vous êtes-vous laissé emporter par une envolée lyrique explicitant saccule en
"terme définissant des petites excroissances qui apparaissent sous nos yeux au fil du
temps..."*, ou bien vous seriez-vous contenté de "petit sac" ? La façon dont nous jouons
peut en dire long sur notre personnalité ou sur les compétences que
nous mettons le plus volontiers à profit. Au travers de 5 familles de jeu :
communication et interaction ; stratégie et tactique ; création et innovation ; en
équipe et coopération ou encore réactivité et gestion de crise, l'exposition
Jeux sur Je vous propose de venir vous découvrir ! Dans une ambiance
chaleureuse due à un mobilier ergonomique et acidulé, venez, seul ou en
groupe, tester vos capacités à innover, imaginer, transmettre, coopérer... Les
médiateurs scientifiques de l'Espace des sciences seront là pour vous guider.
-*Jeux sur je : une exposition interactive conçue et réalisée par la Cité des sciences et de
l'industrie. A partir de 8 ans. Jusqu'au 26 février 2005 au centre commercial Colombia
(Rennes). -o Du lundi au vendredi de 12 h 30 à 18 h 30 et le samedi de 10 h 30 à 18 h 30.
Accueil des groupes et scolaires sur réservation. Animations tout public : tous les jours à
16 et 17 h. -# Plein tarif : 2 € ; réduit 1€ ; 25 € pour les groupes ; gratuit pour les enfants
de moins de 12 ans accompagnés. Renseignements et réservations-.02 99 35 28 28.
"Vraie fausse définition ! Le saccule est en fait une "vésicule placée d la partie inférieure du vestibule de l'oreille interne (Petit Robert).
Du nouveau à louer !
La collection d'expôsi ions rtmerântes proposées par l'Espace des sciences
vient de s'enrichir de six nouvelles expositions. Et, à l'instar du catalogue.
em- abord=s sont extrêmement variés :
• LES Nt UVEAUX FLÉAU .' fait le point sur les causes multiple
d'apparition des maladies infectieuses émergentes, vingt ans après le début de l'épidémie du
Sida et alors que le Sras a "enflammé" la planète.
tente de dresser un état des lieux le
plus • ir• - •• i • lg ur çe _ _ue 'on sait ce ue Ion su 'pose et ce que l'on ignore...
t-IRONIQUES DES ANN ES MARTIENNE retrace les exploits et échecs d
l'exp _ • • _ ° £ e • ° Y - .nnaissances actuelles. Les prochaine
.,,: 4 :s.,.= .fl.a ' _ a w: •r, , _.:r•c_•résentées.
PETITES HISTOIRES DE LA NAVIGATION -vient sur le chemin parcouru depuis l'
r ' . ` •r' " C s `• :' . e du GPS de ces hommes qui se déplacent
UR DEMAI Depuis la révolution industrielle, les
activités humaines ont, a a sui ace •e a Terre, un impact du même ordre que les grandes forces
de la Nature. L'humanité se trouve désormais responsable du destin de la Terre...
se propose de faire le point sur la recherche médicale, scientifique et
technique appliquée aux différents domaines du sport.
Chaque exposition comporte une quinzaine d'affiches et est accompagnée, dans la plupart des cas,
D.
ervice diffusion de l'Espace des sciences, Patrick Le Bozec, tél. 02 99 31 79 10,
patrick.Iebozedeespace-sciences.org
navrga on a e p
Rens.4°
ADRIA
18 et 20 janvier, Quimper/Barèmes de stérilisation
et de pasteurisation
26 et 27 janvier, Paris/Fruits et légumes :
un univers à développer
26 et 27 janvier, Quimper/Stabilisation des sauces
et produits apparentés
Rens.-► Céline Trévien, tél. 02 98 10 18 50, www.adria.tm.fr
L Archimex ARCHIMEX
27 janvier, Vannes/Méthodes de veille et
information stratégique en nutrition - santé
1, 2 et 3 février, Paris/Distillation : maîtrise et
optimisation des procédés
Rens.-. Service formation, tél. 02 97 47 97 35,
formation@archimex.com, www.archimex.com
Supélec
SUPÉLEC
Le catalogue Formation continue 2005 est paru.
