Le Nautile : un sous-marin de poche

Les abysses - Oasis de vie

N° 394 - Publié le 25 novembre 2021
OLIVIER DUGORNAY / IFREMER

Magazine

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Qui dit exploration des grands fonds, dit moyens de pointe. À près de 6 000 m sous la surface, seules quelques technologies résistent à la pression, comme celle du Nautile.

C’est dans ce sous-marin de poche jaune et de 20 tonnes tout de même que les biologistes étudient les écosystèmes des sources hydrothermales. Les missions peuvent durer près de 6 heures et sont menées à bien par le pilote, un électronicien qui dirige et actionne le submersible face au hublot. À sa droite, un scientifique reste allongé sur le ventre et observe l’environnement. « Le co-pilote, lui, est assis un peu en arrière, entre le pilote et le scientifique, et gère l’atmosphère, l’électronique, la communication avec la surface, les sonars et radars… explique Marie-Anne Cambon. Nous devons cohabiter le temps de quelques heures dans une sphère qui fait un peu moins de 2 m de diamètre ! » Pour ne rien enlever de grandiose au Nautile, l’engin est également doté d’un aspirateur à faune. Cet outil permet aux scientifiques de récolter certains animaux des abysses pour les examiner sous toutes les coutures en surface. « J’attends aussi avec impatience Ulyx l’été prochain », se réjouit la chercheuse. Ce drone sous-marin pourra accompagner le Nautile en mer et parcourra de façon autonome des longues distances pour relever les reliefs en 3D. De quoi aider les scientifiques à explorer et comprendre plus finement les habitats des grands fonds.

PAULE-ÉMILIE RUY

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