« Je sélectionne des solutions alternatives pour protéger les plantes. »
Portrait
Je teste des solutions innovantes pour protéger les plantes des microorganismes pathogènes. Je travaille essentiellement sur des espèces de légumes cultivées en Bretagne : chou, tomate, artichaut, échalote. C’est la spécialité du centre Vegenov, initialement créé par la filière légumière de la région. En ce moment, par exemple, nous travaillons sur la cladosporiose de la tomate. Elle produit des taches de nécrose et diminue la productivité des plants. L’objectif de mon équipe est de sélectionner des solutions alternatives, des produits moins toxiques, parfois compatibles avec l’agriculture biologique. La première étape, c’est de récupérer des plants touchés par le pathogène. Ensuite, nous mettons en place un pathosystème : il s’agit de produire les symptômes de la maladie de façon contrôlée. Pour certains pathogènes, si des études ont déjà été menées, cela peut être rapide. Pour d’autres, cela peut prendre plusieurs mois. Il faut trouver les conditions adéquates (température, lumière, hygrométrie...) pour que le microorganisme se développe bien. Une fois que le pathosystème est maîtrisé, je peux vérifier l’efficacité des produits conçus par les industriels. Avec l’équipe, nous réalisons les tests dans des serres ou des chambres de culture et nous contrôlons les résultats, le plus souvent visuellement. Parallèlement, nous cherchons aussi à sélectionner les espèces les plus résistantes à certaines maladies. Aujourd’hui, de plus en plus d’organismes extérieurs sollicitent notre expertise. Par exemple, nous finalisons un projet avec l’Université de Rennes 1 et l’Institut du végétal Arvalis à Paris, sur le mildiou de la pomme de terre, une problématique qui n’est pas spécifique à la Bretagne.
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du magazine Sciences Ouest