Crozon : la falaise bouge-t-elle ?
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Les chercheurs1 du LETG2 sont allés le 17 septembre sur la presqu’île de Crozon3 pour mesurer le recul des falaises. C’est le premier site breton étudié dans le cadre du Service national d’observation du littoral4. « Grâce à un GPS5 et des photos du site, nous reconstituons en trois dimensions cette falaise », explique Pauline Letortu, chercheuse en géographie et spécialiste des aléas côtiers. Une attention particulière est aussi portée aux vagues.
« Lorsqu’elles se brisent au pied de la falaise, elles la fragilisent. » Des capteurs de pression devraient ainsi être posés sur la plage pour mesurer l’effet des vagues sur la roche. Un sismomètre installé en haut de la falaise décrira les micromouvements de la roche. Contrairement aux falaises normandes de Dieppe étudiées par la chercheuse brestoise, le recul ici ne constitue pas un danger immédiat pour la population. Mais ces données, qui donneront lieu à un suivi trimestriel, permettront d’établir un modèle pour anticiper l’érosion.
1. Pauline Letortu, Nicolas Le Dantec, Marion Jaud et Christophe Prunier.
2. Littoral, environnement, télédétection, géomatique (UBO, CNRS), à Brest.
3. À Kerguillé, près de la pointe de Dinan.
4. SNO Dynalit.
5. GPS différentiel (DGPS).
Pauline Letortu, 02 90 91 55 88
pauline.letortu@univ-brest.fr
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