Un modèle de rein en 3D

Actualité

N° 388 - Publié le 29 avril 2021
FRANCK HALARY
À Nantes, l'équipe de Franck Halary bio-fabrique un modèle de rein en 3D.

 

850 millions de personnes dans le monde sont touchées par des maladies rénales. Pour mieux les étudier, l’équipe de Franck Halary du CRTI1 à Nantes s’apprête à bio-fabriquer un modèle du rein en 3D. « Notre modèle d’étude actuel est basé sur la culture de cellules de rein in vitro, précise le biologiste. Mais ces cultures sont généralement réalisées sur une seule couche, qui ne prend pas en compte les pressions mécaniques  appliquées aux cellules d'un tissu ou d'un organe. » Elles sont immergées dans un milieu de culture qui reflète peu la complexité du milieu intérieur du corps humain.
Résultat : « les cellules ne se développent pas de la même manière que celles présentes dans l’organe, ce qui limite le développement de traitements. »

Des conditions plus réalistes

L’objectif d’un modèle 3D est au contraire de cultiver les cellules dans des conditions plus réalistes. Pour y parvenir, les chercheurs2 vont mobiliser deux technologies de pointe : la bio-impression 3D pour structurer spatialement les cellules et la microfluidique qui permet de les irriguer très finement grâce à des micro-canaux.
« Si le modèle réagit comme les tissus rénaux prélevés chez des patients exposés à certains virus ou à des médicaments à forts effets secondaires, nous pourrons valider son efficacité », indique le chercheur. L’idée est qu’au terme de ce projet de 4 ans, les laboratoires intéressés disposent d'une plateforme. De quoi faciliter la recherche médicale !

HUGO LEROUX

1. Centre de recherche en transplantation et immunologie (Université de Nantes, Inserm).
2. Dans le cadre d’un consortium européen baptisé Birdie.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest