Espagne : après les inondations, le risque infectieux

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
© JOSE JORDAN / AFP

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Le 29 octobre, des pluies torrentielles se sont abattues sur la région de Valence, en Espagne, entraînant d’impressionnantes inondations. Quelques jours après la catastrophe, alors que les opérations de nettoyage se poursuivaient, les autorités de santé locales ont alerté sur les risques infectieux qui peuvent suivre ce type d’événement. Le lendemain, deux cas de leptospirose étaient confirmés, une maladie causée par une bactérie transmise par les urines de rongeurs.

Pathogènes et moustiques


« Dans ce genre de situation, ces animaux sont attirés par les débris alimentaires qui s’accumulent, et la bactérie se propage facilement dans l’eau stagnante », explique Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes. Le médecin souligne par ailleurs que lors d’inondations, le dysfonctionnement du traitement des eaux usées, empêchant la régulation des bactéries, virus et parasites, est à la base des risques sanitaires. « Mais tout dépend des pathogènes qui circulent dans la population : si cela se produit dans un pays touché par le choléra, il y a un risque d’épidémie », illustre l’infectiologue.

En Espagne, la surveillance épidémiologique a été renforcée afin de détecter différentes pathologies et une série de recommandations a été rappelée au public pour lutter contre les moustiques, dont la présence pourrait augmenter. « En temps normal, une grande partie des larves ne se développe pas car le niveau d’eau où sont pondus les œufs n’est pas suffisant, mais en cas d’inondation ils peuvent proliférer et diffuser certaines maladies », souligne Mattieu Revest. Des risques sanitaires qu’il convient toutefois de nuancer : « ils sont connus et surviennent dans un pays à même de les gérer ».

VIOLETTE VAULOUP

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