Haut les masques !
Les scientifiques mobilisés
Crise sanitaire oblige, nous vivons masqués.
Pour bien porter le masque, il faut appliquer une règle simple. Une fois placé sur le nez et la bouche, le masque ne doit jamais être enlevé avant la fin de son utilisation. N’abaissez jamais un masque sous le menton ! Sa face intérieure pourrait être contaminée avec des virus présents sur le cou, la barbe ou le col. En le remettant en place, vous pourriez vous infecter.
Cette règle est valable pour n’importe quel masque. Il en existe trois types. Ceux utilisés par le grand public sont fabriqués, depuis le mois d’avril, par des entreprises ou ateliers textiles. Conçus pour les personnes saines, ils sont aussi utiles pour les malades asymptomatiques1.
Les normes Afnor leur imposent de filtrer 70 % des particules d’au moins 3 micromètres. S’ils sont en tissu, ils sont lavables et réutilisables cinq à vingt fois.
Gouttelettes et particules
Les masques chirurgicaux2 évitent, quant à eux, la projection de gouttelettes émises par le porteur vers son entourage et inversement. Mais ils ne protègent pas la personne masquée contre l’inhalation de particules infectieuses flottant dans l’air. Ces masques sont réservés en priorité aux médecins, infirmières, policiers, agents des transports… Leur durée d’utilisation est de 4 heures. Les masques FFP23, portables deux fois plus longtemps, sont les plus protecteurs. Ils évitent de contaminer ou d’être contaminé par des agents infectieux. Ils sont réservés au personnel hospitalier des services des maladies infectieuses.
1. Personnes qui ne se savent pas contaminantes.
2. Ces masques sont de trois types. La filtration des masques de type I est supérieure à 95 %. Celle des masques de type II est supérieure à 98 %. Ceux de type IIR résistent aux éclaboussures.
3. Filtering facepiece particles (masque de filtration contre les particules). Les masques FFP1 filtrent 80 % des aérosols, les FFP2 en filtrent 94 %. Les masques FFP3, équipés de valves pour faciliter l’expiration, filtrent 99 % des aérosols.
TOUT LE DOSSIER
du magazine Sciences Ouest