« J’étais tenté par l’aventure de l’entreprenariat. »
Portrait
Fondateur et gérant de France Haliotis.
Ce que j’ai fait : entrepreneur ! Quand je suis rentré en France, après mes études en Australie, je n’avais pas vraiment de réseau dans le monde de la recherche. Et puis j’étais tenté par l’aventure de l’entreprenariat. J’ai donc fondé France Haliotis.
Mais je fais toujours de la recherche : appliquée à l’élevage d’ormeaux, bien sûr, mais aussi de manière plus fondamentale, dans le cadre de partenariats avec d’autres laboratoires académiques : sur la valorisation des algues par l’ormeau, sur les réponses adaptatives possibles des ormeaux au réchauffement climatique et à l’acidification des océans, sur la biominéralisation de la coquille...
J’ai trouvé comment vivre ma passion - l’ormeau et son environnement, le milieu marin - et aussi une équipe avec qui la partager.
Je ne sais pas si je crois au hasard… Je pense plutôt que les situations sont provoquées, qu’elles sont le fruit d’un parcours, de choix. Et que même s’il y a une part de hasard, c’est quand même nous qui tenons la barre.
Ma liberté ! C’est peut-être la seule chose que je regrette dans la création de mon entreprise : je la porte sur mes épaules et je ne peux pas la poser. Ce serait catastrophique pour moi et ma famille.
La façon d’avoir un élevage d’ormeaux totalement automatique et de niveau industriel. Un peu comme ce qui se passe pour le saumon. Je ne le souhaite pas, ni pour l’environnement, ni pour l’espèce.
Après un long moment d’hésitation…] Peut-être une machine pour ralentir le temps et avoir des journées plus longues. Le souhait de tout chef d’entreprise ?
La nature humaine ! En fait, nous sommes rationnels dans notre pensée, notre raisonnement, mais irrationnels dans nos comportements.
TOUS LES PORTRAITS
du magazine Sciences Ouest