Tome I : Sciences de l'information et de l'énergie (123 stages
dont 12 nouveaux) ; tome 2 : Management pour l'industriel
(27 stages, 2 nouveaux). Catalogue disponible sur demande
-,formation.continue@supe lec.fr
Rens.-. Catherine Pilet, tél. 02 99 84 45 40,
catherine.pilet@rennes.supelec.fr
UBS
La faculté des sciences de l'Université de Bretagne Sud
(UBS), située à Vannes, propose depuis septembre 2004 une
nouvelle licence professionnelle (bac +3) intitulée : Ingénierie
des ingrédients pour les produits cosmétiques et de santé.
Rens.-. Gilles Bedoux, responsable pédagogique,
gilles.bedoux@univ-ubs.fr
Formations
Colloques
Jusqu'au 30 décembre/
Contraception
AG ENDA
20
20 janvier/
Plantes et extraits en
nutrition animale
Paris - La suppression
des antibiotiques
facteurs de croissance
(confirmée par le règlement additif
1831/2003) et le fait que le monde
de l'élevage recherche des solutions
alternatives ont poussé l'Aftaa et
l'AFZ"' à organiser cette journée.
Rens. -.AFZ, tél. 01 44 08 17 71 -
inscription obligatoire.
2 février/
La Bretagne et l'évolution
des modèles alimentaires
Rennes - Quel positionnement pour
l'agroalimentaire breton ? Telle est
la vision prospective de ce colloque
organisé par l'Abea et l'Adria sous le
haut patronage du Conseil régional
de Bretagne et de la DraP''.
Rens.-. Céline Trevien,
Adria développement,
tél. 02 98 10 18 50,
celine.trevien@adria.tm.fr
9 et 10 février/
5e5 rencontres du savoir-faire
Landerneau - "Agriculture, agroalimentaire
et le programme nutrition
santé Bretagne", tel sera le thème
de ces 5" rencontres du savoir-faire
organisées par l'Adet"'
Rens.-. Adet, André Rosec,
tél. 02 98 85 45 85,
adet@landerneau.com
16 et 18 mars/
Transformation de la Pomme
Rennes - Colloque
européen organisé par
l'Inra et le Centre technique des productions
cidricoles (CTPC) de Rennes
où il sera question de microbiologie,
de biochimie et des procédés de
transformation de la pomme, ainsi que
des produits finis. Une visite de l'unité
de recherches et de la halle technologique
du CTPC est également prévue.
Limite des inscriptions : 15 janvier.
Rens.-. Secrétariat du colloque,
tél. 02 23 48 52 16,
apple@rennes.inra.fr,
www.rennes.inra.fr/ap2005
Conférences
23 décembre/
Les solutions de mobilité en
entreprise : Quels produits ?
Pour quels usages ?
Rennes - Dans le cadre
des Matinales de Rennes
Atalante, à l'École Louis de Broglie.
De8h15à10h15.
Rens.-. Rennes Atalante,
tél. 02 99 12 73 73.
MARDIS MUSÉUM
11 janvier/
Le milieu scientifique
et culturel aux USA
à l'époque d'Audubon
Nantes - Par Claude Fohlen, professeur
émérite à la Sorbonne à
Paris, sous l'égide de l'association
France États-Unis.
1er février/
Quand le corbeau
était blanc
Par Michèle Bortolluzzi, conteuse,
mythologue, Rouen.
Conférences du cycle proposé
par le Muséum d'histoire naturelle
de Nantes, à 20 h 30.
Rens.-)Muséum d'histoire
naturelle de Nantes,
tél. 02 40 99 26 20,
www.museum.nantes.fr
17 janvier/
Paysages - Approches
croisées
Rennes - L'aménagement et le
paysage ou la nature asservie
puis rédimée, tel est le thème de
ce cours public, dont le cycle est
coordonné par Annie Antoine,
professeur d'histoire moderne à
l'Université Rennes 2. Tous les
lundis jusqu'au 14 février à 18 h 30, à
l'Université Rennes 2.
Rens.-. Service culturel,
tél. 02 99 14 11 55 /40,
s-culturel@uhb.fr
31 janvier/
Le droit des
usagers
Brest - Dans le cadre
des conférences "Les
lundis de la santé",
organisées par l'UFR
de médecine de l'UBO. Par le docteur
Donnou de l'Union régionale
des médecins libéraux et M.
Bourhis, directeur général adjoint
du CHU de Brest. À 18h 30 amphi I
et 4 de la faculté de médecine.
Rens.-. tél. 02 98 80 86 60,
santé-publique@mairie-brest.fr
Rennes - [espace santé de la Caisse
primaire d'assurance maladie d'Illeet-
Vilaine propose une exposition
pour resituer la contraception dans
l'aventure humaine. Les visites sont
complétées d'animations et débats
(la contraception aujourd'hui ; les
relations garçons-filles ; la contraception
d'urgence...) en présence
de médecins et animateurs de prévention.
