« Je cherche comment reconvertir les anciennes carrières »
Portrait
J’étudie les sites d’extraction, sur terre ou en mer, afin de mieux prévoir leur futur réaménagement. Pendant ma thèse, j’ai travaillé avec l’entreprise Lafarge sur sept carrières, certaines déjà fermées, d’autres pas encore exploitées, et un site en mer. Pour chacun d’eux, j’ai recensé l’ensemble des personnes qui ont joué un rôle sur le site : les employés et les cadres de la société d’exploitation mais aussi les clients et les sous-traitants, les riverains, les associations, les élus, les propriétaires ou locataires des terrains utilisés. Puis je me suis intéressée à leur vision de l’avenir de ces carrières. J’ai travaillé avec les réponses de 552 questionnaires, et réalisé près de 50 entretiens. Il ressort que, dans les communes agricoles, la majorité désire que les terrains retrouvent leur affectation agricole, une fois l’exploitation terminée. Pour les autres communes, un grand nombre d’acteurs souhaite que le site devienne un équipement d’utilité communale : un bassin de rétention d’eau potable, un espace nature, ou une zone tampon pour éviter les crues. Ces travaux ont également montré que, pour que le projet soit accepté par les différents acteurs, il est indispensable de prévoir cette reconversion dès le début. Aujourd’hui j’utilise ces connaissances pour mener les concertations concernant l’exploitation maritime de sable coquillier, pour l’agriculture. »
TOUS LES PORTRAITS
du magazine Sciences Ouest