Quand la botanique s’épanouit
L’enseignement de la botanique est à son apogée de 1900 à 1968. La faculté dispose de serres et de jardins.
Au numéro 12 bis de la rue de Robien, à deux pas de la place Hoche, l’inscription “Académie de Rennes” trône maintenant au-dessus de la porte de l’ancien laboratoire de botanique appliquée et géographie botanique, qui occupa les lieux de 1952 à 1968. Baptisé Lucien-Daniel en hommage au fondateur des cours de botanique appliquée, le laboratoire avait été conçu pour l’enseignement et la recherche et placé près d’un jardin expérimental destiné à l’entretien des collections vivantes et à la recherche.
10000 échantillons de lichens
En 1963, les collections comprenaient : un herbier régional du Massif armoricain rassemblant près de 700 échantillons ; un herbier de France de 2000 pièces ; des herbiers exotiques de 2 000 échantillons récoltés en Guinée, Côte d’Ivoire, Madagascar, Canada, Laponie... et aussi l’herbier personnel du directeur, Henri Nicollon des Abbayes, constitué de 10 000 échantillons de lichens. Celui-ci se trouve aujourd’hui à la faculté de pharmacie, dans le laboratoire du professeur Boustie.La salle de collections de botanique appliquée était située dans l’ancien grand séminaire, devenu faculté de lettres puis de sciences économiques.© Lucien Daniel
Un jardin d’essais de 80 ares
Avant d’être installé dans ce lieu dédié, l’enseignement de la botanique appliquée occupait, depuis 1910, une partie de la faculté de lettres (photo ci-dessus). Là, les étudiants disposaient d’une salle de collections servant également de salle de travail pour la consultation des herbiers et les recherches microscopiques, d’une salle de cours, d’une salle de travaux pratiques, de salles de photographie et d’un jardin d’essais de 80ares équipé de serres et comprenant de nombreuses variétés de pommiers et de poiriers, cultivés sous différentes formes pour l’arboriculture.
La botanique appliquée tombe pourtant en sommeil à la retraite de Lucien Daniel, en 1926, malgré la tentative avortée de construction d’un Institut de botanique (1939) entre l’Institut de géologie et le jardin du Thabor. Il faut attendre les années 1946-47 pour assister à son renouveau.
Naissance d’un jardin modèle
TOUT LE DOSSIER
du magazine Sciences Ouest