Rens.-. CPAM d'Ille-et-Vilaine,
tél. 02 99 78 15 03,
CPAM35.ESPACESANTE@wanadoo.fr
Jusqu'au 31 décembre/
Des gènes et des hommes
Laval - Il y a 50 ans, Watson et Crick
découvraient la structure de l'ADN,
ouvrant ainsi l'ère de la génétique.
Cette discipline qui suscite autant
d'espoirs que
d'inquiétudes
reste souvent
mystérieuse.
Pour la démystifier,
le musée
des Sciences
de Laval propose
une exposition
pour en apprendre et
comprendre les enjeux. Elle sera
accompagnée d'ateliers au cours
desquels vous vous transformerez
en apprenti généticien.
Rens.-. CCSTI de Laval,
tél. 02 43 49 47 81,
sciences@agglo-laval.fr
Jusqu'au 31 décembre/
Audubon,
peintre
naturaliste
aventurier
Nantes - Le
muséum de
Nantes rend
hommage à
Jean-Jacques
Audubon, peintre naturaliste parti
en 1806 pour les États-Unis, un
voyage duquel il a ramené "Birds
\24D
rR~EN.~R
~^
Rfalante
RENNE52
UNn6111
;y,neK:.,. Ma..
=«—

" Aftaa : Association française des techniciens de l'alimentation et des productions animales ; AFZ : Association française de zootechnie. Abea : Association bretonne des entreprises agroalimentaires, Draf Direction régionale de l'agriculture et de la forêt.
"' Adet : Agence de développement économique et touristique du pays de Landerneau-Daoulas.
--
Mis 2005
Organisé par CBB Développement, le colloque Mis 2005 -
Molécules et ingrédients santé, qui aura lieu à Rennes les 18
et 19 mai 2005, permettra de faire de nouveau le point sur
les dernières avancées en termes de recherche, de développement
industriel et de réglementation. Il réunira tous les acteurs de la filière
pour ces 2 jours de conférences et d'échanges sur des thèmes aussi
variés que les ingrédients marins, les acides gras polyinsaturés, les
probiotiques et prébiotiques, les vitamines et antioxydants, sans
oublier la réglementation et la communication. La date limite de
propositions de conférences et de posters est fixée au 5 janvier 2005.
Rens.4 Patrice Morel, tél. 02 99 38 33 30,
patrice.morel@cbb-developpement.com,
www.cbb-developpement.com/mis2005
Laval Virtual
Les appels à soumission sont lancés pour la
7' édition du salon international sur la réalité
virtuelle : Laval Virtual, qui aura lieu du 19 au
22 avril 2005. La date limite de soumission
des papiers est fixée au 31 janvier 2005.
Rens.-a www.laval-virtual.org
Partenariat entreprises/Ifsic
Chaque année, l'Institut de formation supérieure en
information et communication (Ifsic - Université de
Rennes I) offre à des entreprises partenaires la possibilité de faire
réaliser un de leurs projets par des équipes de 4 étudiants en fin
de cycle de l'Institut universitaire professionnalisé (IUP) Miage
(Méthodes informatiques appliquées à la gestion) sous la conduite
d'un professeur de l'institut. Les projets débutent le 31 janvier 2005
pour se terminer le 10 mai, à raison de 2 journées par semaine, soit
30 journées de travail par équipe.
Rens.-. Yves Sost, tél. 02 99 84 74 57, yves.sost@univ-rennesl.fr
Aide à la création d'entreprises de technologies
-•~ innovantes
Le 7' concours national d'aide à la création
d'entreprises de technologies innovantes vient d'être lancé par le
ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles technologies et
l'Anvar. Les candidats peuvent concourir dans deux catégories : la
catégorie "Émergence" pour les projets en phase de maturation et la
catégorie "Création développement", pour les projets plus avancés,
avec une création d'entreprise proche. Les montants maximum des
subventions allouées sont respectivement de 45 000 € et 450 000 E.
Le dépôt des candidatures s'effectue auprès de la délégation Anvar
Bretagne, avant le 17 février 2005.
Pour se procurer le règlement complet du concours et/ou retirer le
dossier de participation, en Bretagne-' Délégation régionale à la
recherche et aux nouvelles technologies, tél. 02 99 87 43 30, ou
délégation Anvar Bretagne, tél. 02 99 38 45 45.
~
CBB
Lc
Sortie
Le guide des stage
de l'enseignement
supérieur
~
AtaÎânti
Jean Racine (1639-1699,
dramatique français, dans la préface
de Bérénice.
Aaaels à aroiets
of America", un ouvrage remarquable
de précision qui recense 435
gravures en couleurs représentant la
plupart des oiseaux d'Amérique du
Nord.
Rens.a Muséum de Nantes,
tél. 02 40 99 26 20,
museum-sciences@mairie-nantes.fr
Jusqu'en décembre
à Pleumeur-Bodou
1/InvenTerre, regards sur
un vaisseau planétaire
Trois grandes zones dans cette
exposition : Le vaisseau terre, au
travers de photos commentées de
Yann Arthus Bertrand ; Ces yeux qui
nous observent : une maquette et
des bornes interactives décrivent
les différentes familles de satellites ;
CommenTerre : ou comment des
scientifiques envisagent le futur de
l'observation de la terre. Une exposition
de la Cité de l'espace de
Toulouse.
2/Qui, Quoi, Comm'...
La communication dans tous
ses états
Plus de 40 modules
~Ofi11R1'
uot interactifs et des
ordinateurs accessibles
en plusieurs langues pour
démontrer aux "non mordus" les
applications les plus récentes
offertes par les nouvelles technologies.
Rens.-. Musée des Télécoms,
www.leradome.com,
tél. 02 96 46 63 80.
Jusqu'au 26 janvier/
Le miroir de Méduse
Lorient - Entre mythe et réalités scientifiques,
entre art et science, cette
exposition conçue par
l'Espace des sciences et
le Muséum national
d'histoire naturelle, et
présentée actuellement
par le CCSTI de Lorient,
dans le cadre de sa thématique sur
l'imaginaire marin, vous fera découvrir
les animaux méduses mais aussi la
Gorgone de la mythologie...
Rens.-+ CCSTI de Lorient,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org
Jusqu'au 28 mars/
Mémoire de pierres
Sarzeau (56) - À quoi
ressemblait la vie
quotidienne des
hommes préhistoriques
? C'est la
question à laquelle
l'exposition "Mémoire de pierres"
se propose de répondre. Grâce à de
nombreuses pièces archéologiques
(du silex au mégalithe), elle retrace
500000 ans d'aventure humaine
dans le Massif armoricain et valorise
ainsi 20 ans de recherche sur les
sites préhistoriques morbihannais.
Rens.-► Château de Suscinio,
tél. 02 97 41 91 91.
Jusqu'en mars/
Microcéan
Brest - Microcéan,
à la découverte du
petit peuple de la
mer, tel est le thème
choisi par Océanopolis
depuis avril 2004 pour
ses différents films,
animations et exposition. Proposée
depuis la fin du mois d'octobre,
celle-ci s'adresse plus particulièrement
au jeune public qui pourra
découvrir grâce à des jeux, des
maquettes, des dessins de naturalistes
ou des photos : la vie en pleine
eau, dans la plage et sur les rochers
ou encore dans les profondeurs...
Rens.-i Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
Guides des stage::
Rennes Atalante vient de publier la
dernière édition du guide des
stages : 8 500 propositions émanant
des établissements d'enseignement
supérieur de la région rennaise sont
ainsi recensées pour permettre,
d'une part, aux entreprises d'Ille-et-
Vilaine d'identifier les offres de
stages répondant à leurs besoins ;
d'autre part, de mieux faire
connaître les formations universitaires
et des écoles d'ingénieurs.
Rens.-► Rennes Atalante, Carole
ou Sylvie, tél. 02 99 12 73 73,
technopole@rennes-atalantre.fr
Fleur et toile
Saint-Thélo (22) -
Ouverte depuis le
mois de juillet
a dernier, la Maison
des toiles de Saint-Thélo propose
des animations, vidéos, circuits
découvertes, jeux de piste pour les
enfants, sur le lin en Bretagne. La
plante aux petites fleurs bleues faisait
en effet vivre 35 000 Bretons
entre les XVI' et XVIII` siècles ! Ses
usages sont aujourd'hui multiples, à
vous de les découvrir...
Rens.-- Maison des toiles,
tél. 02 96 56 38 26.
21
December 2004• N°216
y sÇI
RESEARCH ' ND INNOVATION IN BRITTANY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
SPOTLIGHT ON THE NEWS
P.6/7
MEDICINAL GARDENS BEING
PLANTED WORLDWIDE
THE NEED FOR CLOSER LINKS
WITH THE PLANT WORLD
Ethnopharmacologist Jean-Pierre Nicolas,
the driving force behind the move to
recreate the medicinal plant garden in
Daoulas Abbey (Finistère) in 1997, is also the
founder and director of Jardins du monde"'
(JDM), an association which, since 1992, has
been maximising the use of medicinal plants
in rural subtropical regions. And there is an
urgent need to do so. "There is a pressing
need to collect this knowledge, these fragments
of hereditary know-how, the age-old customs
that are being constantly worn down by
successive generations," he explains.
After in situ ethno-botanic surveys, medical
anthropology provides the treatments
most appropriate to the health of local
populations and the diseases from which
they suffer. In the laboratory, Jean-Pierre and
his team then carry out scientific analyses to
validate the therapeutic properties of plants
and promote their risk-free use. The data is
shared with local people when the scientists
retum to the area under investigation. They
train healthcare workers, set up medicinal
gardens and community pharmacies, and
publish teaching material. These are
practices that could equally well be adopted
by people in countries in more northerly
climes and, in fact, Jean-Pierre Nicolas's team
is considering opening a training centre in
Central Brittany to expand health education
programmes.
SPOTLIGHT ON COMPANIES
P.8
20,000 WATTS
UNDER THE SEA
Set up in 2000 and based in Quimper
(Finistère), Hydrohelix is working to develop
the use of marine currents as a source of
energy. From only three locations off the
Breton coast, it would be possible to
produce more than one-half of all the energy
that could potentially be produced along the
coastline of France, estimated at 10 GW. This
is as much energy as a nuclear power plant.
The project, which consists of embedding a
series of turbines in a body, anchoring them
on the seabed and positioning the
installation at 90° to the direction of the tide,
has so far received 150 K€ (+ 35 K€ more
recently) from Ademe"'. According to Hervé
Majastre, Joint Manager of the company, they
are "preachers" in this field, in France at
least. In the United Kingdom, hydrokinetic
P.9/17
There are four men in a boat - an American, a
Japanese, an Englishman and a Frenchman...
Everybody knows the jokes involving people
of different nationalities. They are designed
to ridicule the habits and customs said to be
inherent to each one. Well, in answer to the
question "Who has filed the largest number
of patent applications?" France trails behind
the four countries mentioned above. France
is no longer a leader in terms of innovation
and the French no longer file patent
applications as a matter of course; instead,
they tend to see it as a waste of time.
However, measures are being taken to make
things easier at European level through the
European Patents Offices and at national
level through the Institut national de la
propriété industrielle (Inpi) and the
Agence nationale de valorisation de la
recherche (Anvar) which will then develop
their programmes in the various regions for,
as far as potential sources of innovation are
concerned, large corporations may often be
well organised but SMEs and research
laboratories have to be helped along the
way.
power has been regularly mentioned in
every report on green energy published over
the past ten years! In Norway, the turbines
are already connected to the grid.
The difficulties of maintaining the seabed
turbines does not seem to be holding
Hydrohelix back. The company is currently
finalising a partnership with local
industrialists for the building of a 1 MW
demonstration facility on the coasts of
Finistère which would then be shown to
the Ministry of Industry. n
This In-Depth Look centres on the various
aspects of industrial property in Brittany -
the Breton office of Inpi which provides
information and documentation and helps
with registration formalities; law firms
providing consultancy and the actual
drafting of patents; and a number of
inventions that are "Made in Brittany", or,
to be more precise, developed in research
laboratories within the University of
Rennes 1, developed by a company that
specialises in the equipment for the agrifood
industry and developed by a wellorganised,
independent inventor. It just
goes to show that Brittany can go hand in
hand with innovation. •
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: nathalie.blanc@espace-sciences.org
Brittany Regional
Council is providing
financial backing
"' The Board of Management of Jardins du monde is assisted by a scientific committee comprising members from the botany laboratory in the T~ for this service.
Faculty of Pharmacy at the University of Lille II and from the Société française d'ethnopharmacologie in Metz.
Mew: Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie (French energy development agency).
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UNIVERSITÉ
DE RENNES 1
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Service Formation Continue - Université de Rennes 1
4, rue Kléber - 35000 Rennes
Tél. : 02 23 23 39 50 - http://sfc.univ-rennesl.fr
du 7 septembre 2004
au 26 février 2005
ESPACE
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Une exposition conçue et réalisée par la cité des sciences et de l'industrir
espace
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